Ordre de la Libération
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Ordre de la Libération | |
Médaille de l’ordre de la Libération |
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Décerné(e) par France | |
Type | Ordre à catégorie unique |
---|---|
Éligibilité | Militaires ou civils |
Décerné(e) pour | Hauts-faits pour et lors de la Libération de la France |
Statut | clos depuis 1946 |
Statistiques | |
Création | 16 novembre 1940 |
Première attribution | 29 janvier 1941 |
Dernière attribution | 23 janvier 1946 |
Nombre d'attribution | 1 061 |
Classement | |
Médaille supérieure | Ordre de la Légion d'honneur |
Médaille inférieure | Médaille militaire |
Ruban |
L’ordre de la Libération est une décoration française qui récompense les héros de la Libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale. Cet ordre, le plus prestigieux avant même celui de la Légion d'honneur, ne fut attribué qu'à un certain nombre de personnes, d'unités militaires et de communes pour de hauts-faits lors de la Libération de la France.
Sommaire |
[modifier] Histoire
L’ordre de la Libération a été créé le 16 novembre 1940, par le général de Gaulle, à Brazzaville (Congo), pour récompenser ceux des Français libres qui se distingueraient pour la Libération de la France.
Dès le 29 janvier 1941, les cinq premiers Compagnons de la Libération sont nommés et forment ainsi le premier conseil de l'Ordre. Ce sont Henri Bouquillard, Félix Éboué, Emmanuel d'Harcourt, Édmond Popieul, et Georges Thierry d'Argenlieu (qui sera nommé premier chancelier).
Seules 1038 personnes, 5 communes et 18 unités combattantes se sont vues attribuer cette décoration entre janvier 1941 et janvier 1946.
En quittant le pouvoir en janvier 1946, le général de Gaulle signe un décret qui met fin à l'attribution de la croix de la Libération (décret du 23 janvier 1946), car le but de la libération est atteint. Ce n'est qu'en deux occasions exceptionnelles que l’ordre sera rouvert par son Grand Maître, le général de Gaulle. L’une en 1958 pour Winston Churchill et l’autre en 1960 pour le roi du Royaume-Uni George VI à titre posthume.
Le poste de chancelier de l’Ordre a été attribué au professeur François Jacob par décret du 12 octobre 2007 (publié au journal officiel du 14 octobre 2007), après le décès de Pierre Messmer, chancelier de l'Ordre depuis le 6 juin 2006.
[modifier] Décoration
L'insigne de l'Ordre est la croix de la Libération.
La croix est un écu de bronze poli rectangulaire de 33 mm de haut sur 30 mm de large, portant un glaive de 60 mm de haut sur 7 mm de large, dépassant en haut et en bas, surchargé d'une croix de Lorraine noire.
Les couleurs du ruban sont le noir, exprimant le deuil de la France opprimée par les envahisseurs, le vert, exprimant l'espérance de la Patrie.
Au revers de l'écu, est inscrite la devise « Patriam Servando - Victoriam Tulit » (« En servant la Patrie, il a remporté la Victoire »).
Elle se porte sur la poitrine, à gauche, juste après la Légion d'Honneur et avant la Médaille militaire.
Les premières croix furent fabriquées par la Maison PINCHES (London, GB) et la Monnaie de Paris en racheta le stock en 1944. Source de variantes (quelques 26 décoration retrouvées....les fabricants français et étrangers en fabriquèrent après la libération de la France sans omettre les modèles fabriqués sur divers lieux dans laquelle la France libre était présente (Afrique, Moyen Orient par exemple). Cet insigne est un thème de collection.
De part des recherches il a été recensé 26 types de Croix différents (collection privée contenant croix de Londres, moulages et surmoulages de cette croix,; Monnaie de Paris, fabricants privés - Aubert, René, Bacqueville, Mourgeon, etc. Sans omettre de signaler les éventuels fabricants étrangers ; croix avec la croix de Lorraine ni laquée, ni émaillé, ni peinte ; croix avec croix de Lorraine peinte en marron - et non noir comme ce fut la généralité, etc.
À lire à ce sujet les livres d'Olivier Matthey-Doret Les compagnons de la Libération de Côte d'Or et Les Compagnons de la Libération de la Région de Bourgogne et Franche Comté - labellisés par la Délégation à la Mémoire du Ministère des Anciens Combattants.
[modifier] Grand-Maître de l'Ordre
Le général de Gaulle fut le seul et unique Grand-Maître de l'Ordre.
Très attaché à cette distinction, il porta le collier de Grand-Maître de l'Ordre, reçu le 31 août 1947, sur les photographies officielles de la Présidence de la République.
Le 9 novembre 1970, à la mort du général de Gaulle, le Conseil de l'Ordre des Compagnons de la Libération décida qu'il n'aurait pas de successeur.
[modifier] Attribution
Les Croix attribuées sont au nombre de 1061.
- 1038 à des personnes
- 18 à des unités militaires
- 5 à des villes (voir ci-dessous)
Aucun critère d'âge, de sexe, de grade, d'origine, et même de nationalité, n'est exigé. C'est la valeur qui compte et la qualité exceptionnelle des services rendus, qui ne sont pas exclusivement des services combattants.
Le général de Gaulle a tenu à préciser le caractère exceptionnel de cet ordre, ainsi il écrivit : « On me propose des candidats qui, bien que très dignes et vaillants combattants, ne répondent pas aux conditions tout à fait exceptionnelles qui justifient l'accession dans l'Ordre. »
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la décoration fut très souvent décernée sous pseudonyme ou identité de guerre. C'est le cas pour Jean Moulin, par exemple, qui est fait Compagnon de la Libération, le 17 octobre 1942, sous le nom de « Caporal Mercier ».
[modifier] Personnes
Sur les 1038 personnes décorées de la Croix de la Libération, 65 furent tuées avant la fin de la guerre, et 260 la reçurent à titre posthume.
Six femmes reçurent la Croix de la Libération.
[modifier] Unités Militaires
[modifier] Armée de Terre
- Bataillon de marche 2
- 13e demi-brigade de Légion étrangère
- Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique
- Régiment de marche du Tchad
- 2e Régiment d'Infanterie colonial
- 1er Régiment d'artillerie coloniale
- 1/3e Régiment d'artillerie coloniale
- 1er Régiment de Marche de Spahis marocains
- 501e Régiment de Chars de Combat
[modifier] Marine
[modifier] Armée de l'Air
- 1re Escadrille de chasse
- Régiment de chasse Normandie-Niemen
- Groupe de bombardement Lorraine
- Groupe de chasse Île-de-France
- Groupe de chasse Alsace
- 2e Régiment de chasseurs parachutistes
[modifier] Villes
- Nantes par décret du 11 novembre 1941
- Grenoble par décret du 4 mai 1944
- Paris par décret du 24 mars 1945
- Vassieux-en-Vercors par décret du 4 août 1945
- Île de Sein par décret du 1er janvier 1946
[modifier] Voir aussi
- Liste des compagnons de la Libération
- Un timbre postal commémorant le vingtième anniversaire de l'ordre a été émis le 14 novembre 1960.
[modifier] Liens internes
(L'ordre de la Libération n'est plus remis depuis 1946)