Melleroy
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Melleroy | |
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Pays | France |
Région | Centre |
Département | Loiret |
Arrondissement | Montargis |
Canton | Château-Renard |
Code postal | 45220 |
Code INSEE simplifié | 45199 |
Nom des habitants | Melleroysiens |
Recensement Population totale sans doubles comptes |
(1999) 500 |
Intercommunalité | Pays Gâtinais |
Superficie | 24,23 km² |
Maire Mandat en cours |
Jacky Suard 2001-2007 |
Melleroy est une commune française, située dans le département du Loiret et la région Centre.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Longitude | Latitude |
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°'" Est | °'" Nord |
moyenne | minimale | maximale |
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m | m | m |
[modifier] Histoire
Melarius ou Malleus Regius
Il existe deux versions de l'origine du nom Melleroy.
La première viendrait du bas latin, melarius qui signifie pommier. Elle suppose qu'à Melleroy on cultivait la pomme, ce qui est exact. Un détail appuie cette thèse : dans le village voisin, à Triguères, se trouve le lieu-dit Avallon, abolla-onis, c'est-à-dire pommeraie en langue celte.
La seconde suggestion est celle qui rapporte le nom de Melleroy à malleus regius, marteau royal ou forges dépendant du roi. Or à Melleroy les forges étaient nombreuses et ce depuis le XIIIe siècle, peut être même avant. L'ancienne industrie du fer a donné leur nom à de nombreux hameaux : les Grandes Forges, la Mine, les Grands Enfers, et surtout les Quatre Chauffes.
Melleroy, domaine des pommiers
Au Vlle siècle, la paroisse de Melleroy s'établit sous le patronage de Saint-Fiacre. Outre le château de MeIIeroy, domaine des pommiers, la paroisse comptait de nombreux fiefs, tous plus où moins saccagés par le passage des troupes du roi d'Angleterre Henri V de Lancastre le 1er septembre 1421.
Au lieu-dit les Vaillants se trouvait un château. Il était entouré de bois et se trouvait à cinq cents mètres d'un autre fort, celui du Levier. Tous deux disparurent à la guerre de Cent ans.
Les deux châteaux suivants, Jussy et la Chaponnière nous sont mieux connus.
La chemin Perré, ancienne voie gallo-romaine déjà évoquée à propos de Triguères, a joué un rôle important dans l'édification de petits fiefs comme celui de Jussy ou de la Chaponière. Il semble en effet que ces sites servirent autrefois de refuges pour les voyageurs cheminant sur cette route.
Le château de Jussy
A Jussy, s'élevait un petit fort édifié vraisemblablement sur une motte féodale aux alentours du Xlle siècle. Le fief comportait également des fermes.
Pierre de Courtenay Champiqnelles, conseiller du roi Charles VII en fut le propriétaire au XlVe siècle. A sa mort en 1411, son fils Jacques en hérita. Hélas, la guerre de Cent ans détruisit la majeure partie de son vaste héritage. Ruiné, il fut obligé de le vendre à bas prix. On lui donna alors le surnom clé Jean Sans Terres. Cependant, on peut penser que la châtellenie de Jussy - tout comme celle de Saint-Maurice-sur-Aveyron - fut relativement épargnée par les troupes d'Henri de Lancastre En effet, le beau-père de Jacques de Courtenay, Blanchet Braque, s'était rallié au roi d'Angleterre et avait même gouverné Sens pour lui en 1420. Henri de Lancastre épargna donc sans doute les possessions de Braque et celles de sa famille lors de son passage dévastateur.
Jacques dit Jean Sans Terre (ce qui était tout de même une façon de parler !) légua Jussy à sa fille Laurence de Courtenay. Avec son époux Louis Regnard, elle restaura le château. Puis Jussy passa, aux neveux du couple, Jacques et Léon de Courtenay. Léon se dit "Seigneur de Jussy", mais à partir de 1527 il lui préféra la Chaponnière.
Le château de Jussy n'étant plus lieu de résidence tomba alors en désuétude. Il se dégrada, ne devint plus qu'une ferme, puis disparut à la fin du XVIIe siècle.
On pourrait peut être retrouver l'emplacement des mares actuelles.
La Chaponnière
Au Moyen Age, les voyageurs empruntant le chemin de Melleroy à Saint-Maurice-sur-Aveyron pouvaient apercevoir sur leur gauche, à un kilomètre (pardon, un quart de lieue) du bourg, un petit château dont la haute tour dominait les arbres. Son nom à cette époque nous est inconnu, ainsi que son propriétaire.
On l'appela par la suite la Chaponière.
C'était en 1400, le fief du grand veneur Philippe III de Courguilleret. Ce château fut ruiné en 1421 et l'on retrouve sa trace en 1478, où un acte de l'époque le désigne comme une "motte enclose de fossés où il y avait autrefois un château".
En 1482, le fief appartenait comme Jussy à la famille de Courtenay. Mais les Courtenay Changy résidaient au château de Changy, à Gy-les-Nonains. En effet, la Chaponnière était devenue inhabitable depuis son saccage.
Le nom de la Chaponnière, postérieur à ces faits, est dû à l'élevage de volailles pratiqué dans une des fermes du fief. A la fin du XVe siècle Pierre de Courtenay mourut et ses enfants, Jacques et Léon, déjà propriétaires de Jussy, héritèrent de la Chaponnière. En 1620 ils reconstruisirent le château.
Par ailleurs, à quatre cents mètres au sud de celui-ci existait à cette époque un grand étang d'une vingtaine d'hectares. Il donnait naissance au ru de Melleroy. Il existait grâce a une digue qui se rompit une année où les pluies étaient trop abondantes. La retenue ne fut jamais remontée et l'étang disparut.
Le prieuré de Dorlot
Un prieuré eut également une importance à Douchy au Moyen Age: c'est celui de Dorlot. Il est fait mention de ce site à partir du XIIe siècle.
En 1196, Gaucher Il de Joigny, seigneur du haut Château-Renard fit édifier le prieuré Saint-Savinien de Dorlot. Une douzaine de moines venant de Notre Dame de Flotin à Nibelle s'y établirent. Ils avaient pour but de développer la religion chrétienne dans les campagnes. Rayonnant sur la région jusqu en 1421, le prieuré bénéficia de nombreux dons et vécut dans une certaine opulence. Il fut abandonné à la guerre de Cent Ans puis réinvesti, mais plus modestement, par la suite.
Toutefois, la présence d'un prieuré est attestée jusqu'à la Révolution. Les habitants se rendaient à Saint-Savinien en pèlerinage.
Pour Melleroy, comme pour les paroisses voisines il y a donc "l'avant passage d'Henri de Lancastre", époque de la toute-puissance des fiefs et "l'après septembre 1421", période de renaissance, certes, mais précédée de plusieurs décennies de désertification des campagnes et de misère. Il semble bien que la vie eut toutes les peines du monde à reprendre ses droits. Si les châteaux furent rasés, qu'advint-il du sort des paysans ? Contraints à se cacher dans les bois, à fuir leurs chaumières de toute façon incendiées ...
Sources : l'Eclaireur du Gâtinais n° 2782 du 25 février 1999 A cinq cents ans de distance, hameaux et fiefs disparus à jamais ont bien du mal à livrer leurs traces.
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