Kurt Schumacher
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Kurt Schumacher (né le 13 octobre 1895 à Culm aujourd'hui en Pologne, décédé le 20 août 1952 à Bonn à l'âge de 56 ans), était un homme politique allemand qui fut le chef du SPD juste après la Seconde Guerre mondiale.
Il perd un bras pendant la Première Guerre mondiale lors qu'il s'engage comme volontaire. Il étudie le droit et l'économie. En 1918, il est membre du Conseil des Soldats et Ouvriers de Berlin. De 1920 à 1924, il est rédacteur du journal social-démocrate Schwäbische Tagwacht à Stuttgart.
Il est député du SPD au parlement régional du Wurtemberg de 1924 à 1931. À partir de 1930, il est député au Reichstag. Il souhaite un renouvellement de l'esprit et de l'organisation du SPD pour mieux combattre le nazisme. Le 6 juillet 1933, il est arrêté. Il passe deux dans plusieurs prisons et camps de concentration, puis est interné au camp de Dachau. Il est libéré le 16 mars 1943, en raison de son état de santé : les nazis pensent qu'il ne vivra plus très longtemps. De nouveau arrêté en août 1944, il est assigné à résidence, puis libéré le mois suivant par les troupes américaines. Figurant sur la liste des personnes à assassiner avant l'arrivée des Alliés, il parvient à se cacher avant sa libération définitive[1].
Avant même la fin de la guerre, il commence à réformer le SPD à Hanovre et il en devient vite la figure principale dans les zones d'occupations occidentales. Il s'oppose fortement à la demande de beaucoup de sociaux-démocrates de fusionner avec le KPD (parti communiste). En mai 1946, il est élu président du SPD. Malgré son état de santé dû à son internement en camp de concentration (il est amputé d'une jambe), il se consacre avec une grande énergie et une grande passion à la politique et devient, à côté de son opposant Konrad Adenauer, chancelier.
En économie, il défend le concept socialiste et se bat contre la remise en place du capitalisme. Son souhait de voir le SPD jouer le premier rôle dans la politique allemande de l'après-guerre ne se réalise pas dans les urnes. En 1949, il devient donc le premier chef de l'opposition du Bundestag. Il rejette la politique d'intégration au bloc de l'ouest d'Adenauer, craignant qu'elle n'empêche pour longtemps la réunification des deux Allemagnes.
Il meurt le 20 août 1952 à Bonn.
[modifier] Notes
- ↑ Günther Weisenborn, Une Allemagne contre Hitler, éd. du Félin, 2007, pp. 224/225