Mouvements d'escalade
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Lors de la pratique de l'escalade, le grimpeur est amené à utiliser une grande variété de mouvements d'escalade avec ses mains, ses pieds, son corps.
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[modifier] Préhension de main
- tendu
- forme de préhension qui respecte le mieux l'architecture de la main, la moins traumatisante. S'utilise notamment sur les plats pour faire jouer l'adhérence de la peau. Dans ce cas, l'effort peut être traumatisant au niveau du poignet, qui est arqué à la place de la main.
- arqué
- du bout des doigts, plus efficace sur les petites prises mais plus traumatisant car la dernière phalange se plie dans un sens contre nature. Main fermée, le pouce se verrouille sur l'index. S'utilise sur les réglettes, prises de moins d'une phalange d'épaisseur.
- verrou
- la main fermée en poing se coince dans une fissure ou un trou; économe en énergie, cela s'avère douloureux.
- la pince
- en jouant sur l’opposition entre le pouce et les autres doigts, il faut serrer comme une mâchoire la prise, souvent en forme de colonnette. La pincette concerne de petites aspérités.
- l'inversée
- utilisation d'une prise basse pour forcer sur les pieds, en tirant vers le haut avec la main.
- la compression
- paume ouverte vers l'intérieur, main à plat, utilisé en vérin dans les angles et en bloc.
-
- Les préhensions dépendent du type de prise que peut présenter le rocher : bosses, plats, fissures, trous, réglettes ...
[modifier] Poses de pieds
Contrairement aux idées reçues, l'escalade se joue principalement au niveau des pieds, les muscles des membres inférieurs étant nettement plus puissants que ceux des bras. L'utilisation des pieds est donc essentielle, exploitant une énergie quasi illimitée comparée à celle des bras.
- bossette
- valorise un plat ou une bossette en utilisant l'adhérence de la semelle, pied perpendiculaire à l'appui talon tiré vers le bas pour plus d'efficacité.
- réglette
- pour «gratonner» (s'appuyer sur des formes très petites) du bout des orteils, souvent du gros orteil seulement, généralement le talon monte légèrement pour augmenter la pression sur l'appui.
- carre
- même technique que la réglette mais en tournant le pied (et le bassin) pour que le bout des orteils soit parallèle à la paroi. Ainsi c'est la carre externe ou interne du pied (plus rigide) qui appuie.
- drapeau
- consiste à s'équilibrer avec une jambe tendue lorsque les prises sont plus ou moins alignées horizontalement.
[modifier] Attitudes
- position idéale
- consiste à garder le centre de gravité au-dessus des appuis, le bassin le plus près possible de la paroi. Il vaut mieux garder le buste en retrait pour améliorer la vision des prises pour les mains et pour les pieds.
- à éviter
- pointer les fesses vers l'arrière sinon les appuis glissent et il faut resserrer la prise d'information (main la plus haute), essentielle.;
D'une manière générale, garder les bras tendus et les jambes fléchies afin d'utiliser au maximum la force des jambes au lieu de fatiguer les bras.
[modifier] Crochetages
- talon
- utilisation de l'enrobage arrière du chausson en levant la jambe. Utile pour passer les dévers, ce crochetage permet de soulager les bras de l'appel de la pesanteur au prix d'une certaine souplesse.
- pointe de pied
- en progression horizontale (toit), le pied s'accroche pour ne pas tomber et ainsi rester contre la paroi. L'idéal est de faire une opposition avec l'autre pied, à la façon d'une paire de ciseaux.
- pied-main
- mouvement assez spectaculaire, parfois acrobatique mais accessible physiquement consistant à poser le pied à l'endroit même où la main tient une prise, lui permettant ainsi de se libérer pour saisir une autre prise.
[modifier] Jeté
Mouvement d'impulsion en vue d'aller atteindre une prise qui n'aurait pu être atteinte normalement. Le jeté est très utilisé en escalade de bloc.
[modifier] Oppositions
- Dülfer
- les mains étant légèrement plus hautes que les pieds, on tire avec les mains en poussant avec les pieds. Assez physique mais pratique pour passer de grandes fissures.
- appui de paume
- la paume de la main vient se plaquer contre la roche, en adhérence, et souvent doigts vers le bas, afin de se pousser vers le haut.
- opposition en dièdre
- il s'agit de progresser en s'appuyant sur deux pans de la roche, plus ou moins perpendiculaires, notamment à l'aide de lolottes pour les pieds (le pied est en opposition sur la paroi perpendiculaire) ou d'appuis sur la paume des mains.