Panique bancaire
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Une ruée bancaire, ou panique bancaire ((en) bank run) est un phénomène, souvent auto-réalisateur, dans lequel un grand nombre de clients d'une banque craignent qu'elle ne devienne insolvable et en retirent leurs dépôts le plus vite possible.
Ne pouvant faire face à ces multiples demandes de retraits (le nombre de personnes s'accroît d'heures en heures par mimétisme), et en l'absence de soutien, la banque court le risque de devenir effectivement insolvable. Ceci met en jeu le mécanisme cardinal en finance d'une prophétie auto-réalisatrice.
« Les banques et les déposants font face à des problèmes de coordination de leurs comportements qui peuvent être liés soit à des asymétries d'information et à des aléas de moralités inhérents à la décentralisation des décisions, soit à des caractéristiques structurelles et réglementaires, qui expliquent que le système bancaire est vulnérable aux ruées des déposants. »[1]
Lorsque cette « course » des épargnants concerne une grande proportion des banques, et que la banque centrale ne parvient pas à fournir des liquidités assez rapidement aux banques privées, le phénomène peut évoluer vers une véritable crise financière.
Historiquement, des épisodes de panique bancaire ont notamment eu lieu :
- pendant la Grande Dépression (années 1930) aux États-Unis ;
- lors de la crise économique argentine (1998-2002) ; le corralito a été utilisé par le ministre de l'économie pour stopper le phénomène ;
- en septembre 2007, un mini-phénomène de ruée bancaire a concerné l'institution britannique de crédit hypothécaire Northern Rock, dans le contexte de la crise des subprimes.
[modifier] Notes et références
- ↑ François Marini, 1992, p. 322
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes et sources
- Coassurance des dépôts et panique bancaire : une étude expérimentale, Philippe Madiès, CNRS, 2001
- Les fondements micro-économiques du concept de panique bancaire: une introduction, par François Marini, Revue économique, 1992