Le Rassemblement-UMP
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Le Rassemblement-UMP qui se nommait jusqu'en 2002 Rassemblement pour la Calédonie dans la République est un parti politique français de Nouvelle-Calédonie fondé en juillet 1977 par Jacques Lafleur.
D'abord appelé Rassemblement pour la Calédonie, c'est sous l'influence de Jacques Chirac qu'un nom plus ouvertement revendicatif est adopté en 1978 à l'occasion de la fusion avec le RPR-NC de Dick Ukeiwé.
Conçu pour rassembler les forces anti-indépendantistes le parti s'oppose à l'indépendance du « Caillou ». Avec la signature de l'Accord de Nouméa, qui prévoit un référendum sur l'indépendance entre 2012 et 2017, le RPCR a accepté l'idée que ce territoire français puisse devenir indépendant, mais milite fermement pour que les résultats de ces référendums soient le maintien de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République française.
Affilié au RPR jusqu'en 2002, le RPCR s'est affilié à l'UMP et a pris le nom de Rassemblement-UMP. Il a perdu les élections provinciales en 2004.
Plusieurs tendances de la droite traditionnelle sont représentées au sein du parti: chiraquiens (Jacques Lafleur, Simon Loueckhote, Dick Ukeiwé, essentiellement des personnalités ne faisant plus partie de la vie politique ou ayant quitté le RPCR pour le nouveau parti de Jacques Lafleur, le RPC), sarkozistes (Pierre Frogier, Marianne Devaux), libéraux (Jean Lèques, Pierre Maresca), ...
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[modifier] Elus
[modifier] Parlementaires
Tous les parlementaires de Nouvelle-Calédonie sont tous issus à l'origine du Rassemblement-UMP depuis 1986. Mais, de 2005 à 2007, l'ancien leader du parti et alors député de la 1e circonscription, Jacques Lafleur, a démissionné du mouvement pour créer un parti dissident, le RPC. Le sénateur Simon Loueckhote l'a rejoint peu après. Toutefois, suite aux élections législatives des 10 et 17 juin 2007, les députés des deux circonscriptions sont à nouveau issus du Rassemblement-UMP.
- Députés:
- Gaël Yanno (1e circonscription, depuis 2007). Son suppléant est Bernard Ukeiwé, par ailleurs vice-président du parti.
- Pierre Frogier (2e circonscription, depuis 1996). Sa suppléante est Léontine Ponga, elle aussi vice-présidente du parti.
[modifier] Gouvernement
Le Rassemblement-UMP, après avoir dominé tous les gouvernements de 1999 à 2004, a été, avec 4 membres sur 11 au sein du deuxième gouvernement Thémereau, dans l'opposition de 2004 à 2007:
- Pierre Frogier: chargé du secteur du Commerce extérieur, du Suivi des Questions relatives aux Relations extérieures et aux Relations avec l'Union européenne.
- Marianne Devaux: chargée du secteur de la Santé et du Handicap.
- Jean-Claude Briault: chargé du secteur des Finances et du Budget.
- Maurice Ponga: chargé du secteur de la Jeunesse et des Sports.
Suite à un accord signé entre les deux formations anti-indépendantistes rivales, l'Avenir ensemble et le RPCR]], en juillet 2007, les deux formations ont présenté une liste commune pour l'élection du Sixième Gouvernement de Nouvelle-Calédonie le 6 août 2007. Le Rassemblement-UMP dispose alors toujours de 4 membres sur 11 qui font toutefois maintenant partie de la majorité:
- Annie Beustes: vice-présidente.
- Jean-Claude Briault
- Isabelle Champmoreau
- Maurice Ponga
Mais ce gouvernement a immédiatement démissionné suite à la contestation du vote par les indépendantistes. Le Septième Gouvernement de Nouvelle-Calédonie est finalement élu le 21 août 2007, les indépendantistes obtenant un membre de plus (soit 4 sur 11) au détriment d'Isabelle Champmoreau. Les membres Rassemblement-UMP, toujours élus sur une liste commune avec ceux de l'Avenir ensemble, sont:
- Annie Beustes: chargée du secteur de l'Économie, du Travail et de la Fonction publique, également chargée du Commerce extérieur, des Douanes et des Questions monétaires et de Crédit.
- Jean-Claude Briault: chargé du secteur du Transport aérien international et des Communications, également chargé du suivi du Dialogue social et des affaires relatives à la Francophonie ainsi que des relations avec les Communes.
- Maurice Ponga: chargé du secteur de la Jeunesse et des Sports.
[modifier] Au Congrès
Le groupe Rassemblement-UMP, présidé initialement par Pierre Maresca, comportait 16 élus sur 54 suite aux élections provinciales du 9 mai 2004 au cours desquelles le parti a réalisé le plus mauvais score de son histoire tout en restant le premier parti du territoire en nombre de voix (avec 24,43 % des suffrages exprimés sur l'ensemble du territoire). Mais ce groupe n'en compte plus aujourd'hui que 13, du fait de la défection de trois de ses élus pour siéger sans étiquette. Il est à noter que Simon Loueckhote, bien qu'il ait quitté le parti, est resté membre du groupe Rassemblement-UMP au Congrès jusqu'en 2007. De même, Pierre Maresca, qui s'était éloigné de la direction du parti suite à son échec aux primaires pour les législatives de fin 2006 face à Gaël Yanno et qui avait finalement déposé une candidature dissidente contre ce dernier, est resté le président du groupe du Rassemblement-UMP au Congrès jusqu'en 2007 également, date à laquelle il a été remplacé par Cyntia Ligeard. Il reste toutefois membre du groupe. Sinon, les trois élus ayant quitté le groupe sont:
- Tout d'abord, Suzie Vigouroux en juin 2004, celle-ci ayant été au centre d'une polémique quant à son bulletin déclaré nul lors du vote au Congrès pour désigner les membres du Gouvernement: elle avait alors inscrit sur son bulletin le nom de Pierre Frogier alors qu'il fallait voter pour une liste. Après un entretient de la jeune élue avec Jacques Lafleur, elle a déclaré avoir été manipulée par les "ténors" de l'Avenir ensemble afin de faire perdre une voix au RPCR (celui-ne disposait ainsi que de 3 membres au sein du Gouvernement, alors qu'il aurait du en avoir 4 s'il avait fait le plein de ses voix). Suite à cela, Pierre Frogier et les deux autres élus Rassemblement du Gouvernement démissionnèrent ainsi que l'ensemble de leurs suivants de liste, faisant ainsi chuter le Premier Gouvernement Thémereau le jour même de sa mise en place et les deux "frères ennemis" anti-indépendantistes (RPCR et Avenir ensemble) entrèrent alors dans une véritable bataille juridique tandis que le Territoire sombrait dans l'instabilité politique. Finalement, un nouveau vote fut organisé au Congrès et le Rassemblement put ainsi obtenir ses 4 sièges au Gouvernement. Mais, suite à cela, Suzie Vigouroux revint sur ses premières déclarations en annonçant qu'elle n'avait jamais reçue de pression de la part de l'Avenir ensemble ou de ses dirigeants mais que c'était son manque d'expérience concernant le déroulement des votes au Congrès qui l'avait poussé à la faute. Ayant déposé sa démission de ses fonctions éléctives, celle-ci fut refusée par le président du Congrès Harold Martin et Suzie Vigouroux continue ainsi à siéger au Congrès et à l'Assemblée de la Province sud comme indépendante (le Conseil d'État, saisi par le Rassemblement du fait que Suzie Vigouroux, élue sur la liste Rassemblement, prive ainsi ce parti du nombre de siège qui lui était imparti après les élections, décida de confirmer Mme Vigouroux dans ses fonctions). Elle vote depuis traditionnellement avec l'Avenir ensemble, dont elle n'a officiellement rejoint les groupes au Congrès et à l'Assemblée de la Province Sud que depuis 2007.
- Le 21 février 2006, ce fut le cas de Françoise Sagnet-Chaverot, une ancienne du parti et une fidèle de Jacques Lafleur qui, après avoir été "mis à la porte" du parti qu'il avait créé, a fondé un mouvement dissident, le RPC, afin de protester contre la trop faible opposition du Rassemblement-UMP à l'égard de l'Avenir ensemble. De nombreux élus RPCR soutiennent depuis Jacques Lafleur sans pour autant entrer en dissidence avec la nouvelle équipe dirigeante du RPCR, à l'instar du sénateur Simon Loueckhote. En fait, François Sagnet fut la première à démissionner officiellement du RPCR pour rejoindre le RPC, siégeant de fait comme indépendante au Congrès et à l'Assemblée de la Province sud. Elle a marqué son opposition avec la nouvelle équipe dirigeante du RPCR lors du renouvellement du bureau du Congrès du 28 juillet 2006 en ne soutenant pas la liste Rassemblement pour l'élection des vice-présidents.
- En août 2007 finalement Simon Loueckhote, sénateur et président du RPC depuis début 2006, va jusqu'au bout de sa dissidence en décidant de ne plus siéger au sein du groupe Rassemblement-UMP où il s'était jusqu'à présent maintenu.
Suite à l'accord de majorité signé avec l'Avenir ensemble, auxquels Suzie Vigouroux, Françoise Sagnet-Chaverot et Simon Loueckhote se sont ralliés, Pierre Frogier a été élu le 31 juillet 2007 président du Congrès.
[modifier] Dans les Provinces
- Assemblée de la Province sud : auparavant maître incontesté de cette Province, le RPCR a été battu en 2004 par la liste Avenir ensemble menée par Marie-Noëlle Thémereau, n'obtenant alors que 31,18 % des suffrages et 16 élus sur 40 initialement. Suite aux démissions successives de Suzie Vigouroux en 2004 (qui siégeait comme indépendant jusqu'en 2007 avant de rejoindre l'Avenir ensemble) puis de Françoise Sagnet en 2006 (qui a rejoint le RPC de Jacques Lafleur et de Simon Loueckhote) et enfin de Guy Moulin en 2007 (qui siège désormais comme indépendant), le groupe Rassemblement ne compte plus aujourd'hui que 13 élus.
- Assemblée de la Province nord : troisième score dans cette province avec 11,41 % des suffrages et 3 élus sur 22, derrière les deux composantes du FLNKS : l'UNI et l'Union calédonienne.
- Assemblée de la Province des Îles Loyauté : deuxième score avec 17,19 % des suffrages et 2 élus sur 14 derrière l'Union calédonienne et devant toutes les autres listes indépendantistes. Simon Loueckhote, l'ancienne tête de liste du Rassemblement à chaque élection provinciale dans les Îles Loyauté depuis 1989, a donc quitté ce parti pour rejoindre le RPC de Jacques Lafleur. Le Rassemblement-UMP n'a donc techniquement plus qu'une seule élue au sein de cette assemblée.
[modifier] Communes
Durant la mandature de 2001 à 2008, le Rassemblement-UMP contrôlait 7 communes, toutes en Province Sud, à la légère exception de Poya qui elle est à cheval entre cette province et celle du Nord :
- Boulouparis: Alain Lazare (14 conseillers sur 19)
- Bourail: Guy Moulin (21 conseillers sur 27)
- Farino: Ghislaine Arlie (5 conseillers sur 11)
- Île des Pins: Hilarion Vendégou (10 conseillers sur 19)
- Mont-Dore: Éric Gay (28 conseillers sur 35)
- Nouméa: Jean Lèques (39 conseillers sur 49)
- Poya: Guyède Wamedjo (8 conseillers sur 23)
Suite aux élections municipales de 2008, le Rassemblement-UMP conserve 5 de ses 7 communes, en gagne une d'importance dans le Grand Nouméa à savoir Dumbéa mais en perd 2 : Poya au profit des indépendantistes et Bourail, dont le maire sortant s'était toutefois déjà éloigné du parti avant même les élections. Les 6 communes Rassemblement-UMP pour la mandature 2001-2014 sont :
- Boulouparis: Alain Lazare (12 conseillers sur 19)
- Dumbéa: Georges Naturel (29 conseillers sur 34)
- Farino: Ghislaine Arlie (5 conseillers sur 11)
- Île des Pins: Hilarion Vendégou (7 conseillers sur 19)
- Mont-Dore: Éric Gay (28 conseillers sur 35)
- Nouméa: Jean Lèques (40 conseillers sur 53)
[modifier] Les échéances électorales de 2007
[modifier] Présidentielle
Le Rassemblement-UMP, mené par Pierre Frogier, a soutenu activement la candidature de Nicolas Sarkozy.
[modifier] Législatives
Les règles de désignation des candidats pour le Rassemblement ont été établies le 6 juin 2006. Tout adhérent depuis au moins deux ans pouvait faire acte de candidature. Le dépôt de ces dernières a été clos le 16 août 2006 et la primaire a eu lieu lors du congrès du parti du 14 octobre, à bulletin secret et au scrutin uninominal à un tour. Ensuite, les deux candidats ainsi désignés ont été entérinés par la commission d'investiture nationale de l'UMP début décembre, après plusieurs mois d'investitures quant à savoir si Nicolas Sarkozy et la direction du parti n'allait pas essayer de réconcilier les deux frères ennemis de l'UMP locale, Harold Martin et Pierre Frogier, en décidant de ne pas trancher entre les deux.
[modifier] 1e circonscription (Nouméa, Îles Loyauté, Île des Pins)
Il s'agissait dans cette circonscription de trouver un successeur à Jacques Lafleur, député sortant qui a finalement quitté le parti pour fonder son mouvement dissident. Le Congrès de Rivière Salée à Nouméa le 14 octobre 2006 était destiné à la désignation des candidats du parti pour les législatives. Les "candidats à la candidatures" étaient dans cette circonscription (dans l'ordre où les actes de candidatures ont été présentés):
- Gaël Yanno (né en 1961), Haut fonctionnaire, commissaire aux comptes diplômé de l'IEP de Paris, était le suppléant du député sortant Jacques Lafleur depuis 1997, il reste un proche de ce dernier tout en affirmant son attache à la nouvelle équipe dirigeante, et est aussi le lieutenant de Jean Lèques dont il est le 1er adjoint à la mairie de Nouméa, chargé des finances, du contrat d'agglomération et de la communication, responsable de la gestion des ressources humaines. Il incarne la nouvelle génération du parti. Il s'est déclaré sinon favorable à un premier pas vers un rapprochement avec l'Avenir ensemble et se déclare ouvertement pour Nicolas Sarkozy.Blog de Gaël Yanno
- Pierre Maresca (né en 1941), journaliste, militant de la première heure du Rassemblement, représentant de la "vieille garde" et de ses anciens lieutenants de Jacques Lafleur qui ont pris la direction du parti après le départ forcé de l'ancien leader en 2005. Ancien président de la commission permanente du Congrès, 4e adjoint au maire de Nouméa, il était alors le « n°2 » du Rassemblement-UMP en tant que secrétaire général. Il s'est toujours déclaré assez hostil vis-à-vis d'un éventuel rapprochement avec l'Avenir ensemble voulu par la direction nationale de l'UMP et semble plus enclun au contraire à se rapprocher de l'ancien leader anti-indépendantiste Jacques Lafleur et de ceux qui l'ont suivi dans sa dissidence. Il est également le tenant, sur le plan institutionnel, de l'évolution vers un régime fédéral à l'américaine qui permettrait à la Nouvelle-Calédonie de rester pleinement dans la République française tout en ayant une large autonomie. Site personnel de Pierre Maresca, Blog de Pierre Maresca
- Marianne Devaux (née en 1962), fonctionnaire, membre du Gouvernement chargée de la Santé et du Handicap, elle était candidate pour rassembler les proches de l'UMP "au-delà du Rassemblement", étant ainsi la candidate la plus favorable à l'idée d'un rapprochement progressif avec l'Avenir ensemble pour les échéances de 2007, elle s'est déclarée sinon également ouvertement pour Nicolas Sarkozy. Réputée intègre, dynamique et efficace, elle a bonne réputation même auprès des adversaires politiques du Rassemblement du fait qu'elle s'est toujours tenue éloignée des luttes de personne, elle est sinon l'une des principales membres du RPCR à appeler à ce que ce parti prenne conscience qu'il a subi en échec en 2004 afin d'aller plus facilement de l'avant.
- Guyèdre Wamedjo, maire de Poya depuis 2001, l'un des représentants des Mélanésiens non-indépendantistes, sa candidature fut une surprise comparativement aux autres qui étaient annoncées depuis longtemps. De plus, Guyèdre Wamedjo s'est présenté pour la 1e circonscription alors que la commune dont il est maire ne fait pas partie de cette subdivision électorale. Beaucoup y voient le moyen de ne pas entrer en concurrence avec le président du parti, Pierre Frogier, député sortant dans la 2e circonscription et candidat à sa réelection. Il s'est défendu en déclarant se présenter dans la 1e circonscription afin d'apporter une vision nouvelle au débat et afin de donner une voix aux natifs des Îles, dont il fait partie. Il n'avait aucune chance d'être investi.
Résultats du vote du 14 octobre 2006 pour l'investiture:
- Votants: 3221
- Exprimés: 3154
- Gaël Yanno: 1573 voix
- Pierre Maresca: 1371 voix
- Guyèdre Wamedjo: 116 voix
- Marianne Devaux: 98 voix
Gaël Yanno a donc été investi, mais il n'a pas obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés (de peu). Battu par 202 voix d'écart, son principal challenger, Pierre Maresca, a décidé de démissionner le 16 octobre de sa fonction de secrétaire général et numéro 2 du parti.[1] Il a néanmoins démenti vouloir quitter le Rassemblement pour rejoindre Jacques Lafleur et le RPC mais, critiquant des malversations dans le scrutin interne, il a décidé de maintenir sa candidature aux législatives.
Malgré la présence de nombreuses candidatures dissidentes issues de sa formation politique (Jacques Lafleur et Pierre Maresca), à quoi s'ajoutaient deux candidats également pour l'Avenir ensemble (Philippe Gomès et Didier Leroux) et un pour le Front national (Guy George) au sein de la famille anti-indépendantiste, Gaël Yanno est tout de même arrivé en tête au premier tour de scrutin le 10 juin 2007 avec 30,9 % des suffrages, le second étant l'indépendantiste Charles Washetine pour le FLNKS qui est arrivé loin derrière avec un score presque deux fois moindre, à savoir 15,78 % des voix. Entre les deux tours, les quatre autres candidats anti-indépendantistes éliminés ont tous appelés à voter pour Gaël Yanno qui a donc été élu le 17 juin au second tour, sans surprise et avec une large avance, soit 69,2 % des exprimés contre 30,8 % à son challenger indépendantiste.
[modifier] 2e circonscription (la "Brousse", tout le territoire non compris dans la 1e circonscription)
Pierre Frogier, président du parti, membre du gouvernement et député sortant de cette circonscription, était un temps pressenti pour se présenter dans la 1e circonscription afin de se poser définitivement comme le successeur de Jacques Lafleur. Néanmoins, il se représente dans la 2e et, étant le seul candidat à l'investiture de son parti dans cette circonscription, il était sûr d'être investi: il a ainsi obtenu 2960 suffrages sur les 3215 votants au Congrès de Rivière Salée le 14 octobre 2006.
Et, contrairement à Gaël Yanno dans la 1e circonscription, il n'a pas eu face à lui de candidats dissidents issu du Rassemblement-UMP, le RPC décidant même de le soutenir officiellement avant même le 1er tour. Toutefois, la présence d'Harold Martin, président de l'Avenir ensemble, comme autre candidat anti-indépendantiste y ont vu le moyen de favoriser le candidat d'un FLNKS rassemblé pour la circonstance, à savoir Charles Pidjot issu de l'Union calédonienne. Toutefois, Pierre Frogier est tout de même arrivé en tête au 1er tour le 10 juin avec 34,5 % des suffrages contre 30,4 % à l'indépendantiste Charles Pidjot, Harold Martin obtenant la 3e place avec 22,4 % des voix. Ce dernier ayant appelé à voter pour Pierre Frogier, tout comme la candidate du Front national local Bianca Hénin, le député sortant a été réélu le 17 juin avec 54,1 % des voix.
[modifier] Positionnements récents du Rassemblement-UMP
- Accord de Nouméa : Pierre Frogier, président du parti, a provoqué une véritable controverse au sein de la classe politique calédonienne lorsqu'il a déclaré, dans une interview accordée aux Nouvelles calédoniennes, se sentir « totalement désengagé » de ce dernier [1]. Il a depuis quelque peu modéré son propos en appelant surtout à une « renégociation » et à rompre avec la lecture « indépendantiste » de l'Accord qui selon lui a prévalu jusqu'alors.
- Corps électoral : Pierre Frogier et l'ensemble du Rassemblement-UMP s'étaient fortement mobilisés, à l'instar de l'autre député Jacques Lafleur et du sénateur Simon Loueckhote, contre le gel du corps électoral aux seules personnes nées sur le Territoire ou résidant en Nouvelle-Calédonie depuis 1998 au moins pour les élections provinciales. Ce projet a finalement été adopté et intégré à la Constitution par vote des députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles le 19 février 2007 (par 724 voix pour et 90 contre).
- Goro Nickel : le Rassemblement-UMP est favorable à l'installation de l'usine de traitement de la latérite sur le site de Goro dans l'extrême sud du Territoire. C'est lorsque ce parti avait la majorité en Province Sud que ce projet a été lancé, ses opposants avaient d'ailleurs alors accusé Jacques Lafleur et ses partisans de « brader » le patrimoine foncier et environnemental du Territoire[2].
- Usine du Nord : le RPCR milite depuis plusieurs années déjà pour une solution aux retards pris par ce projet en le retirant à la Société des mines du Sud Pacifique (SMSP) (société fondée dans les années 1990 pour faire participer directement les populations mélanésiennes de la Province Nord à l'exploitation du nickel) et à son allié canadien Falconbridge (racheté depuis pas le suisse Xstrata), pour confier la construction de l'usine à Eramet - SLN (Société Le Nickel)[3]. Cette position est vivement critiquée par pratiquement toutes les autres forces politiques du Territoire[4][5] et est souvent vue comme le moyen non seulement de renforcer le monopole de la SLN sur l'exploitation du nickel mais d'affaiblir le rééquilibrage économique en faveur du Nord, rééquilibrage prévu dans l'Accord de Nouméa et qui était le but principal visé à travers la construction de cette usine.
[modifier] Sources
- ↑ « Pierre Frogier : "Je me sens désengagé de l'Accord de Nouméa" », Les Nouvelles Calédoniennes, 21/12/2006
- ↑ « Une manifestation pour défendre le patrimoine minier », Les Nouvelles Calédoniennes, 31/08/2002
- ↑ « SLN au Nord et actionnariat populaire : les propositions de Pierre Frogier », Les Nouvelles Calédoniennes, 05/09/2006
- ↑ « Usine du Nord : le FLNKS ne mâche pas ses mots », Les Nouvelles Calédoniennes, 07/09/2006
- ↑ « Didier Leroux dénonce le "plan nickel" de Pierre Frogier », Les Nouvelles Calédoniennes, 07/09/2006
[modifier] Liens externes
- Site officiel du Rassemblement UMP