Monte San Giorgio
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| Monte San Giorgio | ||
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| Altitude | 1 097 m | |
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| Latitude Longitude |
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| Pays | Suisse | |
| Région | ||
| Subdivision | ||
| Massif | Alpes lépontines | |
| Première ascension | ||
| Voie d'ascension la plus facile |
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| Type | ||
| Montagne - géographie physique | | ||
Le Monte San Giorgio est une montagne boisée de forme pyramidale au sud du canton du Tessin en Suisse. Il culmine à une hauteur de 1097 mètres. Il est entouré de deux bras du lac de Ceresio (lac de Lugano, altitude 271 mètres), proche de la frontière avec l'Italie.
Le site se trouve dans une Zone de paysage protégé (ZPP) selon le droit suisse et il est inscrit depuis 2003 au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO, la valeur exceptionnelle et universelle du Monte San Giorgio est due à ses 5 couches fossilifères, vieilles de 230 à 245 millions d'années, issues de l'ère géologique du Trias moyen.
Le site s'étend sur une surface de 2'238 hectares partagée par 3 communes (Meride , Riva San Vitale et Brusino Arsizio) et se compose de :
- l'aire protégée, sur 849 hectares
- un espace tampon, sur 1'389 hectares
La succession de roches fossilifères affleure, en Suisse, sur le Monte San Giorgio mais aussi dans la zone italienne immédiatement adjacente, dans la région de Besano.
A l'époque du Trias moyen, sous un climat subtropical, un lagon d'une centaine de mètres de profondeur s'est développé à l'abri et partiellement séparé de la haute mer par un récif.
La montagne a conservé dans ses strates des milliers de fossiles minéralisés qui ont été découverts au XIXe siècle déjà. Les recherches des universités de Zurich et de Milan ont montré qu'il s'agissait d'un site d'une richesse tout à fait exceptionnelle.
Jusqu'à présent, on y a trouvé plus de 10 000 exemplaires parmi lesquels 30 espèces de reptiles (marins pour la plupart, certains atteignant une longueur de six mètres), 80 espèces de poissons et environ 100 espèces d'invertébrés (dont des insectes très rares) ainsi que de nombreux micro fossiles. Ce sont aussi bien des fossiles qui témoignent de la vie d’origine marine que terrestre car le lagon était proche de la terre.
Certains sont uniques et on leur a attribué des noms qui rapellent des lieux locaux comme Serpiano, Meride ou Ceresio: Daonella serpianensis, Serpianosaurus mirigiolensis, Tanystropheus meridensis, Ceresiosaurus, etc.
On peut admirer quelques-uns des plus intéressants spécimens au musée de Meride.
Sommaire |
[modifier] Accès
- On accède à la montagne par Mendrisio en suivant la route qui mène à Serpiano (commune de Meride).
- Un autre accès par Riva San Vitale, longe le lac de Ceresio jusqu'à Brusino Arsizio, d'où un funiculaire monte à Serpiano (650 m).
- Un sentier part de Ceresio, il faut 2 heures pour rejoindre le sommet à pied.
[modifier] Historique des découvertes
Lors de travaux d'extraction de schiste bitumineux dans un but industriel, sur le territoire Italien de la montagne, des restes de fossiles de poissons et de reptiles sont mis au jour. La première publication sur ces découvertes remonte à Emilio Corvalia (1854). Mais les premières recherches de la Société Italienne des Sciences Naturelles datent de 1863. En 1919 le paléontologue et zoologue Bernard Peyer s'intéresse pour la première fois à ces découvertes du côté Suisse de la montagne à Meride.
Depuis 1924 jusqu'à 1975 l'université de Zurich a effectué une campagne systématique de fouilles à ciel ouvert qui ont permis la découverte de nombreux restes fossiles.
La recherche de fossiles sur le Monte San Giorgio est strictement réglementée et réservée exclusivement aux instituts universitaires.
[modifier] Géologie et lithostratigraphie
La lithostratigraphie du Monte San Giorgio comprend différentes unités rocheuses qui se subdivisent en deux groupes distincts , le socle ou soubassement cristallin et la couverture sédimentaire. En se déplaçant vers la cime du Mont, on rencontre des formations rocheuses plus récentes.
Le soubassement cristallin est constitué d'une roche métamorphique, qui remonte à la période précarbonifère. Il est constitué de gneis d'origine sédimentaire (paragneis) et magmatique (ortogneis). Cette unité n'est, de toute façon, pas visible, parce qu'elle affleure uniquement à un niveau assez bas, rencontrant la topographie sous le niveau du lac Ceresio.
La période triassique est marquée par l'apparition de nombreuses fractures à l'intérieur du supercontinent Pangée. Entre le continent africain au sud et le continent aurasiatique au nord s'est formé un bassin dans lequel s'est infiltré un bras de mer nommé Tetide. Le bassin du Tetide a ensuite continué à s'élargir jusquà ce qu'il atteigne sa grandeur maximale pendant le Jurassique. Cela explique le passage dans la séquence lithostratigraphique du Monte San Giorgio des roches de magma volcaniques (du soubassement) à celle du recouvrement sédimentaire dans lesquelles l'on peut voir les strates originelles et de nombreux fossiles.
