Jaime Paz Zamora
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Présidence | |
---|---|
Mandat | |
début | 6 août 1989 |
fin | 2 août 1993 |
précédé par | Víctor Paz Estenssoro |
succédé par | Gonzalo Sánchez de Lozada |
Informations | |
Date de naissance | 15 avril 1939 |
Lieu de naissance | Cochabamba |
Date de décès | - |
Parti politique | MIR |
Jaime Paz Zamora est un homme politique bolivien, né en 1939. Il fut président de la république bolivienne du 6 août 1989 au 6 août 1993.
Ancien séminariste ayant fait ses classes dans les mouvements gauchistes avant de revenir vers la social-démocratie. Il est membre de l'Internationale socialiste.
Lors des élections de juin 1989 son parti, le MIR (Mouvement de la Gauche révolutionnaire), était arrivé en troisième position avec 17 % des voix. Il s'allia avec le général Hugo Banzer Suárez qui était arrivé en deuxième position avec 24 % des voix. Cette alliance lui est nécessaire pour écarter Gonzalo Sánchez de Lozada (centre-droit) qui était arrivé en tête avec 26 % des voix et ainsi être élu président de la république. Le MIR obtient donc la majorité des portefeuilles ministériels.
Cette élection de Jaime Paz Zamora fut la surprise de ces élections, comme le « mariage de la carpe et du lapin » ; en effet, le général Hugo Banzer est un homme de la droite conservatrice, qui fut dictateur de 1971 à 1978. Tous les deux s'étaient férocement combattu dans les années 1970, et en 1980, Jaime Paz Zamora avait même par miracle échappé à un mystérieux accident d'avion. En 1985, il avait mobilisé toutes les forces de gauche pour empêcher l'élection à la présidence du général Hugo Banzer.
Au sujet de cette insolite cohabitation, Jaime Paz Zamora a déclaré : « Il faut distinguer entre ce que j'appelle le pays - campement où les intérêts étrangers agissent sans frein et le pays - projet national où l'on se soucie des intérêts boliviens. »
Vers 1986, le gouvernement américain commença à se préoccuper sérieusement de l’expansion de la culture de la coca dans le Chapare, mais le président Jaime Paz Zamora refusa de pénaliser la coca, et revendiqua une compréhension historique et souveraine du problème, il organisa la « diplomatie de la coca », sous le slogan « la coca n’est pas la cocaïne ». Dans les années qui suivirent, plusieurs des dirigeants de son parti, le MIR, furent convaincu de narcotrafic et de liens avec les parrains boliviens, arrêtés et condamnés par la justice américaine.