Jean-Paul Bibérian
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Jean-Paul Bibérian est né le 26 juin 1946 à Marseille d'une famille d'origine arménienne. Il fait ses études à l'Ecole Saint Joseph puis au Lycée Périer à Marseille. Après deux années en Math Sup et Spé au Lycée Thiers, il intègre l'Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique de Nancy dans l'option Electronique et Physique Nucléaire. A la sortie de l'école d'ingénieur il obtient un poste d'assistant à la Faculté des Sciences de Luminy à Marseille. Il y passe une thèse de Docteur-Ingénieur en 1971 sous la direction du Professeur Michel Bienfait, puis une thèse d'Etat à l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris en 1975 sous la direction de Gordon Rhead.
Ses travaux de recherche portent sur la cristallographie et la chimie de surface. Dans sa thèse de docteur-ingénieur il s'intéresse aux vibrations des atomes de surface du graphite. Il développe un modèle de calculs qui permet de vérifier les mesures expérimentales qu'il a également effectuées par Diffraction d'Electrons Lents. Au cours de sa thèse d'Etat il étudie la formation d'alliages bi-dimensionnels qui se forment pendant les dépôts de films minces de plomb sur différentes faces cristallographiques de l'or.
De 1976 à 1979 il effectue un stage post-doctoral au Lawrence Berkeley Laboratory en Californie dans le laboratoire du Professeur Gabor Somorjai. Il y étudie les réactions catalytiques sur des monocristaux de platine, en particulier la déhydrogénation du cyclohexane. Au cours de ce séjour il est pré-sélectionné pour être le premier astronaute scientifique européen par le Centre National d'Etudes Spatiales pour voler à bord de la navette spatiale américaine. En juillet 1977 il passe deux semaines de tests au centre d'essais en vol de Brétigny. Il y effectue l'ensemble des épreuves, et est finalement éliminé. Pour la petite histoire c'est un allemand qui a été sélectionné.
Bien que la vie américaine lui convienne parfaitement, il refuse la proposition de rester travailler dans son laboratoire d'accueil. Il rentre en France en espérant développer ses propres recherches.
De retour à Marseille, voyant qu'il ne peut pas facilement développer son équipe de recherche, il se lance dans la création d'entreprise avec en 1982 le Laboratoire d'Etude des Surfaces, puis en 1984 celle de Luminy-Instruments, deux sociétés spécialisées dans l'instrumentation scientifique, avec comme partenaire la banque Chaix. Le manque de fonds propres et la difficulté de pénétrer le marché de l'instrumentation le conduisent fin 1986 à déposer le bilan. Pendant deux ans il travaille avec la société Cybernétix qui a repris l'activité instrumentation.
En cette même année 1982, il a l'idée d'un procédé de fabrication d'écrans de télévision plats à partir de micro-pointes à émission de champ. Cette nouvelle technologie sera développée par le LETI à Grenoble et par une société privée Pixtech. En 1984 il dépose un brevet et en 1996 il gagne un procès en contrefaçon contre le Commissariat à l'Energie Atomique qui a développé la technologie par l'intermédiaire de sa division LETI.
En 1992 il retourne aux Etats-Unis dans le même laboratoire du Professeur Somorjai au Lawrence Berkeley Laboratory où il continue ses travaux sur les structures de surfaces. Au cours de ce séjour, il rencontre Francis Forrat un ingénieur retraité du Centre de Recherche Nucléaire de Cadarache, c'est ce qui va lui permettre de commencer ses recherches sur la Fusion Froide. Reprenant les idées de Forrat sur la Fusion Froide avec un système de chargement de deutérium dans des cristaux d'aluminate de lanthane lacunaire, il effectue ses premières expériences aux Etats-Unis avec des moyens très limités, puis à son retour en France collabore avec Georges Lonchampt, ingénieur au Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble dans les locaux de l'Ecole Nationale Supérieure d'Electrochimie et d'Electrométallurgie de Grenoble (ENSEEG).
En 2000 après avoir réintègré son laboratoire de Marseille, il continue ses travaux sur la fusion froide. En octobre 2004, c'est lui qui organise la conférence internationale sur la fusion froide ICCF 11. Il continue encore pendant six années à travailler en liaison étroite (par Internet) avec Georges Lonchampt maintenant retraité. C'est lui qui prépare les couches de POE (polyoxyde d'éthylène, voir Oxyde d'éthylène) nécessaires à ses expériences de chargement du palladium par voie électrochimique solide.
En 2006 il abandonne la filière POE et se lance dans celle prometteuse des nano poudres de palladium avec chargement par voie gazeuse.
En 2007 il devient le premier Editeur en Chef de la seule revue scientifique dédiée à la Fusion Froide : le Journal of Condensed Matter and Nuclear Science dont le premier volume est publié cette même année.