Le Cirque (peinture)

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Cirque

Georges Seurat, 1891

huile sur toile

185 × 152 cm

Le Cirque est un tableau de Georges Seurat peint en 1891 et actuellement exposé au musée d'Orsay. Il représente le numéro de l'écuyère du cirque Fernando (futur cirque Médrano)^[1].

[modifier] Analyse

Ce tableau poursuit, après Chahut (1890, conservé à Otterlo), les reherches de Seurat sur la représentation du mouvement, et ce malgré la rigueur de sa technique divisionniste. Elève de l'ingriste Lehmann, il porte un fort attachement à la ligne qui se traduit ici par de sinueuses arabesques. De nombreux artifices de composition permettent de en outre guider le regard, introduire le spectateur, créer une dynamique, etc.

Le « personnage repoussoir » du premier plan, la superposition de des gradins ainsi que l'ouverture sur la droite de la toile permettent quant à eux de creuser la profondeur. Celle-ci est d'ailleurs accentuée par le subtil jeu des couleurs et l'alternance des lignes rouges et jaunes. La cadrage très particulier est probablement influencé de Degas et de la photographie.

Loin d'une vision anecdotique, Seurat représente ici un plaisir populaire fut fréquemment représenté dans les années 1880, en particulier par Renoir et Toulouse-Lautrec. Il est cependant ici prétexte à une critique sociale chère à son oeuvre : la superposition des spectateurs est l'occasion d'illustrer la diversité sociale et ses inégalités. L'organisation rigide de cette partie du tableau contraste d'ailleurs avec la souplesse du premier plan.

Comme pour d'autres tableaux, Seurat fit le choix de peindre l'encadrement avec la même technique divisionniste que le reste de l'œuvre, mais de couleur plus sombre afin de faire ressortir la vivacité des tons de la toile. Il opère, une fois encore, une synthèse entre création artistique et analyse scientifique^[2].

[modifier] Historique

Cette oeuvre fut présentée inachevée au Salon des Indépendants de 1891 (elle aujourd'hui encore considérée comme inachevée)^[3].

D'abord dans la famille de Seurat, le tableau entre ensuite dans les collections de Paul Signac, son plus proche suiveur, à partir de 1900. Il est ensuite légué au Louvre en 1927 par le collectionneur américain John Quinn. Il va ensuite séjourner successivement au Musée du Luxembourg, au musée national d'art moderne et à la galerie du Jeu de Paume avant d'être affecté en 1977 au Musée d'Orsay^[4].

Lors de l'inauguration du musée, une pièce pour Saxophone Contrebasse a été écrite par Marc Monnet et interprétée par Daniel Kientzy^{[réf. souhaitée]}.