Parc Sainte-Périne
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Le Jardin Sainte-Périne est un parc vallonné d'environ 54.000 m2, dont près de 40.000 m2 ouvertes au public, situé dans le 16e arrondissement de Paris dans le quartier d'Auteuil entre l'avenue de Versailles et la rue Mirabeau.
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[modifier] Historique
De 1109 à la révolution française, il fait partie de la résidence de campagne des moines de l'abbaye Sainte-Geneviève. Leur propriété était alors délimitée par la Seine, et les actuels Boulevard Exelmans, rue Boileau, d'Auteuil et Wilhem.
A la suite du démantèlement de leur patrimoine à la Révolution (vendu comme Bien National par le District de Saint Denis et livré aux vaches et chevaux), le domaine connait plusieurs propriétaires avant d'être morcélé et considérablement réduit. Il finit par échoir aux filles de la comtesse d'Aubusson, qui le cédèrent à l'Assistance Publique en 1858.
L'institution Sainte-Périne de Chaillot s'y établit alors.
En 1977, le parc (un espace vert classé) est cédé gratuitement à la mairie de Paris pour en faire un jardin pour les enfants du quartier. La vocation du lieu n'est cependant pas trahie, puisque la plus belle partie du domaine continue d'accueillir l'institution Sainte-Périne ainsi que la Maison de Retraite Chardon-Lagache (édifiées entre 1859 et 1865) et la fondation Rossini.
[modifier] La remise en cause de la vocation du parc Ste-Périne
En juin 2006, lors de l'élaboration du plan d'urbanisme et en contradiction avec la politique affichée, le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë tente de faire voter le déclassement de cet espace vert protégé sous le prétexte qu'il s'agit d'un terrain libre et constructible, promettant ainsi à l'abattage plus d'une centaine de platanes, tilleuls et arbres exotiques.
Le but est de construire sur près de 6% de sa superficie (en fait, la partie la plus boisée près de l'institution Ste-Périne dont 80% des arbres du parc promis à l'abattage) un ensemble immobilier de 210 logements "à vocation sociale" dont la moitié destinée au personnel de l'APHP, en dépit de l'opposition et de la mobilisation des riverains, des écoles et du conseil de quartier, du conseil d'arrondissement et de la ligue de protection des oiseaux.
En fait, selon l'association de riverains qui défend le parc et suite aux déclarations contradictoires de Jean-Yves Mano, l'adjoint au logement, et des responsables de l'APHP, l'opération de promotion immobilière aurait pour but, non de loger des infirmières, mais les cadres administratifs de l'APHP. La même association dénonce un chiffrage fantaisiste destiné à cacher un bétonnage du parc pour en faire un simple square [1].
Le 12 juin 2006, l'entreprise de déclassement du parc est finalement mise en échec par la conjonction d'un vote improbable de l'UMP, de l'UDF et des Verts parisiens, ces derniers estimant qu'il "est difficile d'admettre que le peu d'espaces verts disponibles à Paris soient bétonnés" alors que "sur les terrains vierges aménageables, la ville prévoit de construire principalement des bureaux et seulement 15 % de logements sociaux". Les Verts dénoncent aussi à cette occasion l'attitude de l’APHP qui, tout en étant "le 4e propriétaire foncier parisien", revend à un promoteur privé l’ensemble immobilier de l’hôpital Laënnec.
Ce rejet est alors dénoncé par Jean-Yves Mano comme une «stratégie de défense des bobos» alors que l'adjoint PC chargé de la santé, Alain Lhostis, déplore que l'on empêche des infirmières de se loger (l'APHP possède pourtant depuis 2001 à quelques mètres de là une résidence contenant 250 logements au 22 rue Wilhem, mais dont 3 seulement ont été attribués à des infirmières). Il s'en prend alors à la "satisfaction égoïste de quelques riverains privilégiés" , à l'"égoïste sûr" et aux "misérables petites manœuvres politiciennes" du groupe Les Verts, promettant de passer outre le vote démocratique [2] . Ainsi, le 23 juin, lors du Conseil de l'AP-HP, c'est en tant que président suppléant de Monsieur Delanoë, que Monsieur Lhostis présente et fait adopter un nouveau vœu pour demander à la Mairie de Paris (donc à soi-même) d'annuler le vote du 12 juin et de rendre constructible cet espace vert protégé.
Lors de la campagne des élections municipales de 2008, les têtes de listes des Verts pour le 16ème, Pascale Ourbih et Anne Souyris, soutenues par le candidat vert pour Paris Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, prennent ostensiblement de nouveau la défense du parc au côté des habitants du quartier, dénonçant le "maire bétonneur" [3] après que Bertrand Delanoë, dans une interview au journal de Bruce Toussaint sur Canal + le 11 février 2008 puis sur LCI le même jour, ait qualifié d'abhération le vote des élus parisiens à propos du parc et repris son idée de construire 210 logements sociaux à la place de cet espace vert parisien. Pierre-Christian Taittinger, le maire de l'arrondissement, Claude Goasguen, le candidat UMP, Jean Peyrelevade, tête de liste Modem, réitèrent également à cette occasion leur hostilité au projet du maire de la capitale[4].
Le 22 mai 2008, le groupe communiste au conseil de ville de Paris annonce la présentation d'un nouveau voeu pour relancer le projet de construction immobilière et amputer le parc de 4000 m2 d'espaces verts. Si il bénéficie d'une majorité avec le PS et le MRC pour faire adopter ce voeu, il rencontre toujours l'opposition des verts, qui dénoncent une opération de bétonnage, de l'UMP et du maire du 16ème arrondissement, Claude Goasguen [5].
[modifier] Notes et références
[modifier] Lien interne
[modifier] Liens externes
- Le parc Sainte-Périne
- Les défenseurs du Parc Sainte-Pérrine
- Article du Monde Le parc de la discorde entre Bertrand Delanoe et les verts
- Jean-Yves Mano et le projet de logements sociaux
- Les Verts Paris contre les « solutions hasardeuses
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