Nippo-Américains
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Un Nippo-Américain est un descendant de l'immigration japonaise, né ou résidant aux États-Unis. La première génération nommée "Issei" est encore japonaise et étrangère (alien). La deuxième génération "Nisei" née aux États-Unis, libre et égale ("born free and equal",) est nippo-américaine avec la troisième génération "Sansei", ainsi que les générations suivantes. "Nikkei" est le terme générique pour les générations passées et futures. Dès la deuxième génération "Nisei" scolarisée dans les "high schools", la langue japonaise a été enseignée comme langue seconde, mais l'esthétique, l'éthique et la logique demeuraient vivaces au premier plan.
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[modifier] Brève chronologie de l'histoire nippo-américaine
Le 7 mai 1868, le bateau Scioto quittait Yokohama, Japon, pour les îles Hawaii avec à bord 153 immigrants japonais pour être employés dans les plantations de cannes à sucre. Ces aventuriers constituaient la première vague d'immigration japonaise outre-mer et a été connue sous le nom de « Gannenmono ». Le 8 février 1885, le City of Tokyo est arrivé à Honolulu avec 944 immigrants japonais officiels à Hawaii.
Le 29 octobre 1889, Katsu Goto, un marchand bien connu et interprète, a été « lynché » et assassiné par la foule qui n'aimait pas son affaire florissante et sa défense des travailleurs immigrants dans les plantations. En mai 1892, les journaux américains Morning Call, San Francisco Examiner et San Francisco Bulletin ont lancé le mouvement anti-japonais qui a culminé avec la Résolution du 10 juin 1893 du Département de l'instruction publique. Cette résolution a relégué les écoliers japonais aux écoles ségrégées chinoises. Ces écoliers ont raflé les premiers prix scolaires de leur école. Après l'intervention du consul japonais de San Francisco, cette résolution a été amendée, mettant fin au premier chapitre de l'agitation anti-japonaise aux États-Unis. En effet, après la première vague d'immigration des travailleurs manuels à Hawaii, est arrivée sur le continent, en Californie, la deuxième vague japonaise. Elle était constituée d'artisans et de commerçants fort habiles, ce qui a suscité une jalousie féroce.
Le 30 avril 1900, le président McKinley signe la « Loi organique » qui incorpore Hawaii comme Territoire des États-Unis. Cette loi suit la courte Guerre hispano-américaine qui rapportait aux États-Unis les colonies espagnoles de Cuba, des Philippines et autres. Entrée en vigueur le 14 juin, elle a rendu illégal à Hawaii le travail contractuel. Il en résulte 20 grèves importantes en un mois pour réclamer une augmentation des salaires, une réduction des heures de travail et l'embauche des travailleurs japonais qui ont déjà démontré leur capacité.
Le 14 mai 1905, à l'époque de la victoire japonaise dans la Guerre russo-japonaise, l'idée du « péril jaune » se forme à San Francisco, donnant naissance à la Ligue d'exclusion asiatique, marquant le début officiel du mouvement anti-japonais dans ce pays. Parmi ceux présents à la première réunion, on note des chefs ouvriers et des immigrants européens, dont Patrick Henry McCarthy et Olaf Tveitmoe du Conseil du travail de San Francisco et Andrew Furuseth avec Walter McCarthy du Syndicat des marins. Ils craignaient tous une concurrence dont ils auraient pu sortir perdants.
Par son dynamisme, ses capacités organisationnelles et sa lutte syndicale pour une meilleure justice sociale, cette immigration japonaise est très mal acceptée sur la Côte Ouest des États-Unis et du Canada.
Le 16 février 1907, le Congrès américain approuve l'amendement à la législation sur l'immigration qui permet d'interdire, à partir du 17 mars 1907, l'entrée des travailleurs japonais en Hawaii et au Mexique, mettant ainsi fin aux «importations» de travailleurs japonais.
Le 4 février 1908, le Consul japonais Chozo Koike créé à San Francisco un groupe de défense, la Japanese Association of America, par la réunion de plusieurs groupes de défense, en remplacement du United Japanese Deliberative Council of America dissous pour diverses raisons.
La loi Alien Land Law devient effective le 9 décembre pour restreindre l'achat des terres.
Le 13 novembre 1922, la Cour suprême des États-Unis rend son jugement dans le « Cas Ozawa », interdisant définitivement aux immigrants japonais l'acquisition de la citoyenneté américaine. Le jugement est basée sur la notion de race. Ce précédent juridique sera aboli qu'en 1952. D'autres cas d'interdiction de naturalisation ont été également été entendus, sans succès.
Le 26 mai 1924, le président Calvin Coolidge signe la loi d'immigration, interdisant l'immigration japonaise sur la partie continentale des États-Unis. Hawaii est le seul endroit où les Japonais peuvent migrer. Il s'ensuit une suite de lois qui restreint l'éducation et les publications en japonais.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, toutes générations confondues, cette population nippo-américaine de 70 % de citoyens américains, dont 40 % d'enfants, a été enfermée dans des camps de relocalisation, sous le prétexte d'être des ennemis étrangers (Alien Enemy). Aucun cas de trahison, de déloyauté, d'espionnage ou de sabotage n'a été signalé. Citoyens américains, les « Nisei » de la deuxième génération constituent le 442 RCT et le 100e Bataillon qui ont combattu en Afrique du Nord, en Italie et en France, démontrant leur patriotisme et leur loyauté.
Au Canada, imitant les États-Unis, les camps d'internement duraient jusqu'en 1949, quand des enfants nés au Canada étaient même déportés au Japon, alors que les Nippo-américains étaient libérés dès 1944 du "camp Jerome" en Arkansas et en 1945 pour les autres camps.
http://www.lib.washington.edu/subject/Canada/internment/intro.html
[modifier] Anecdotes
Le film brésilien Gaijin, qui signifie en japonais personne (Jin) étrangère (Gai) (voir gaijin), trace la trajectoire d'une famille japonaise qui immigre au Brésil dans les années 1920-1930. La première généraion "Issei" rêvait de faire fortune et de revenir au Japon. La deuxième génération "Nisei", née au Brésil, avait le Brésil comme patrie, et avait presque le monopole de la culture maraîchère et du commerce des fruits et légumes dans l'État de São Paulo. La troisième génération "Sansei" remue des épaules et des hanches en authentiques Brésiliens aux rythmes de la samba, ayant tout perdu de la rigidité posturale et l'impassibilité japonaises.
Alberto Fujimori est un descendant né de l'immigration japonaise en Amérique latine des années 1930, conservant la nationalité japonaise pour ne pas prendre la citoyenneté péruvienne, dans la distinction entre "expatrié" et "immigrant". Le premier est un "touriste" de longue durée et le deuxième s'installe dans une nouvelle patrie pour se faire une nouvelle vie avec toute sa descendance.
[modifier] Références bibliographiques
- Thanh H. Vuong, Stratégies technico-commerciales asiatiques, dans Études Internationales, Vol. XXII, No.3, pp. 551-575, septembre 1991.
- Thanh H. Vuong & Jorge Virchez, Communauté Économique de l'Asie Pacifique. Essai d'anthropolgie économique et de géographie politique, Presses inter-universitaires, Cap Rouge, Québec, Québec, 2004.
[modifier] Liens externes
- (en) Japanese American National Museum
- (en) Embassy of Japan in Washington, DC
- (en) Japanese American Citizens League
- (en) Japanese Cultural & Community Center of Northern California
- (en) Japanese American Community and Cultural Center of Southern California
- (en) Japanese American Historical Society
- (en) Japanese American Legacy Project
- (en) Japanese American Museum of San Jose
- (en) Japanese American Network
- (en) Japanese American Relocation Digital Archives
- (en) Japan-United States Relations 150th Anniversary
- (en) The Asians in America Project - Japanese American Organizations Directory
- (en) Internment and American samurai