Nesles-la-Vallée
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Nesles-la-Vallée | |
Blason de la ville |
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Pays | France |
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Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Pontoise |
Canton | Vallée-du-Sausseron |
Code Insee | 95446 |
Code postal | 95690 |
Maire Mandat en cours |
Philippe Guéroult 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée du Sausseron |
Coordonnées géographiques |
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Altitudes | moyenne : 48 m minimale : 33 m maximale : 162 m |
Superficie | 1 346 ha = 13,46 km² |
Population sans doubles comptes |
1 829 hab. (1999) |
Densité | 136 hab./km² |
Gentilé | Neslois(es) |
Site | Aucun |
Nesles-la-Vallée est une commune française, située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France. C'est une commune du Parc naturel régional du Vexin français.
Les habitants de Nesles-la-Vallée sont appelés les Neslois(es).
Sommaire |
[modifier] Géographie
La commune est édifiée dans la vallée du Sausseron, à 35 km au nord-ouest de Paris, sur le plateau du Vexin français.
Nesles-la-Vallée comprend un hameau de maisons rurales, Verville, cité dès 1331, construit le long du Sausseron et d'un chemin de randonnée vestige de l'ancienne voie ferrée Valmondois-Marines. L'ancien village de Fontenelles fait aujourd'hui partie de Nesles.
Le bois de la Tour du Lay est en partie situé sur son territoire.
La commune est limitrophe de : Parmain, Hédouville, Frouville, Labbeville, Hérouville, Auvers-sur-Oise (sans liaison routière directe pour cette dernière) et Valmondois. Elle comprend les hameaux de Fontenelles, ancienne paroisse, de Verville et les écarts appelés la Frileuse et les Groux.
[modifier] Histoire
Anciennement Niallae, puis Nigelle le nom du village est devenu Nesles puis enfin « Nesles-la-Vallée » en 1869. La première mention du village date de 775. L'origine du nom serait le latin nige (nouveau) ou le germanique niwiallo (basse).[1]
Une nécropole gallo-romaine, le Vieux Moulin, a été découverte à Verville.[2]
La paroisse est une possession de l'abbaye de Chelles au XIIe siècle. La seigneurie appartient ensuite, et ce jusqu'en 1705 aux comtes de Beaumont, date à laquelle elle est rachetée par la prestigieuse famille des Conti.
Le 1er décembre 1783, Jacques Alexandre César Charles et Marie-Noël Robert atterrirent à Nesles, au lieu-dit « les Grands-Herbages », suite au premier vol en ballon à hydrogène de l'histoire. Ils étaient partis du jardin des Tuilleries à Paris. Charles décolla à nouveau sans son mécanicien et se posa ensuite près d'Hédouville, commune voisine.
En 1831, le roi Louis-Philippe, de passage par la commune, finança la construction d'un pont sur le Sausseron après qu'une de ses voitures se fut renversée au passage à gué du ruisseau.
Nesles absorbe en 1838 l'ancien village de Fontenelles.
En 1869, le conseil municipal de Nesles ajoute la Vallée au nom officiel de la commune pour éviter les confusions postales liées aux homonymies.
La commune fut traversée de 1886 à 1949 par la ligne de chemin de fer à voie métrique Valmondois - Marines.
En 1892, le hameau des Groues est distrait de la commune pour être rattaché à Valmondois.
[modifier] Héraldique
Les armes de Nesles-la-Vallée se blasonnent ainsi : D'argent au lion de sable lampassé de gueules, au chef d'azur chargé de trois quintefeuilles d'or |
[modifier] Administration et politique
La commune fait partie de la juridiction d’instance, de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[3],[4].
La commune fait partie du canton de la Vallée-du-Sausseron, de l'Arrondissement de Pontoise et de la Communauté de communes de la Vallée du Sausseron.
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2001 | 2008 | Philippe Guéroult | DVD | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Tendances politiques
Élections présidentielles et législatives (résultats majoritaires du deuxième tour)
- élections législatives de 2002 : 62,03 % pour le candidat UMP ; 58,18 % au niveau de la circonscription
- élections législatives de 2007 : 63,15 % pour le candidat UMP ; 58,64 % au niveau de la circonscription
Nesles-la-Vallée fait partie de la 1re circonscription électorale du Val-d'Oise dont le député est, depuis 1993, Philippe Houillon, maire de Pontoise.
- élection présidentielle de 2002 : 83,58 % pour Jacques Chirac , au niveau national 82,21 %
- élection présidentielle de 2007 : 52,30 % pour Nicolas Sarkozy, au niveau national 53,06 %
Autres élections et scrutins (résultats majoritaires dans la commune)
- élections régionales de 2004 : au deuxième tour, les électeurs de la commune ont voté à 49,80 % pour la liste du Parti socialiste ; 49,16 % au niveau régional
- élections européennes de 1999 : liste du RPF (17,66 %) ; niveau national 13,05 %
- élections européennes de 2004 : liste de l'UMP (20,61 %) ; niveau régional 17,80 %
- référendum relatif au traité de Maastricht de 1992 : 54,08 % de réponse oui ; niveau national 51,04 %
- référendum relatif au traité établissant une constitution pour l'Europe de 2005 : 57,68 % de réponse oui ; niveau national 45,33 %
Synthèse
Les électeurs de Nesles-la-Vallée tendent, d'après les résultats ci-dessus, à voter à droite. Ils semblent par ailleurs pro-européens (en gardant à l'esprit que le vote "non" aux référendums relatifs aux questions européennes ne peut pas être nécessairement interprété comme une attitude opposée à la construction européenne).
[modifier] Démographie
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[modifier] Fiscalité
Le taux de la taxe d'habitation en 2006 est de 7,81 %, celui de la taxe foncière (bâti) de 16,12 % (non-bâti 32,32 %) et de la taxe professionnelle de 17,74 %.
[modifier] Patrimoine et lieux de visite
L'église Saint-Symphorien fut élevée de 1180 à 1185. Peu modifiée depuis le XIIe siècle, l'église fut néanmoins remaniée en 1890 : le clocher fut ainsi percé de baies géminées en plein cintre. L'intérieur est constitué d'une nef de quatre travées encadrées de bas-côtés, sans transept. Les fonts baptismaux (classés M.H. en 1911) datent du XIIIe siècle et sont identiques à ceux de la même époque conservés à l'église de Jouy-le-Comte. Les voutes sexpartites (type de construction plus apparenté aux cathédrales qu'aux églises de village) où alternent piles fortes et faibles ne se retrouvent nulle part. L'édifice dans son ensemble est classé monument historique depuis 1962. L'église comprend trois cloches, la plus ancienne date de 1727 et sonne le ré. On y trouve également de rares bancs à rallonge coulissante en chêne du XVIIIe siècle.
La ferme de Bertheuil située sur la place centrale du village forme avec l'église voisine un ensemble architectural remarqué. Elle date des XVe et XVIIe siècles et était à l'origine le manoir d'Antoine de Cugnac, seigneur local de 1485 à 1526 et premier maître d'hôtel de Louis XII, et appelée le manoir de Nasselles. Depuis la rue, on peut voir une fenêtre à meneau de la Renaissance et le toit en poivrière d'une tour ogivale. La ferme renferme également un colombier remarquable, le plus ancien d'Ile-de-France non remanié (XIVe et XVe siècles). Viollet-le-Duc le reproduit dans son dictionnaire d'architecture.
La croix des Friches (sente au beurre) est une croix pattée, type de croix symbole du Vexin français, datant de 1200, et marquant la limite entre les paroisses de Nesles et de Parmain. Un parchemin daté de 1206 en fait mention.
Le manoir de Launay fut édifié vers 1600 par l'architecte Nicolas Le Mercier pour Geoffroy de Cœuret ; il fut offert par le Grand Condé à Jean de Santeuil (1630-1697), poète latin et érudit excentrique pour l'époque. Ce dernier fit aménager une chambre à chaque étage de la tour, d'où il passait de l'une à l'autre élevant ainsi son inspiration. Un oratoire trouvait alors sa place à la base de la tour. L'édifice est également pris en exemple par Viollet-le-Duc comme modèle de manoir du XVe siècle. Il est entouré d'une enceinte polygonale et d'une porte fortifiée.
La ferme de Fontenelles (route de Nesles à Hérouville) fut érigée du XIIe siècle au XIVe siècle. C'est un ensemble typique des granges céréalières du Moyen Âge dans le Vexin. Le bâtiment, garni de contreforts, est composé de huit travées. Le hameau de Fontenelles sera érigé en commune en 1790 mais rattaché à Nesles dès 1838.
Le presbytère (boulevard Pasteur) est un bâtiment en pierre du XVIIIe siècle, devenu propriété de la commune en 1838.
Rue Saint-Jean se trouve une cave voutée du XIVe siècle à l'emplacement présumé d'une chapelle de 1344 aujourd'hui disparue.
Le château de la Garenne en pierre et brique est une maison de maître du Second Empire ayant appartenu à un écuyer de Napoléon III. La maison rose (1886), en briques rouges inhabituelles pour la région, a été habitée par le peintre Fernand Quignon. Sur la place de la mairie, La Pommeraie, demeure au XIXe siècle du Docteur Lebette, ancien maire, a été habitée également par Roland Dorgelès.
Le moulin de Cézanne, construit au XIXe siècle et converti depuis pour partie en HLM, a servi de modèle à Paul Cézanne.
Le bâtiment de la poste date de 1868 et celui de la mairie-école de 1884, ils se trouvent sur la place centrale du village. La mairie est due à Louis-Charles Boileau, théoricien architectural connu pour avoir réaliser certaines des charpentes métalliques du Bon Marché à Paris.
L'auberge du Faisan Doré, aujourd'hui pub, est un bâtiment du début du siècle dernier. Cette auberge a attiré dans les années 1920 Robert Delaunay et son épouse Sonia qui à leur tout la feront connaître et y amèneront Marc Chagall, Albert Gleizes, Hans Arp ou encore Le Corbusier à l'époque du projet dit de la Vallée des artistes. Ces artistes avaient alors pour idée dans l'entre-deux-guerres de réaliser un musée utopique, de taille extensible, à destination des artistes vivants. Des terrains sont achetés à Nesles pour réaliser ce projet fou qui ne verra jamais le jour.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- L'écrivain et académicien Émile Henriot habita la commune à la suite de son père le caricaturiste Henriot et écrivit Recherche d'un château perdu sur le château du XVIIe siècle détruit au XIXe.
- L'écrivain excentrique et moraliste Jean de Santeuil à vécu à Nesles dans la ferme de Launay, donnant son nom à la tour carrée à trois étages.
- Les peintres Fernand Quignon (1854-1941) et Pierre Pilon (1824-1912, natif de Nesles, ami du Docteur Gachet) ont vécu et travaillé dans la commune et ont peint les paysages du Vexin et de la vallée du Sausseron.
- L'écrivain Roland Dorgelès a vécu dans la propriété de La Pommeraie.
- Les acteurs Alice Tissot, Maurice Regamey, Mielesco ? et la claveciniste Pauline Auber sont également liées à la commune.
- Paul Cézanne a peint dans la commune le moulin qui porte aujourd'hui son nom.
- Les artistes attirés à l'auberge du Faisan Doré par Robert et Sonia Delaunay.
- Le théoricien et architecte Viollet-le-Duc qui a pris pour modèles de son Dictionnaire d'architecture certains des éléments patrimoniaux de la commune (colombier de la ferme de Bertheuil, manoir de Launay)
- L'écrivain Georges Duhamel, habitant voisin de Valmondois, situe l'action de Suzanne et les jeunes hommes dans le village de Nesles.
- Le peintre-graveur Manuel Robbe, né 16 décembre 1872, y a vécu et y est enterré à sa mort en 1936.
- le cycliste Robert Fernand DORGEBRAY né le 16 Octobre 1915 à Nesles, a été Médaillé d'Or aux Jeux Olympiques de 1936 à Berlin, décédé le 29 Septembre 2005 à Paris et inhumé à Nesles
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Jean Aubert, La grande histoire du Val d'Oise - Toutes les communes de Ableiges à Wy-dit-Joli-Village, Edijac, (ISBN 2-904-675-17-5)
- Le Patrimoine des communes du Val-d'Oise, Flohic éditions, tome 2, pages 906 à 913 (ISBN 2-84234-056-6)
- Nouveau Guide du Vexin Français, Éd. du Valhermeil, 2002, 363p. (ISBN 2-913328-30-X)
[modifier] Liens internes
[modifier] Notes, sources et références
- ↑ Nouveau guide du Vexin Français
- ↑ Nouveau guide du Vexin Français
- ↑ Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
- ↑ Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
- ↑ Site du ministère de l'intérieur
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE: Population depuis le recensement de 1962