Jean de La Croix
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Saint Jean de La Croix | |
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Naissance | 24 Juin 1542. Fontiveros, Espagne |
Décès | 14 Décembre 1591 (à 49 ans) couvent d'Ubeda, Espagne |
Nationalité | Espagnole |
Béatification | 1675 |
Canonisation | 27 Décembre 1726 par Benoît XIII |
Vénéré par | l'Église catholique romaine, l'Eglise anglicane |
Fête | le 14 Décembre |
Serviteur de Dieu - Vénérable - Bienheureux - Saint |
Jean de la Croix est un saint et mystique espagnol. Son nom de naissance est Juan de Yepes, il est né à Fontiveros en 1542 et mort au couvent d'Ubeda en 1591. Il a réformé la branche masculine du Carmel, en développant l'ordre des carmes déchaussés.
Il fait partie des grands mystiques espagnols du XVIe siècle, au même titre que Thérèse d'Ávila, dont il fut d'ailleurs le confesseur et l'ami. Tous deux sont au nombre des docteurs de l'Église.
Il a été béatifié en 1675, canonisé en 1726 et docteur de l'Église en 1926.
Fête : le 14 décembre.
[modifier] Sa vie
Fils de Gonzalo de Yepes et de Catalina Alvarez, Juan de Yepes naît en 1542 à Fontiveros en Vieille Castille ; certains historiens avancent l’année 1540. La famille vit du tissage. Le père Gonzalo meurt en 1545, ainsi que son frère Luis. Le reste de la famille connaît alors l’exclusion, l’errance et la misère.
En 1551, la famille s’installe à Medina del Campo où elle trouve du travail. Juan fréquente les écoles de la ville, celle des frères de la Doctrine, puis le collège des jésuites, et il travaille à l’hôpital à de multiples tâches.
En 1563, à vingt ans, sous le patronyme de Jean de Saint-Matthias, il prend l’habit chez les Carmes.
Après l’année de noviciat et la profession religieuse, il part pour Salamanque au collège Saint-André des Carmes accomplir le cycle des études scolastiques. En 1567, il revient quelques jours à Medina pour célébrer sa première messe en présence de ses frères, de sa famille et des amis du couvent. Il rencontre Thérèse d’Avila (1515-1582) qui vient de fonder dans la ville un Carmel de sa Réforme et souhaite entraîner quelques frères dans sa Réforme de l’Ordre… Juan pensait alors à la Chartreuse comme lieu plus intense de contemplation, Thérèse l’en dissuade…
Un an plus tard, en 1568, il inaugure avec deux autres compagnons à Duruelo, une vie de retour aux pratiques primitives de l’Ordre. Très vite, Juan devient formateur de nouveaux membres. Plusieurs nouvelles fondations s’en suivent : Mancera, Pastrana. Thérèse a été envoyée par les autorités de l’Église à l’Incarnation d’Avila, le grand couvent où elle était entrée à vingt ans, pour y introduire sa Réforme. En 1572, elle y fait venir Juan à demeure, avec un autre frère déchaux, surtout pour accompagner spirituellement les moniales.
Entre le 2 décembre 1577 et le 17 août 1578, il est alors mis au secret dans le couvent de Tolède par les religieux de l’ordre qui combattent la Réforme. Après son évasion, pour tenter d’apaiser la situation, les frères de la Réforme l’envoient à Jaén dans le sud de l’Espagne. Il accompagne aussi Thérèse dans ses dernières fondations. Il ouvre encore près de l’université de Baeza un collège carmélitain pour les jeunes étudiants de la Réforme.
Après la mort de Thérèse en 1582, il devient prieur du couvent de Grenade… Là, Juan révèle tous ses dons de maître spirituel et écrivain ; il compose d’autres poèmes et il rédige tous ses grands Écrits ; il montre aussi ses dons de supérieur de communautés de la Réforme. Toujours accompagné d’un frère laïc, à dos d’âne ordinairement, il voyage beaucoup pour encourager les nouveaux couvents de frères et de moniales. En 1589, il est élu prieur du couvent de Ségovie.
Alors qu’il a été présent au départ de la Réforme et qu’il en a assumé différentes responsabilités, sauf celle de supérieur provincial, il finit par être marginalisé de nouveau en 1591, chez les Réformés eux-mêmes. Un Chapitre général veut l’envoyer fonder au Mexique ; il se retire dans l’ermitage proche de La Peñuela, le 10 août, porteur d’une fièvre qui ne le quittera plus. Le 28 septembre, il se rend au couvent le plus proche à Ubeda, pour s’y faire soigner. Entouré des frères de la petite communauté, il meurt dans la nuit du 13 au 14 décembre 1591, après avoir demandé au Prieur de lire en guise de prière des agonisants le Cantique des cantiques qu'il avait chanté en lui toute sa vie.
[modifier] Œuvres
Sa poésie composée en langue castillane, dans les formes du temps, est faite de 999 vers. Ses grandes œuvres sont
- Les Cantiques spirituels,
- La Montée du Carmel,
- La Nuit obscure,
- La vive Flamme d’amour.
Ce sont des commentaires de ses poêmes qui décrivent et rendent compte théologiquement de la progression de l'âme vers l'union avec Dieu. Elles sont considérées comme un des sommets de la mystique chrétienne. D’autres textes plus brefs permettent une connaissance approfondie de sa personne et de son message.
[modifier] Lien externe
- Saint Jean de la Croix sur le site du Carmel en France Présentation de la vie et de l'oeuvre du Saint.
- Pour découvrir les œuvres de Jean de la Croix