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Henri Rabaud - Wikipédia

Henri Rabaud

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Henri Rabaud
Henri Rabaud

Henri Rabaud, né à Paris le 10 novembre 1873 et mort à Neuilly-sur-Seine le 11 septembre 1949, est un compositeur et chef d'orchestre français.

[modifier] Biographie

Il est le fils du violoncelliste Hippolyte Rabaud, soliste de la Société des Concerts et professeur au Conservatoire de Paris. Sa mère, cantatrice, est pressentie pour créer le rôle de Marguerite de Faust à la demande de Charles Gounod ; son grand-père maternel Van Steenkiste, plus connu sous le nom de sa femme, Mme Dorus, est le célèbre flûtiste solo de l'Opéra et compositeur distingué dont la sœur Mme Dorus-Gras obtient les principaux rôles de soprano léger des opéras de Giacomo Meyerbeer et de Jacques Fromental Halévy.

Il poursuit ses études à Condorcet et reçoit une éducation musicale complète. Lorsqu'il rentre au Conservatoire en 1891, il a déjà composé une symphonie qui sera jouée au concert d'harmonie d'Antoine Taudou trois ans plus tard. Il a comme professeurs, André Gedalge pour la fugue et le contrepoint et Jules Massenet pour la composition.

Max d'Ollone raconte que « le grand jeune homme de 19 ans, maigre et barbu, aux allures sérieuses et distantes, d'une culture littéraire et philosophique très étendue, dont l'indépendance d'esprit et la volonté tenace se lisaient sur son grave visage. » Il ne se soucie pas de suivre la mode. Il demeure toujours épris de pureté classique. Premier Grand Prix de Rome en 1894 dès son premier concours. Il compose une deuxième symphonie en mi mineur conçue sous l'impression d'un orage, la Procession nocturne (1896), épisode du Faust de Lenau, poème symphonique (1899) qui demeure, encore, au répertoire des orchestres. Il écrit, aussi, un oratorio, Job, témoignage d'une vigueur tempérée par un certain envoûtement, le Divertissement sur des airs russes, un Psaume IV, une Eglogue, inspirée de la première bucolique de Virgile, la perfection du Quatuor à cordes qui le rapproche, dit-on, de Felix Mendelssohn-Bartholdy.

Le théâtre lui doit cinq ouvrages dont la Fille de Roland (une légende carolingienne) créée à l'Opéra-Comique le 16 mars 1904 puis reprise à l'Opéra en 1925. Il fait un triomphe avec une musique teintée d'un orientalisme féerique intitulée Mârouf, savetier du Caire tiré des Contes des Mille et une nuits et produit le 15 mai 1934 avec la voix du baryton, Jean Périer. Il écrit le livret de l'Appel de la mer d'après les Ridders of the Sea de Synge (Opéra-Comique : 10 avril 1924) dont le sujet présente le désespoir d'une mère à qui l'Océan lui a enlevé cinq fils et s'apprête à lui ravir le sixième. Roland et le mauvais garçon de Lucien Népoty, créé le 25 mai 1934 à l'Opéra, n'a pas le même succès car il présente une philosophie mélancolique et désabusée. Néanmoins, la partition reste, sans doute, la meilleure produite par le compositeur.

Martine est créée à Strasbourg en ami 1947 d'après la pièce de Jean-Jacques Bernard, le Jeu de l'Amour et du Hasard (1948) d'après Marivaux où la musique tente d'exprimer l'exacte résonance des personnages.

Il s'intéresse au cinéma, les Miracles et les Loups en 1924, premier drame filmé projeté à l'Opéra. Il renouvelle l'expérience en 1925 avec le Joueur d'échecs. Ainsi, une voie nouvelle est ouverte aux compositeurs.

Lors de la limite d'âge de Gabriel Fauré au Conservatoire, il lui succède en 1920 jusqu'en 1941 après avoir été élu à l'Institut de France en 1918. Le 14 octobre 1940, il s'adresse aux autorités allemandes de Paris, pour leur soumettre le cas des professeurs juifs de son établissement. En 1943-1944, il siège aux côtés de Jacques Thibaud, Marguerite Long et Germaine Lubin au Comité professionnel de l'art musical du gouvernement collaborateur de Vichy.

Sa carrière de chef d'orchestre est importante puisqu'en 1908 il est chef d'orchestre à l'Opéra et à l'Opéra-Comique. En 1918, il prend la tête de l'Orchestre symphonique de Boston.

[modifier] Bibliographie

  • Max d'Ollone, Henri Rabaud, Heugel, Paris, 1957.

[modifier] Liens externes


Précédé de :
Karl Muck
Directeur musical, Orchestre symphonique de Boston
1918–1919
Suivi de :
Pierre Monteux
Précédé par Henri Rabaud Suivi par
Gabriel Fauré
Directeur du Conservatoire de musique et de déclamation
1920-1941
Claude Delvincourt


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