Pont Valentré
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Le Pont Valentré (en occitan : Pont de Balandras) franchit le Lot à l'ouest de Cahors. Il offre aujourd'hui, avec ses trois tours fortifiées et ses six arches précédées de becs aigus, un exemple exceptionnel de l'architecture de défense médiévale, devenu le symbole de la ville de Cahors.
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[modifier] Histoire
Construit aux temps des guerres franco-anglaises, le pont Valentré, par lequel on pénètre toujours dans la ville de Cahors, constitue un exemple rare d’architecture militaire française de cette époque, et l’un des plus beaux ponts médiévaux fortifiés subsistant encore.
Il fut décidé par les Consuls de la ville en 1306, et la première pierre fut posée le 17 juin 1308. Il avait une fonction de forteresse, destinée à défendre la ville contre les attaques en provenance du sud. Toutefois, ni les Anglais, ni Henri IV ne l'attaquèrent.
En dos d’âne, long de 138 m, avec six grandes arches ogivales gothiques de 16,50 m, parfaitement préservées, avec des avant-becs crénelés, surmontées de trois tours carrées à créneaux et des mâchicoulis dominant l'eau de 40 mètres. Deux barbacanes protégeaient son accès, mais celle du coté de la ville a disparu.
La construction devait entraîner la création d’un second axe commercial est-ouest, qui était jusqu’alors nord-sud. La ville subit ainsi une importante modification qui allait se répercuter sur toute la cité. Le pont était protégé spirituellement par une chapelle dédiée à la Vierge dans le châtelet occidental.
Il fut achevé en 1378.
[modifier] La légende du pont Valentré
La construction en s'éternisant sur plus d'un demi-siècle, fit naître la légende que chaque cadurcien se plaît à raconter. Exaspéré par la lenteur des travaux, le maître d’œuvre signe un pacte avec Satan. Le diable mettra tout son savoir-faire au service de la construction et s'il exécute tous ses ordres, il lui abandonnera son âme en paiement. Le pont s'élève avec rapidité, les travaux s'achèvent, le contrat arrive à son terme. Pour sauver son âme, car il ne tient pas à finir ses jours en enfer, il demande au diable d’aller chercher de l’eau à la source des Chartreux, pour ses ouvriers, avec un crible...
Bien sûr Satan revint naturellement bredouille et perdit son marché. Décidé à se venger, le diable vient chaque nuit desceller la dernière pierre de la tour centrale, dite Tour du diable, remise en place la veille par les maçons.
En 1879, lors de la restauration du pont, l’architecte Paul Gout fait apposer dans l'emplacement vide, une pierre sculptée à l'effigie du démon qui depuis, reste désespérément accroché, les griffes prisonnières du ciment.
[modifier] Ouvrage
- Le Diable du pont Valentré, de Joël Polomski, adapté du Légendaire du Quercy de Robert Martinot, ISBN 2-9518 916-0-1.