Léonor Chabot de Jarnac
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Léonor Chabot, troisème baron de Jarnac, seigneur de Saint-Gelais, de Saint-Aulaye, Montlieu, etc.., né en 1541, mort en 1605.
Il est le fils de Guy Chabot Ier de Saint-Gelais, auteur du fameux Coup de Jarnac, et de Louise de Pisseleu.
Il épouse, en 1558, en premières noces, Marguerite de Durfort, fille de Symphorien de Durfort, seigneur de Duras et de Barbe-Maupas.
Ils auront sept enfants, dont Guy Chabot, quatrième baron de Jarnac, Charles Chabot qui a fait la branche des ducs de Rohan, François Chabot, chevalier de Malte, et trois filles, toutes religieuses.[1]
Il adhére au protestantisme dès 1561.
C'est à cette époque d'effervescence religieuse que Jeanne d'Albret, Reine de Navarre, vient à Jarnac avec son fils Henri pour prêcher elle-même les principes de Calvin devant une foule enthousiaste.
Exaspérés par les massacres de Wassy et de Sens, en mars et avril 1562, les huguenots s'attaquent aux édifices religieux; à Jarnac, l'église Saint-Pierre est incendiée, ainsi que les chapelles Saint-Cybard et Saint-Gilles.
C'est à cette époque que survient la bataille de Jarnac. L'armée protestante occupant Jarnac sans avoir eu à combattre, est obligée d'évacuer après la mort du prince de Condé. Tout ceci n'empêche pas Léonor Chabot de faire construire un nouveau temple.
Il reçoit Henri de Navarre en son château le 11 octobre 1586.
Il devient un des chefs les plus écoutés du parti protestant en Angoumois, Saintonge et Aunis. Il prête serment le 20 août 1570 avec Henri de Navarre, Henri de Bourbon, l'amiral Coligny et plusieurs autres chefs protestants, de défendre les quatre places de La Rochelle, Montauban, Cognac et La Charité.
Lors de la promulgation de l'Édit de Nantes, il est délégué par ses coreligionnaires pour demander des éclaircissements sur cet édit, non accepté sans appréhension par les protestants.
Il rachète, le 31 juillet 1593, le Quint de Jarnac. À la suite de cette transaction, le domaine de Jarnac se trouve une fois de plus en entier entre les mains du seigneur de Jarnac.
De son second mariage avec Marie de Rochechouart, il a trois filles dont l'une, Éléonore épousera Louis de Vivonne, seigneur de la Châtaigneraie, scellant ainsi la réconciliation des deux familles.[2]
Il est gentilhomme de la chambre du roi Henri IV dont il est un fidèle compagnon et qu'il suit dans la plupart de ses guerres.
Son blason est trois chabots avec une étoile en chef, et une couronne de baron sur l’écu.
Il meurt en 1605.