Marcel Hanoun
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Né le 26 octobre 1929 à Tunis, Marcel Hanoun traverse une première fois, enfant, la Méditerranée. Il revient définitivement en France, à Paris, après la Libération. Passionné d’aviation il est auditeur libre en technique aéronautique et en mécanique générale au CNAM.
Dans les années 50, il suit des cours d’art dramatique et l’enseignement d’André Vigneau au C.E.R.T. (Centre d’Etudes de Radio Télévision). Il fait mille métiers, il est photographe et journaliste tout en pratiquant le cinéma d’amateur. Il désapprend les règles de la technique et affirme son propre esthétisme du cinéma. Ses films – notamment Une simple histoire (Grand Prix Eurovision à Cannes/1959) – contournent déjà l’exception culturelle, circulant dans les Universités américaines et les Cinémathèques. En France, il se heurte à l’exclusion culturelle, le refoulé, la face cachée, honteuse, inavouable, des faux tenants de l’exception culturelle.
En 1969, il invente le titre et crée la revue Cinéthique dont il dirige les trois premiers numéros. Parti tourner et monter L'hiver en Belgique, en son absence, il n’est plus responsable de la déviance et de la tournure politique donnée à la revue.
Entre 1970 et 1980, il fait des tournées d’Universités aux Etats-Unis et au Canada : présentations de son travail, ateliers.
Marcel Hanoun pose un principe de base : le cinéaste est un créateur d’écriture, non un « auxiliaire de production ». Le 6 mars 1973, en riposte au 3ème refus de la commission d’avance sur recettes du C.N.C. d’examiner le scénario de La vérié sur l'imagonaire passion d'un inconnu, il entame une grève de la faim. Son geste connaît un certain retentissement, la commission procède à la lecture du projet. Il accepte alrs de surseoir à sa grève. Par 6 voix contre 6, la commission refuse l’avance... Il fait néanmoins son film…
Après 1976, il est, quelques années, chargé de cours à l’Université PARIS I
En 1994, une rétrospective est organisée au Musée du Jeu de Paume.
En 1997, il anime une projection/débat à la Maison des Ecrivains : Ecrire/Filmer… hommage à son œuvre en Vidéo, au Festival de Locarno.
Depuis, espaçant de plus en plus ses "productions", Marcel Hanoun travaille essentiellement en vidéo légère. Il cultive son jardin cinématographique en théorisant, en écrivant.
"Cinéaste maudit par excellence, il est marginalisé à la fois par l’industrie et par la critique." Marcel Martin/Dictionnaire Larousse du Cinéma
"…une réflexion acharnée, rigoureuse, minutieuse, obsédante, obsédée sur le cinéma lui-même. Sur le cinéma s’interrogeant sur l’aventure qu’il est lui-même, enchaînant images et sons pour la fascination…" Jean-Louis Bory/Questions au cinéma/ Ed. Stock
Soutenu par Jonas Mekas, qui le considère comme le cinéaste français le plus important depuis Robert Bresson, le milieu expérimental en fait, dans les années 1970, un de ses mentors.
"Hanoun bâtit une esthétique faite de ruptures, de collages, et qui nécessite de la part du spectateur un profond investissement personnel." Raphaël Bassan/ Encyclo –pédia Universalis 2005
"La passion, le regard, l’authenticité d’Hanoun font que son œuvre défie réellement le temps." Christiane Kolla/cinéaste
"Presque chacun de ses films est un métafilm. Comme Flaubert, invisible au dessus de sa création et en même temps dévoilant tout dans sa correspondance. Toujours l’oxymore." Dominique Noguez
"...En revanche, j'ai très souvent adhéré à des expériences avec des gens comme Marcel Hanoun, Marguerite Duras ou Samuel Beckett, qui inventent des choses complètement inédites ..."'
Michaël Lonsdale et le métier d'acteur - LE MONDE/31/03/06