Pierre de La Broce
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Pierre de la Broce (ou parfois Pierre de Brosse), né vers 1230 et mort pendu le 30 juin 1278, était grand chambellan pendant la première partie du règne de Philip III le Hardi.
De la Broce était de petite noblesse de Touraine, et était conseiller à la cour du roi Saint Louis. Celui-ci le chargea d'être le mentor de son fils Philippe, futur Philippe III, après la mort de son aîné Louis. Après la mort de Saint Louis en 1270, dont il était un des cinq exécuteurs testamentaires, il devint rapidement le favori, avec titre de grand chambellan, du nouveau roi. Il accumula une fortune considérable, grâce aux largesses du roi qui le couvrait de revenus et de fiefs, tel celui de Langeais en Touraine, mais aussi grâce aux dons de ceux qui voulaient profiter de son immense influence sur le souverain.
Cette influence lui attira de nombreuses inimitiés au sein de la noblesse. De plus, l'arrivée de la nouvelle reine Marie de Brabant affaiblit son crédit au profit de cette dernière. Imprudemment, il se laissa aller à tenter de la discréditer auprès du roi, en suggérant qu'elle put être mélée à la mort de son premier fils Louis, issu de son premier mariage. La reine, à laquelle le roi est très attaché, riposte en l'accusant de manipulation dans cette même affaire (Louis aurait été empoisonné). En 1277, des lettres, supposées écrites par De La Broce finissent de le discréditer auprès du roi, qui le fait arrêter. Emprisonné en janvier 1278, il est pendu le 30 juin, sans procès. Les preuves ont apparemment disparu, et le contenu des lettres est donc inconnu, ce qui peut laisser supposer qu'il fut piégé par ses trop nombreux ennemis.
De la Broce apparaît dans la Divine comédie (Purgatoire, Chant VI), avec les autres âmes de ceux qui, quoique absous, n'avaient pu faire leur dernière confession et repentance à cause d'une mort violente.
