Henri d'Orléans (1867-1901)
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Henri Philippe Marie d'Orléans est né le 16 octobre 1867 à Morgan House, dans la ville de Ham, en Angleterre, et est mort le 9 août 1901, à Saigon, en Cochinchine (dans l'actuel Vietnam). C'est un prince de la Maison d’Orléans, à la fois photographe, peintre orientaliste, écrivain, explorateur et naturaliste français.
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[modifier] Famille
Le prince Henri d'Orléans est le second fils de Robert d'Orléans (1840-1910), duc de Chartres, et de son épouse et cousine germaine la princesse Françoise d'Orléans (1844-1925). Par ses deux parents, il est donc l’un des nombreux arrière-petits-enfants du roi des Français Louis-Philippe Ier.
Célibataire et sans enfant, le prince n'a jamais reçu de titre de courtoisie, contrairement à son frère Jean, « duc de Guise » et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Jean III ».
Opal Whiteley prétendait être sa fille naturelle. Elle s'est faite inhumer sous le nom de « Françoise de Bourbon-Orléans », mais cela a été contesté par beaucoup.
[modifier] Biographie
L'aventure et la chasse intéressent très tôt le jeune Henri d’Orléans, mais il songe d’abord à une carrière militaire. En 1886, toutefois, il est rayé des listes de Saint-Cyr alors qu’il vient tout juste d’être reçu au concours d’entrée. La loi d'exil votée cette même année, qui interdit le territoire national aux chefs des Maisons ayant un jour régné sur la France, écarte également de l’Armée les princes de leur famille.
C’est à l’âge de 21 ans qu’il effectue sa première grande expédition. Entre 1889 et 1890, il accompagne l’explorateur français Gabriel Bonvalot (1853-1933) dans un voyage qui est financé par le duc de Chartres et dont le but est d'aller de Paris à Hanoï en traversant l’Europe et l’Asie centrale. Le prince Henri retrouve également un autre explorateur de sa famille, son cousin le duc Philippe d'Orléans, alors stationné dans le nord de l’Inde en tant que soldat britannique. Ils se rendent au Changthang, sur le plateau tibétain, et deviennent ainsi les premiers européens à poser le pied dans cette région du monde.
De cette aventure, le prince a tiré un ouvrage, publié en 1894, et surtout une série de photographies qui retracent un exploit qui s’étale sur plus de 1 700 kilomètres de distance et qui illustre le récit de Bonvalot. Ce voyage a également permis au prince de laisser son nom à une variété alors inconnue de tétraogalle, baptisée en son honneur Henrici.
En 1892, Henri d’Orléans repart en voyage, mais cette fois en Afrique, où il visite la ville et la région du Harar, dans l’actuelle Éthiopie. En 1895, il retourne en Asie où il découvre le cours supérieur de l'Irrawaddy, ce qui lui vaut la grande médaille d'or de la Société de géographie. Enfin, avec le comte Léontief en 1897-1898, il parcourt l'Éthiopie et y rencontre le négus Ménélik II.
Ses explorations finissent par être fatales au prince, qui meurt d'une attaque de paludisme à Saïgon à l’âge de 33 ans.
[modifier] Bibliographie
[modifier] Œuvres
- Gabriel Bonvalot et Henri d’Orléans, De Paris au Tonkin à travers le Tibet inconnu, Hachette, Paris, 1892. Ouvrage réédité en mars 2008 chez Olizane éditions, dans la collection « Objectif Terre » (ISBN 2880863635).
- Henri d’Orléans, Autour du Tonkin, Calmann-Lévy, Paris, 1894.
[modifier] Autre source
- Georges Poisson, Les Orléans, une famille en quête d'un trône, Perrin, Paris, 1999.