Nimeño II
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Christian Montcouquiol dit « Nimeño II » est un matador français, né à Spire (Allemagne) le 10 mars 1954, mort à Caveirac (France, département du Gard) le 25 novembre 1991.
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[modifier] Présentation
[modifier] Carrière
- Débuts en public le 30 mars 1967 à Tarascon (France, département des Bouches-du-Rhône).
- Première novillada sans picadors le 19 juillet 1969 à Saint-Gilles (France, département du Gard) ; novillos de André Pourquier.
- Première novillada avec picadors le 28 mai 1972 à Lunel (France, département de l'Hérault) ; et premier grand succès, qui lance sa carrière et à partir duquel il ne pratiquera plus les novilladas sans picador, le 17 mai 1975 à Nîmes (France, département du Gard) : novillos de Matías Bernardos.
- Présentation en Espagne le 17 août 1975 à Santiestéban del Puerto (Espagne, province de Jaén) ; novillos de Germán Gervás.
- Alternative à Nîmes le 28 mai 1977 ; parrain Angel Teruel, témoin « Manzanares » ; taureaux de Torrestrella.
- Présentation comme matador en Espagne le 30 mai 1977 à Barcelone ; taureaux de Matías Bernardos.
- Confirmation d’alternative à Mexico le 28 janvier 1979 ; parrain Manolo Martínez, témoin Dámaso González ; taureaux de Tequisquiapan.
- Confirmation d’alternative à Madrid le 21 mai 1979 ; parrain Rafael De Paula, témoin Angel Teruel ; taureaux de Luis Algarra.
[modifier] Biographie
Frère d’Alain Montcouquiol « Nimeño I », « Nimeño II » reste encore aujourd’hui la principale figura de la tauromachie française. Après sa première novillada à Nîmes le 17 mai 1975, il obtient l’aide de Manolo Chopera, l’un des plus importants organisateurs de corrida espagnols. Celui-ci lui ouvre les portes de nombreuses arènes espagnoles. Jusqu’en 1982, il participe à un grand nombre de corridas en Espagne, en France et en Amérique Latine.
En 1982, il se sépare de Manolo Chopera, et continue sous la direction de son frère. Le 14 mai 1989, A Nîmes, il participe à un mano a mano en compagnie du portugais Victor Mendes, devant des taureaux de Guardiola. Mendes, blessé par son premier taureau, « Nimeño » doit affronter seul les six taureaux : il remporte ce jour là un triomphe mémorable après une corrida d’anthologie.
Le 10 septembre 1989, à Arles, il doit affronter des taureaux de Miura. Son second taureau, « Pañolero », le bouscule violemment et le propulse en l’air. « Nimeño » chute tête première, se lésant très fortement les cervicales : les chirurgiens marseillais qui l’opèrent reconnaissent que, jamais, ils n’avaient eu à s’occuper de quelqu’un blessé aussi gravement aux cervicales ; dans tous les cas qu’ils avaient pu connaître, le blessé était mort dans les minutes ayant suivi l’accident. Il reste entre la vie et la mort durant plusieurs jours. Une fois hors de danger, il reste paraplégique et lutte longtemps pour recouvrer l’usage de ses membres. Durant de longs mois, l’afición française suit, quasiment jour après jour, son évolution. Plus d’un an après son accident, il a enfin recouvré l’usage de ses deux jambes et de son bras droit ; en revanche, le bras gauche reste paralysé et tout indique qu’il en sera définitivement ainsi. Le 25 novembre 1991, il se suicide par pendaison dans le garage de sa maison.
[modifier] Hommage
« Nimeño II » a sa statue à proximité des arènes de Nîmes ; les arènes d’Eauze (Gers) portent le nom d’ « Arènes Nimeño II » ; dans les arènes d’Arles (France, département des Bouches-du-Rhône), de Mont-de-Marsan (France, département des Landes), de Béziers (France, département de l'Hérault), d’Aguascalientes (Mexique) notamment, des plaques commémoratives perpétuent son souvenir ; chaque année le « Trophée Nimeño II » récompense un novillero sans picadors, triomphateur dans les arènes de Nîmes ; enfin, en 2000, les arènes de Caveirac, village proche de Nîmes dans lequel il vivait, ont été baptisées « Arènes Nimeño II » ; la place qui se trouve devant les arènes de Béziers a été baptisée « Place Nimeño II ».