Le Loup des steppes
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche concernant la littérature.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant. (Comment ?).
|
Le loup des steppes (Der Steppenwolf) est un roman écrit par Hermann Hesse et publié pour la première fois en 1927. Chef d’œuvre de la littérature du 20e siècle, interdit sous le régime nazi, ce roman a marqué son époque et reste aujourd'hui une œuvre incontournable.
Il raconte l’histoire de Harry Haller, un homme désabusé qui n’arrive pas à s’intégrer dans une société qui ne lui ressemble pas. L’homme se définit ainsi comme un loup des steppes, animal solitaire, égaré dans un monde qui lui semble incompréhensible. Sa rencontre avec plusieurs personnages lui permettra de faire face à sa désillusion, notamment grâce à un « voyage » initiatique (thème cher à Hermann Hesse) qui lui permettra de découvrir les différentes facettes de sa personnalité.
[modifier] Extrait
« Celui qui a subi les mauvais jours, avec les crises de goutte ou ces affreuses migraines qui s’agrippent derrière les prunelles et changent diaboliquement de joie en torture toute l’activité de l’œil et de l’oreille ; celui qui a vécu des jours infernaux, de mort dans l’âme, de désespoir et de vide intérieur, où, sur la terre ravagée et sucée par les compagnies financières, la soi-disant civilisation, avec son scintillement vulgaire et truqué, nous ricane à chaque pas au visage comme un vomitif, concentré et parvenu au sommet de l’abomination dans notre propre moi pourri, celui-là est fort satisfait des jours normaux, des jours couci-couça comme cet aujourd’hui ; avec gratitude, il se chauffe au coin du feu ; avec gratitude, il constate en lisant le journal qu’aujourd’hui encore aucune guerre n’a éclaté, aucune nouvelle dictature n’a été proclamée, aucune saleté particulièrement abjecte découverte dans la politique ou les affaires ; avec gratitude il accorde sa lyre rouillée pour le psaume de louanges modéré, médiocrement gai, presque content, avec lequel il ennuiera son dieu des couci-couça, doux, tranquille, un peu engourdi de bromure ; et, dans l’air épais et fadasse de cet ennui satisfait, de cette absence de douleur dont il convient d’être grandement reconnaissant, tous les deux, le dieu couci-couça, qui branle de son chef morne, et l’homme couci-couça, un peu grisonnant, qui chante un psaume assourdi, se ressemblent comme des jumeaux. »
— Tiré du premier chapitre du Loup des steppes
[modifier] Postérité
Le nom de ce roman a été repris par le groupe de rock Steppenwolf.