Place de Dijon
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La place de Dijon est une place de deuxième ligne du système défensif Séré de Rivières entre celles de Langres et de Lyon, en arrière de celle de Besançon. Jamais véritablement étoffée, elle n'a pas servie comme elle le devait lors des deux conflits mondiaux.
[modifier] Histoire
Au lendemain de la défaite traumatisante de 1870-1871, la place de Dijon, important nœud de communications routières et ferroviaires, est choisie, avec Langres, Besançon, Reims, Laon et La Fère[1] pour constituer la "deuxième ligne" du système de défense mis au point par Séré de Rivières (la première étant axée sur Verdun, Toul, Épinal et Belfort). Un ensemble de 6 forts ceinture donc l'agglomération dijonnaise entre 1875 à 1883 : Asnières, Varois, Sennecey, Beauregard, la Motte-Giron et Hauteville. Correspondant au "modèle 1874", les forts ont tous des plafonds de chambrée inclinés à 7,5 % de pente. Une redoute légèrement antérieure est également remodelée à Saint-Apollinaire. Divers réduits et batteries annexes complètent alors l'ensemble (Norges, Mont-Afrique,...). Enfin, des poudrières sont implantées dans l'arsenal existant ainsi que dans un quartier populeux de la ville, rue d'Auxonne.
Après le décret du 21 janvier 1887 pris par le général Boulanger, alors ministre de la guerre, les bâtiments militaires sont rebaptisés du nom d'une gloire, si possible militaire et locale. Ainsi, les forts prennent de nouveaux noms : fort Brûlé (Asnières), fort Charlet (Varois), fort Junot (Sennecey), fort Fauconnet (Beauregard), fort Roussin (Motte-Giron) et fort Carnot (Hauteville). Quant au réduit du Mont-Afrique, on lui donne le nom de réduit Lambert. Localement, ces "nouveaux" noms ne s'imposeront pas vraiment parmi la population.
La place de Dijon n'a jamais véritablement été étoffée. Un projet de fort entre Marsannay-la-Côte et Chenôve n'a pas été réalisé : seul un polygone de tir cotoyé par une batterie (éphémère) occupe le plateau de Chenôve, site dominant pourtant la plaine dijonnaise. La proximité du fort de la Motte-Giron semble lui avoir été fatal[2]. À l'inverse, en 1888, la place voisine d'Auxonne est déclassée puis démantelée, fragilisant le flanc sud-est de la place dijonnaise.
Par la suite, les forts de la place de Dijon n' ont pas été modernisés. Ils n'ont d'ailleurs même pas reçu de créneau de projecteur dans les caponnières. Seuls le fort de Beauregard et la redoute de Saint-Apollinaire ont vu s'installer en leur sommet quatre cuves pour canons DCA. Cette installation a sans doute été faite à la veille du premier conflit. Pourtant, les différentes fortifications de la place de Dijon n'auront pas défendu l'agglomération lors des deux guerres mondiales. Ce sont les Allemands qui réutiliseront deux forts de la place, Beauregard et Sennecey, en les insérant dans le système défensif de la base aérienne voisine de Longvic. Des batteries de DCA y ont été installés[3].
Aujourd’hui, les différents sites de cet ensemble ont perdu leur usage militaire : ils sont pour la plupart en cours de réhabilitation.
[modifier] Description
[modifier] Fort d'Asnières (ou Fort Brûlé)
Situé sur la commune d'Asnières-lès-Dijon, au nord de Dijon, à une altitude moyenne de 364 mètres[4],[5].
[modifier] Batterie annexe du fort d'Asnières
Sources : [6]
[modifier] Redoute de Saint-Apollinaire
[modifier] Fort de Varois (ou Fort Charlet)
Sources : [7]
[modifier] Fort de Sennecey (ou Fort Junot)
Sources : [8]
[modifier] Fort de Beauregard (ou Fort Fauconnet)
[modifier] Réduit de Mont-Afrique (ou Réduit Lambert) et ses batteries annexes
- Réduit du Mont-Afrique (ou Réduit Lambert)[9]
- Batterie de la Pointe Nord, ou Batterie de Roches Chainienes[10]
- Batterie de la Pointe Sud, ou Batterie du Camp Romain (ou Camp de César)[11]
- Batterie de Flavignerot[12]
_Sources : [13]_
[modifier] Fort de la Motte-Giron (ou Fort Roussin)
Implanté au sud-ouest de la ville de Dijon et propriété municipale depuis 2002, il couronne de ses superstructures un plateau tabulaire de 23 hectares et 53 ares culminant à 415 mètres d'altitude.
Sources : [14]
[modifier] Fort d'Hauteville (ou Fort Carnot) et ses batteries annexes
[modifier] Les poudrières
L'ancien arsenal protégé par un mur d'enceinte et quelques petits bastionnets situé au sud de l'agglomération abrite 2 poudrières installées à la fin du XIXe siècle. Plus proche du centre-ville, à l'est de l'agglomération, dans des quartiers alors populeux (147, rue d'Auxonne)[15], une troisième poudrière est installée. Un corps de garde (1885) y devance une longue allée de 100 mètres menant à un haut mur d'enceinte (6 mètres de haut) ceinturant un grand magasin à poudre, d'au moins 100 tonnes, de modèle 1874. Celui-ci possédait deux paratonnerres, dont l'un, assez rare, à pointe de cuivre. Cet ensemble est partiellement inscrit aux Monuments historiques (arrêté du 23/12/1994)[16]. De nos jours, des programmes immobiliers sont en cours de réalisation sur le site de l'Arsenal[17].
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes, sources et références
- ↑ La place de Lyon est plus une position de "troisième ligne" dans le système Séré de Rivières.
- ↑ De même, mais à une autre échelle, le réduit du Morvan qui devait s'étendre jusqu'à la place de Sombernon n'a-t-il pas été construit alors que c'est par Sombernon et la vallée de l'Ouche que les troupes allemandes sont arrivées à Dijon en juin 1940.
- ↑ Croquis des implantations
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Ministère de la culture - Mérimée
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Ministère de la culture - Mérimée
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914
- ↑ Références cadastrales : cad. CN 228, 229
- ↑ Ministère de la culture - Mérimée
- ↑ Index de la fortification française 1874 - 1914