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Houyet - Wikipédia

Houyet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

  Houyet
Celles, le château de Vêves. - Photo Jean-Pol Grandmont
Armoiries Situation de la commune dans l'arrondissement de Dinant et la province de Namur
Géographie
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Province de Namur
Arrondissement Dinant
Coordonnées 50°11′N 05°00′E / 50.183, 5
Superficie 122.31 km²
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
4.485 (01/01/2006)
49,25%
50,75%
37 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–19 ans
– 20–64 ans
– 65 ans et +
(??/??/????)
?%
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Étrangers (inconnu) (??/??/????)
Économie
Taux de chômage 17,18 (01/01/2006)
Revenu annuel moyen 10.631€/hab. (2003)
Politique
Bourgmestre Yvan Petit
Majorité (inconnue)
Sièges
(données inconnues)
Sections de commune
Section Code postal
Houyet
Celles
Ciergnon
Custinne
Finnevaux
Hour
Hulsonniaux
Mesnil-Église
Mesnil-Saint-Blaise
Wanlin
5560
5561
5560
5562
5560
5563
5560
5560
5560
5564
Autres informations
Gentilé Houyétois(e)
Zone téléphonique 083
Code INS 91072
Site officiel www.houyet.be

Houyet est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Aperçu général

Voici ce qu'on en disait aux environs de 1940 ... Village situé à 19 kilomètres de Dinant et à 11 kilomètres de Beauraing.

Altitude: 130 mètres. Sol argileux et schisteux. Superficie: 1.490 hectares. Hameaux: Herhet (gentilé : Herhetois), Ardenne, Sanzinne. Arrosé par la rivière Lesse et son affluent l' Hileau, Houyet, centre de villégiature justement réputé, est desservi par la ligne de chemin de fer Namur-Bertrix.

Commune exclusivement agricole, et lieu de villégiature. Une bonne partie de la population ouvrière trouvait son occupation à l'extérieur. Houyet fournissait un contingent important de terrassiers pour les lignes de chemin de fer, les chantiers de travaux publics, etc. (150 environ). On y cultivait surtout la pomme de terre (la corne de gattes), le seigle, l'avoine, un peu de froment et d'épeautre. Beaucoup de prés et pâturages et de pâtures-sarts.

En dehors des fermes de Sanzinne (100 hectares), du château d'Ardenne (45 hectares) qui a été détruit depuis et de Herhet (40 hectares), il n'y avait que de petites exploitations en faire valoir direct.

Répartition de la propriété rurale en dehors des fermes citées: 194 exploitations de moins de un hectare; 86 de un à cinq; 10 de cinq à dix et 3 de dix à vingt hectares.

L'église date de 1851-1852. Léopold 1er a assisté à la pose de la première pierre, le 24 mars 1851. Le Roi a acheté, à cette occasion, à la fabrique d'église, pour 300 francs, les deux tilleuls centenaires qui, à l'époque, donnaient un cachet spécial à l'édifice. Cette église remplaçait une vieille chapelle que la tradition prétend avoir été construite par Saint Materne; elle était, en tous cas, fort ancienne, puisqu' une visite d'écclésiastiques, en 1446, mentionnée aux registres paroissiaux, rappelle son ancienneté.

Autrefois, Ferage faisait partie de la paroisse de Houyet; il en fut détaché en 1803 pour être réuni à Hulsonniaux puis, plus tard, à Mesnil-Eglise.

L'église est sous le vocable de l'Assomption de Notre-Dame. Surmontant le maître-autel, un bon tableau de F.-J. Navez (1834), représentant la "Vision de Sainte Catherine"; dans l'église, un autre tableau de H. Oury (1851), représentant Sainte Anne enseignant les Saintes Ecritures à la Sainte Vierge. Ces deux tableaux ont été donnés par S.M. Léopold 1er. Patron de la commune: Saint Roch. Fête communale: le 15 août.

Chapelle Saint-Roch, construite en 1866, par les habitants, pour être préservés du Choléra. Chapelle à Herhet, dédiée à Saint André (1910).

Houyet vient du radical "Huy" qui avec la désinence diminutive "et" donne Huyet devenu Houyet. Un autre Huy se trouve sur les rives de la Lesse, immédiatement voisin de Houyet, c'est Hulsonniaux, autrefois Huy-les-Oneals (1361). C'est ce Huy-les-Aunes (aunias en wallon) qui a provoqué la distinction entre les deux endroits voisins par l'application d'une désinence diminutive à l'endroit pour lors le moins important. Le vocable Huy (en wallon: Hu) désigne quantité de cours d'eau dans le bassin de la Meuse.

L'Hileau ou le Hileau, qui se jette dans la Lesse à Houyet dérive d'un "Hoius". Le Materloge de Rochefort l'appelle en 1408 "le rieus de Huliaive" (Hu-li-aive = Huy, l'eau). Dans le Materloge de 1549, il est déjà devenu "le riau de Hyleawe" (Hy-l'eawe). Voici donc un Huy, un Hu, selon la prononciation wallonne, auquel on a joint, à l'époque romane, le surnom de "li aiwe", c'est-à-dire l'eau, pour le distinguer de Huy, village qu'il arrose et auquel il a prêté son nom sous la forme diminutive.

Houyet dépendait directement du Comté de Rochefort au pays de Liège. Le ban de Houyet comprenait les seigneuries de Ardenne et de Herhet. Ces seigneuries ne semblent pas avoir eu de seigneurs particuliers autres que le Comte de Rochefort; en 1673, Anne-Marie de Fürstenberg, Comtesse de Rochefort, prend le titre de dame de Houyet. La famille de Huiet ou de Houyet qui joua un rôle important à Dinant (Jean de Houyet fut châtelain et maïeur à Dinant au milieu du XVIe siècle) et qui posséda plus tard les seigneuries de Taviet, Herbuchenne et Chaleux ne paraît pas avoir joué un rôle à Houyet même; à Hour, certains de Houyet devinrent des de Harroy et seigneurs de cet endroit dont ils prirent le nom. La ferme d'Harroy est situé sur le territoire du village.

Ardenne. Arduenna dans Tacite et César. Egalement la plus usitée dans les documents mérovingiens et carolingiens. Ce nominal décomposé donne un radical "ardu" et un suffixe "enna". Le radical viendrait du celtique et signifie: haut, élevé. Ardenne serait ainsi un haut pays, une région élevée. Certains érudits voient dans Ardenne l'article armoricain ar et le substantif tann, chêne, soit forêt de chênes. Ce vocable, en Belgique et en France, est commun à un grand nombre de lieux et de localités.

Au XVIIIe siècle, la seigneurie d'Ardenne appartenait à la maison d'Argenteau. Après la révolution de 1789, elle passa aux de Harroy, puis aux Urban et enfin à Léopold Ier.

De simple pavillon de chasse en 1839, sous le roi Léopold Ier, le domaine d'Ardenne sera considérablement agrandi et embelli pour devenir résidence royale, sous la direction de l'architecte Balat. La tour du rocher, dite Tour Léopold, sera bâtie en 1843 sur le modèle de la tour du parc de Windsor.

De 1874 à 1891, Léopold II fera aménager le parc et restaurer le château; celui-ci, situé à 240 mètres d'altitude, fut érigé sur un mamelon au confluent de la Lesse et de l'Iwoigne; le domaine royal, cédé par Léopold II à l'Etat belge, comprenait 4.500 hectares dont près de la moitié de forêts. On disait le parc très giboyeux.

En 1897, le domaine d'Ardenne sera loué par la compagnie des Grands Hôtels qui y établira l'hôtel dit du Château d'Ardenne, entouré d'un parc superbe avec terrains de sport (golf, tennis ...) ainsi que d'un petit terrain d'aviation qui a servi durant la 2e guerre mondiale.

Sanzinne. (en wallon: Sanzenne). Lieu-dit immédiatement voisin d'Ardenne. Ce vocable vient vraisemblablement du nom d'homme franc: Sancio. Le suffixe ina (enne en wallon) affecte la grande majorité des noms de lieux d'origine germanique.

Sanzinne fut aussi le siège d'une seigneurie car Gilles, Baron de Brandenbourg, mort avant le 12 mai 1634, se titrait seigneur de Sanzinne, comme aussi Perpête Renson en 1770.

Le plateau qui domine Houyet fut occupé en 1655 par les troupes de l'Evêque de Liège, pour résister aux entreprises de Louis XIV et de nouveau en 1697 lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg.

Le lieu-dit "Le Carcan", situé au centre du village, rappelle l'endroit où la haute cour de justice faisait exécuter ses sentences.

Jadis, les habitants portaient le sobriquet de "cahiet" (en français: objet) parce que sans doute ils employaient continuellement ce vocable pour désigner tout objet quelconque. On les comparait également aux "Leux" (en français: loups) parce qu'ils étaient farouches et avant la 1re guerre mondiale réputés comme très batailleurs.

En 1914, Houyet eut la visite des uhlans dès le 7 août; le 15, le village fut occupé par les Français qui eurent un engagement avec les Allemands qui occupaient depuis plusieurs jours les bois d'Ardenne. Les Allemands organisèrent ensuite un pillage général du village.

68 houyetois furent déportés le 6 décembre 1916.

Les troupes anglaises et américaines ont stationnées dans le village pendant la 2e guerre mondiale après l'offensive Von Rundschted stoppée dans le village de Celles et l'avancée des troupes du Général PATTON et HODGES en décembre 1944 lors de la bataille des Ardennes. Le cimetière abrite quelques tombes de soldats britanniques.

Le Docteur Raymond LURQUIN, médecin de la famille royale à Ciergnon et à Ardenne et le Pharmacien Paul NOTTET (qui sera déporté en Poméranie), ainsi que les ROUARD, DARDENNE, COLOT, MONTJOIE, HERBIET, DETHINNE, LARDOT, BAGUETTE, DETHISE, WILLEME, PICOT sont aussi des familles qui ont marquées la vie du village.

[modifier] La coutellerie à Houyet

[modifier] 1re partie : les origines - tentatives d'explications

L'atelier collectif de coutellerie, dont plusieurs d'entre nous ont déjà entendu parler, a probablement été construit vers 1850-1851, soit sous le règne du Roi Léopold I et à sa demande. Cet atelier se trouvait établi à HOUYET, sur la rive gauche du Hileau, à une trentaine de mètres des berges, soit actuellement, à la fois à proximité du bord extérieur droit de la cour de récréation des enfants de l'école maternelle, de l'actuel remblai de chemin de fer, du sentier dit de la « Fontaine » et de l'entrée de la sapinière. Sa forme rectangulaire avait une contenance de 1 are 40 centiares. Il comportait à l'avant une petite cour adjacente.

Il était probablement construit avec les mêmes matériaux que les petites habitations localisées juste en face : le toit en chaume et les murs en torchis avec des pièces de bois apparentes formant des colombages. Son accès se faisait principalement au départ du large gué ou de la « planche », tous deux ancêtres du grand pont actuel et de la passerelle qui se trouve légèrement en amont.

Sur le plan d'expropriation du chemin de fer, datant du 16 mai 1890, on constate que figurent en qualité d'indemnitaires de l'Etat, le Roi Léopold II (souverain à partir de 1865) et sa sœur, la princesse Charlotte. Comment en est-on arrivé là ?

Pour comprendre l'origine de la construction de cet atelier, il faut préalablement parler de la période « française » de nos territoires et notamment celle comprise entre 1789 et 1790. C'est à ce moment qu'une famille de couteliers français : Joseph et Jean-Baptiste Arnould, originaires de Givet arrivent à Houyet avec leur(s) chariot(s) chargé(s) d'effets personnels, dont quelques outils. Fuyaient-ils, craignant d'être associés à des royalistes ? Toujours est-il et à tout le moins, qu'ils trouvent l'endroit joli et accueillant. Bien vite, ils constatent aussi que sur place, il y a tout ce qui leur faut pour exercer leur artisanat : des maisonnettes, de l'eau courante, du bois en abondance, des matières premières, des débouchés et même de la main d'œuvre, disposée à les aider. Même s'ils travaillaient au départ de petites remises assez sombres, leur production ne passait pas inaperçue et c'est ainsi probablement que plusieurs houyettois s'essayèrent à leur tour à cette pratique, dont Hubert et Robert Gérôme, Joseph Léonard, Louis et Marie Rousselle, Jean Blaise, Jean-Joseph et Henri Côte, Auguste Herman, sans compter la descendance directe des auteurs originaires : François et Jean-Baptiste Arnould (fils).

Succède alors à cette période, celle de la création de l'Etat « Belgique » (1830). Le nouveau Chef de l'Etat, le Roi Léopold I parcourt et visite « ses » nouveaux territoires. Il développe notamment, aux alentours de Houyet, et par étapes successives, une importante « politique » (personnelle) d'achats de biens immobiliers (de 1837 à 1851, notamment). Dans le domaine agricole, qu'il affectionne particulièrement, le Roi Léopold I se plait à « dispenser » des cours aux paysans locaux pour attirer leur attention sur l'emploi de techniques et de productions modernes (engrais, notamment) et qui doivent en principe augmenter les quantités produites et par conséquent aussi le niveau de vie.

Dans le domaine de la coutellerie, on peut sans doute faire le même rapprochement. Parcourant souvent le cœur même du village de Houyet, et notamment en 1851, lorsqu'il pose la première pierre de l'église, le Roi Léopold I a inévitablement entendu ça et là, en provenance de plusieurs remises individuelles, les coups de marteau portés sur les enclumes. Il s'est alors intéressé à cet artisanat qu'il a sans doute dans un premier temps observé. Puis, là aussi, il lui est apparu que quelque chose devait être fait, afin de rendre les tâches plus performantes. Il a alors décidé d'acquérir un terrain se trouvant sur la rive gauche du Hileau pour y bâtir un atelier qui aurait regroupé les couteliers de la localité. Il est fort à parier que cet atelier a été équipé, en son intérieur, d'un outil jugé « moderne » pour l'époque, à savoir une grande « roue » en bois (sans doute 2 mètres de diamètre) actionnée par un chien y lié à l'intérieur ou bien par deux hommes grâce à une manivelle ( ?). Le mouvement de cette « roue » entraînant, grâce à des courroies de transmission, les indispensables pierres à aiguiser, meule(s) et autres disques à polir. Il est vrai que cette « roue » faisait penser à celles (deux, en fait) beaucoup plus grandes encore, qui garnissaient le mur extérieur du moulin à grains, lequel était établi derrière le cimetière de Houyet, tout près du Ravel et alimenté par l'eau de la Lesse toute proche. La distinction d'appellation entre le « moulin » et le « petit moulin » (qui n'en était donc pas un) était alors devenue évidente pour beaucoup à cette époque. Parmi les couteliers qui ont travaillé dans l'atelier collectif, on peut sans doute citer Jean-Henry et Hubert Léonard, Jean Blaise et Jean-Joseph Côte, Auguste Herman, Henry et Victor Willeme, Laurent Dumont, Stanislas Delogne, Antoine Pierard, Antoine Defise, Eugène Hainaut, Henry et Joseph Culot ( ?). Cependant, dès avant ou peu après la mort de Léopold I, en 1865, la tradition rapporte que l'atelier en question avait été délaissé par ses occupants qui lui préféraient leurs remises familiales où ils exerçaient dorénavant leur profession en toute indépendance, que ce soit entre père et fils et entre frères.

[modifier] 2e partie : les ateliers privés et processus de fabrication

Le vingtième siècle voit apparaître à HOUYET, une nouvelle « vague » de couteliers, formée de Léon CULOT, Eugène CULOT, Emile CULOT, Joseph OPOVIN, Constant CHABOTTAUX, Constant JADOT, Joseph MATHIEU, François HERBIET, Emilien HERBIET, Joseph HERBIET, Jean-François HERBIET, Eugène HERBIET, François HERBIET, François GODFROID et Ernest GODFROID.

Il y a donc eu chez nous, 39 couteliers sur un peu plus de 180 ans (de 1789 à 1971) et repris sous 19 noms de famille différents.

Les forges de ces artisans se trouvaient généralement établies à l'intérieur de leurs habitations ou dans des réduits, situés côté jardin. Elles étaient exiguës (souvent une seule pièce), plutôt sombres, peu ventilées et dépourvues d'eau courante.

Les principaux outils qu'elles contenaient étaient le foyer (ou la forge) avec son soufflet, l'enclume, les marteaux, l'établi monté d'étaux, les limes, les scies à cornes, la cisaille à bras, la presse à cornes, la meule et autres disques à polir.

La première impression qui venait à l'esprit lorsqu'on entrait dans la majorité de ces forges était celle d'un fouillis général : l'établi était régulièrement encombré de morceaux et de déchets de cornes, mais aussi de lames diverses, de pinces rondes, de marteaux, de limes, de vrilles … Sur les différents pans de murs se trouvaient rangées d'autres limes et scies à cornes. Les étagères étaient encombrées de flacons, de godets, de bidons d'huile et de boîtes d'émeris. Quant au sol, il était couvert de particules de charbon et de pierres à polir, de déchets de cornes mais aussi de sciure et de limaille de fer . Les barres d'acier et plaques de fer étaient disposées un peu partout. Cependant, ce désordre n'était qu'apparent… Les pinces, les marteaux et autres bouts de fer n'étaient jamais perdus … le coutelier savait exactement où les trouver. En effet, chaque chose prenait dans la forge une place bien précise et ne pouvait en bouger d'un centimètre, sinon le coutelier ne trouvait plus la largeur de ses bras pour les gestes quotidiens de sa tâche.

L'apprentissage des gestes parfaits se transmettait généralement de père en fils, ce qui signifie que ceux d'entre nous qui ont eu la chance de voir à l'œuvre les derniers couteliers de Houyet dans les années 60 (Eugène HERBIET, François HERBIET) et début des années 70 (Ernest GODFROID) auraient très bien pu voir les artisans des années 1789 et suivantes : les techniques et procédés de fabrication n'avaient guère évolué dans le temps.

Le travail commençait relativement tôt dans la journée. Il s'agissait d'abord de nettoyer le foyer des braises de la veille, puis de procéder méthodiquement à un nouvel allumage de feu, au moyen de petits bouts de bois qui étaient rapidement complétés de charbon.

Trois grandes étapes pouvaient être distinguées dans la fabrication des couteaux : celle du travail du fer, celle de l'assemblage et de l'ajustage des pièces, enfin celle de la finition.

Seule l'étape du travail du fer sera évoquée aujourd'hui. Elle a connu deux périodes importantes : avant et après 1930.

I. Jusqu'en 1930 :

1. Le coutelier houyettois forgeait les lames, c'est-à-dire qu'il présentait l'extrémité de barres d'acier, plus ou moins plates, dans le feu de la forge pour les faire rougir. Puis, il les portait sur l'enclume pour les battre patiemment au gros marteau en vue de leur donner la forme embryonnaire d'une lame. Pour arriver à ce résultat, le coutelier devait : - battre le fer de manière aussi régulière, soutenue et cadencée que possible. Les coups de marteaux portés de manière violente et irrégulière étaient à proscrire. L'effort devait être bien dosé … - mais aussi, et surtout, faire un usage parfait du gros soufflet de forge. Celui-ci comprenait un poids, une « poignée » (activée par le poignet ou l'avant bras gauche du coutelier, ce qui permettait d'ouvrir et de fermer le soufflet) et une tuyère (ou conduit, qui permettait d'acheminer le vent vers les braises du foyer). C'est grâce au soufflet, que le coutelier obtenait les précieuses indications sur les différentes nuances dans la couleur rouge de l'acier ainsi chauffé.

2. Le coutelier faisait usage de son gros marteau et du coupe-barre, logé dans l'enclume, pour couper d'un coup net la lame (dont les contours restaient assez grossiers) du reste de la barre d'acier.

3. Le coutelier saisissait les pièces, qui venaient d'être forgées, pour les déposer sur des braises de charbon de bois (moins chaudes que les braises de charbon de forge) et les recuire afin de rendre l'acier plus souple et faciliter ensuite le travail ultérieur de forage et de finition sur l'acier. Le coutelier ne sortait les pièces des cendres que lorsqu'elles étaient complètement éteintes.

4. Enfin, le coutelier martelait à froid les lames, toujours sur la grosse enclume, pour que les grains du métal se resserrent après leur dilatation lors de leurs passages dans les feux successifs. Les pièces devenaient alors plus résistantes et achevaient de prendre forme.

II. Après 1930 :

Il ne devient plus nécessaire de forger les lames manuellement (sauf pour les couteaux de poche). En effet, de nouvelles machines (presse à découper, chez Eugène et François HERBIET) permettent dorénavant de découper mécaniquement (à froid) dans l'acier des séries entières de lames standard. Ce progrès représentera un gain de temps considérable et une augmentation des quantités produites.

Restait au coutelier à percer l'acier de trous en vue d'y loger plus tard les rivets, destinés à tenir le manche.

A l'origine, l'acier était composé de carbone, puis a été remplacé par de l'acier inoxydable, plus pratique car naturellement brillant, inaltérable à l'air, réduisant son entretien.

[modifier] 3e partie : les processus de fabrication (suite)

La seconde étape de ce processus, après celle du travail du fer, était celle de l'assemblage et de l'ajustage des pièces :

A HOUYET, les manches des couteaux étaient essentiellement fabriqués avec des cornes de bovidés (vaches principalement et buffles africains). Mais les couteliers faisaient aussi usage de bois de cervidés et de bois naturels (pruniers, par exemple), lors des périodes de pénurie de cornes, notamment pendant les deux guerres mondiales. Certains couteaux (ceux qui permettaient d'ouvrir les boîtes de conserve) avaient un manche en fibre synthétique, tandis que d'autres (comme les couteaux de boucher) offraient une meilleure prise avec un manche composé uniquement de bois.

Le coutelier houyettois se procurait généralement les cornes auprès des grossistes en peaux, qui étaient eux-mêmes en relation avec les abattoirs de la région.

La couleur des cornes était très proche de celle de la peau des bovidés : noires et blanches, blanches, brunes, blanches et brunes, grises, rousses et totalement noires pour les buffles africains (aussi plus résistantes).

1) Les cornes étaient d'abord nettoyées (enlèvement de toute chair résiduelle), puis fixées verticalement dans un puissant étau en vue d'être sciées, à la main, dans le sens de la longueur, puis terminées à la plane. Plus tard, dans l'atelier de Eugène et François HERBIET et celui de François et Ernest GODFROID, ce travail s'effectuera au moyen d'une scie à ruban, électrique.

2) Les morceaux de cornes étaient ensuite étendus, déroulés, puis chauffés sur une flamme douce afin de les rendre malléables.

3) Ils étaient placés dans une presse puissante, fixée dans l'établi, pour y être redressés et rendus extrêmement plats.

4) Une fois refroidis, le coutelier procédait au montage expérimental et approximatif des éléments en cornes sur les parties correspondantes du métal. La corne était percée de quelques trous pour la mise en place des futurs rivets.

5) Un premier aiguisage de la lame avait lieu, le poinçon était frappé, puis le coutelier plongeait alors brusquement les pièces de métal démontées et réchauffées dans un bain d'huile épaisse et froide (= la trempe), afin de les rendre plus résistantes à l'usage.

6) Venait ensuite tout le travail de ré-assemblage des différentes pièces, avec l'introduction d'un renfort en laiton ou en fer, en début de manche puis le placement des rivets.

7) Enfin, un travail minutieux, effectué toujours au départ de l'établi et de son étau principal, permettait d'arrondir les manches nouvellement posés.

La troisième étape, celle de la finition pouvait alors commencer :

1) Il s'agissait d'affûter parfaitement les lames sur une grosse meule, mise en mouvement par différentes poulies et courroies de transmission. L'acier s'effilait alors en une pointe élégante et redoutablement tranchante. Pour ne pas que l'acier ne s'échauffe au contact de la meule en mouvement, le coutelier mouillait régulièrement son ouvrage au moyen d'eau froide, qui se trouvait dans un seau ou qui sortait d'un réservoir placé en hauteur.

2) Venait ensuite le polissage des lames et des manches sur différents disques rotatifs en feutre et en émeri, également mis en mouvement par plusieurs polies et courroies. Le coutelier enduisait régulièrement ces disques avec des pâtes spéciales, pour donner aux couteaux un bel aspect brillant. Le dos des lames perdait aussi toute sensation de rugosité au terme de cette ultime étape. Les couteaux étaient alors prêts pour la vente.

- A HOUYET, les couteliers éprouvèrent aussi le besoin de personnaliser et d'authentifier leur production. Avant la trempe, ils appliquaient sur la lame une marque à l'aide d'un poinçon. Etaient généralement repris : le nom du coutelier fabricant, éventuellement l'initiale de son prénom, la localité de production « HOUYET » et parfois la qualité de l'acier « inox » ou « inoxydable ». Cette technique, très ancienne, remonte au 16e siècle. C'est grâce à cette marque que la clientèle peut repérer plus facilement le produit et l'identifier.

- Les principaux couteaux de HOUYET étaient les couteaux de table, les couteaux pour trancher le pain, les couteaux à dessert, les couteaux à viande (ou de boucher), les couteaux pour ouvrir les boîtes de conserve, les couteaux à légumes (ou éplucheurs), les couteaux de poche (canifs) à une ou deux lames, les couteaux-griffes, les couteaux-serpettes, les couteaux-saigneurs et les couteaux-raseurs. Pour ces 5 derniers, le processus de fabrication connaissait quelques spécificités non abordées ici. Ils étaient vendus à l'unité ou par douzaines (pour les couteaux de table).

- L'écoulement de la production se faisait :

au domicile du coutelier-fabricant ; dans le magasin d'un commerçant bien établi (à HOUYET, celui de Joseph et Léon CULOT, quartier de la gare) Mais beaucoup de couteaux étaient aussi acheminés aux clients, en recourant :

aux services d'un commerçant (coutelier) - itinérant (comme François HERBIET, entre 1960 et 1970) ; Ou aux services de la poste (et donc aussi du chemin de fer local, pour les colis).

[modifier] 4e partie: les causes de disparition

Au cours du 20e siècle, de nombreux métiers disparaissent : meunier, sabotier, vannier, tisserand, tanneur, bourrelier … La raison est la suivante : toutes ces activités manuelles requièrent un savoir-faire avec un processus de fabrication relativement long, pour lequel il est difficile de déterminer une rémunération « correcte ». De plus, avec le progrès, de nouveaux produits apparaissent et remplacent progressivement ceux du passé : la chaussure prend la place du sabot, le plastique, celle de la vannerie, etc. La production se fait désormais en série ; elle permet une disponibilité immédiate des nouveaux articles à un prix très attractif. A partir de 1900 et surtout de 1945, il en est de même pour la coutellerie artisanale qui tend à disparaître. En Belgique, c'est le cas à Gembloux, Ernage, Corroy-le-Château, Sauvenière, Grand manil, Lonzée, Cortil-Noirmont, Perwez, Thorenbais-Saint-Trond, Namur, Aarschot, Lierre. La France aussi voit certaines de ses coutelleries disparaître : en Région de Champagne-Ardennes (Haute Marne-52 : à Nogent-en Bassigny, Langres, Biesles, Is-en-Bassigny, Sarrey, Chaumont, Choiseul, Breuvannes-en-Bassigny), en Région Rhône-Alpes (La Loire-42 : à Saint-Etienne), en Région de Basse-Normandie(Le Calvados-14 : à Caen), en Région Poitou-Charentes(La Vienne-86 : à Châtellerault).

1. Le premier facteur de disparition est de nature économique.

- Avant 1945, beaucoup vivent avec peu. Nombreuses sont les habitations où l'on ne chauffe qu'une seule pièce. Les effets mobiliers et le confort sont limités. Cependant, faire l'achat de couteaux ne pose pas trop de problème car la dépenses est jugée essentielle. Après 1945, avec l'émergence de la société de production et de consommation, des améliorations du niveau de vie apparaissent : les tâches domestiques deviennent moins lourdes suite à l'apparition de machines électriques de plus en plus performantes : moulins à café, machines à lessiver, aspirateurs, machines à coudre … et puis il y a les loisirs (le cinéma, la télévision et enfin les vacances) et beaucoup ne souhaitent plus consacrer une part de leur budget à l'achat de couteaux artisanaux.

- Dans le même temps, de plus en plus de producteurs prennent conscience que s'ils augmentent les quantités produites, ils augmentent aussi leurs richesses et leur développement. Les prix vont pouvoir être diminués pour gagner de nouveaux marchés. Il faut aussi dorénavant être plus performant que son concurrent, travailler plus vite, développer un outillage moderne et de nouvelles techniques de fabrication. C'est à ce moment qu'apparaissent les usines ou les forges industrielles qui utilisent la vapeur et l'électricité comme moyen de production (à Thiers, en France ; à Solingen, en Allemagne ; à Sheffield, en Grande-Bretagne).

2. Le second facteur de disparition est de nature sociale : en Belgique, les couteliers n'ont jamais bénéficié d'un statut légal de sécurité sociale spécifique (les salaires n'étaient pas garantis, ils restaient faibles) et il n'y avait aucun système d'assurance légal particulier pour se prémunir contre les maladies et les accidents du travail. Dès lors, de plus en plus de jeunes ont « migré » vers les centres urbains pour entrer dans les usines ou la fonction publique. Ces emplois garantissaient une meilleure protection sociale et les syndicats veillaient au respect des nouveaux acquis sociaux, comme la durée du travail devenait réglementée.

3. Le troisième facteur de disparition est de nature professionnelle :

- dans notre pays, il n'y a jamais eu (contrairement à la France) de Concours du Meilleur Ouvrier du Pays. Le Concours français était une source de motivation et d'émulation. Les décorations étaient remises par le Président de la République, lors de cérémonies solennelles. Des contacts et échanges s'en suivaient.

- nous n'avons pas non plus connu l'Ecole Professionnelle spécialisée dans la formation de futurs couteliers. Cet enseignement aurait cependant pu promouvoir l'idée d'une production de qualité, à caractère artistique.

A HOUYET, ce sont ces facteurs qui sont à l'origine de la disparition de la profession. A ce titre, l'évolution est claire : 25 couteliers (de 1789 à 1899), 10 (de 1900 à 1935) et plus que 4 (de 1935 à 1970).

Le facteur économique : les couteliers houyettois ont toujours fait usage de techniques et méthodes de production anciennes. Le progrès n'a pas été suffisamment introduit dans l'outillage : les lames ont été forgées pendant environ 150 ans (sur 181), les cornes ont été sciées et percées à la main pendant près de 140 ans ! Bref, les prix pratiqués à HOUYET ne pouvaient pas concurrencer ceux des autres places. Les quantités produites restaient trop faibles et les marchés pas assez explorés. De plus, après 1960, des difficultés pour s'approvisionner en matières premières (acier, cornes) à un prix raisonnable apparaissent.

Le facteur social : les heures prestées en forge étaient importantes (environ 10 heures par jour), les salaires restaient faibles, plusieurs couteliers houyettois ont alors changé de profession au cours de leur vie (Louis ROUSELLE devient maréchal-ferrant puis garde-forestier, Marie ROUSSELLE devient ménagère, Constant CHABOTTAUX devient garde-forestier, Jean-François et François HERBIET deviennent marchands de couteaux). D'autres ont exercé simultanément deux professions (Léon CULOT : coutelier-cabartier, Joseph OPOVIN : coutelier-terrassier, François GODFROID : coutelier-piocheur aux Chemins de Fer).

Enfin, il y a tous ceux qui ont été couteliers pendant une certaine période et qui au terme de celle-ci avaient une profession incertaine (Joseph LEONARD, Henry COTE, Auguste HERMAN, Victor WILLEME, Laurent DUMONT, Antoine PIERARD, Eugène HAINAUT et Eugène CULOT).

Le facteur professionnel :

- l'outillage a toujours été peu moderne, à trois exceptions près :

1) L'atelier collectif de coutellerie construit vers 1850 à la demande du Roi LEOPOLD 1er était équipé d'une grande « roue » (poulie), utilisant la force animale et/ou humaine.

2) L'atelier d'Eugène et François HERBIET , route du Bois Jacques, comprenait un petit marteau pilon qui découpait mécaniquement des lames standard dans les barres d'acier (ce qui évitait un précieux temps de forge). Une scie électrique (pour entamer les cornes) avait aussi été introduite.

3) L'atelier de François et Ernest GODFROID comprenait des moteurs électriques pour mouvoir la meule et les disques à polir ainsi qu'une scie électrique.

- les lieux de travail étaient réduites (souvent confinés dans d'étroites remises), sans grande luminosité, empêchant tout développement.

- le travail s'organisait souvent en famille (entre père, fils/fille ou entre frères). Il aurait peut-être mieux valu choisir la forme sociétaire avec l'introduction de capitaux d'investissement.

- même si la variété des couteaux produits était large, les artisans houyettois n'ont jamais cherché de véritable particularité (sauf les couteaux de poche). Et encore, pour ces derniers, le maximum de lames rabattantes que l'on pouvait avoir était de deux, alors qu'en France, par exemple, dans la région de Nogent, les couteliers s'étaient spécialisés dans les ciseaux et les outils de chirurgie médicale. Ils créaient depuis longtemps des couteaux de poche intégrant de multiples pièces avec diverses fonctions (grande lame, petite lame, ouvre-boîte avec décapsuleur, tournevis, ciseaux, dégorgeoir, tire-bouchon, lime à ongles, onglier, cure et bourre-pipe …).

- A HOUYET, les manches des couteaux ne faisaient l'objet d'aucune décoration particulière, alors qu'à Nogent, les couteliers cherchaient à monter leurs couteaux de manches finement décorés et constitués de bois précieux (bruyère, amourette) mais aussi d'or, d'argent, de nacre, d'écailles de tortue marine et d'ivoire). Certes, à HOUYET, les lames en acier inoxydable remplacèrent celles en acier carboné, mais ce fut cependant insuffisant pour augmenter de manière substantielle les commandes.

[modifier] Solidarité et Ecologie

François BORDES, président et fondateur de HumanVillage. Passionné d’écologie, de développement durable, de solidarité mais aussi de cultures du monde et de technologies de l’information, il a fondé HumanVillage.com en 2001 avec un groupe de bénévoles, dont Philippe NOTTET, né et ancien habitant de Houyet.

500 enfants propriétaires d’une éolienne.

La première éolienne au monde dont les propriétaires sont des enfants ! Les coopérateurs « enfants » sont légalement représentés par leurs parents. 500 enfants propriétaires d’une éolienne à Houyet.

Une éolienne, dont la particularité est d’avoir pour actionnaires cinq cents enfants, a été inaugurée en 2006 à Mesnil-Eglise (Houyet-Belgique) en présence de tous les enfants actionnaires.

Actuellement, cinq cents enfants ont acquis au moins une action de cent euros via la souscription publique lancée par la coopérative « Allons en vent », initiatrice de ce projet qui constitue, selon cette dernière, une première mondiale. Cette souscription publique a permis, avec l’apport de l’asbl « Vent d’Houyet », de réunir les 200.000 euros de fonds propres pour le financement de l’éolienne. Le solde, à savoir 550.000 euros, sera financé grâce aux subsides wallons et européens ainsi que par un emprunt auprès de la banque Triodos. Celle-ci a été financée d’une façon particulière : il s’agit, en effet, de la première éolienne au monde dont les propriétaires sont des enfants ! Les coopérateurs « enfants » sont légalement représentés par leurs parents.

« Dès que la banque sera remboursée par la vente de l’énergie, les enfants seront totalement propriétaires de leur éolienne », déclare Bernard Delville, administrateur-délégué de « Allons en vent ». La capacité de production de l’éolienne permettra de fournir l’électricité pour quatre cents ménages de la région.

Il s’agit de la seconde éolienne érigée sur le territoire de la commune de Houyet. Une première a été mise en service en mai 2004 à Finnevaux.

L’entité d’Houyet voit fleurir depuis peu des éoliennes dans ses vertes prairies. Malgré le soutien qu’elles apportent au projet, les autorités communales n’y sont pourtant pas pour grand-chose. C’est un groupe d’habitants motivés qui a donné naissance, en 2004, à une première éolienne d’une puissance de 600 kW. L’électricité qu’elle produit est vendue au groupe néerlandais Essent. Les revenus de cette opération permettent de financer les activités de l’association "Vents d’Houyet Asbl" dont l’objectif est notamment d’assurer une « Académie du vent » visant à sensibiliser les enfants de la région à l’importance des énergies renouvelables, à la préservation de l’environnement et à l’effet de serre. Plus de 160 écoles ont déjà participé à cette expérience à la fois ludique et pédagogique. (Sources PhN).

[modifier] Liens externes


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