Gypaète barbu
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Gypaète barbu |
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Gypaète barbu | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Aves | ||||||||
Ordre | Accipitriformes | ||||||||
Famille | Accipitridae | ||||||||
Genre | Gypaetus | ||||||||
Genre | |||||||||
Gypaetus Storr, 1784 |
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Nom binominal | |||||||||
Gypaetus barbatus (Linnaeus, 1758) |
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Répartition géographique | |||||||||
Répartition géographique | |||||||||
Statut de conservation IUCN : |
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Le gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est un des quatre grands vautours européens.
Le gypaète barbu est la seule espèce du genre gypaète (Gypaetus). Il appartient à l'ordre des Accipitriformes et à la famille des Accipitridés. Son envergure varie de 245 à 285 cm pour un poids de 5 à 6 kg.
En France, il est présent en Corse et dans les Pyrénées mais aussi réintroduit dans les Alpes où il avait disparu au début du XXe siècle, faussement accusé des pires maux.
C'est aujourd'hui une espèce protégée dans toute l'Europe.
Sommaire |
[modifier] Régime alimentaire
Ce vautour se nourrit principalement d'os, qu'il laisse tomber sur les rochers, afin qu'ils se brisent et qu'il puisse en consommer l'intérieur et l'extérieur qu'il va pouvoir dissoudre grâce à ses puissants sucs digestifs.
Le gypaète est surnommé :
- le « casseur d'os », car il a l'habitude de laisser tomber les os les plus gros d'une hauteur de 50 à 100 mètres sur les plans de falaise ou sur les pierriers (champ de pierres), il en mange alors les débris et les ligaments ;
- ou le « nettoyeur des alpages », car il joue un rôle sanitaire essentiel en se nourrissant de cadavres d'animaux de la faune sauvage (chamois, bouquetins) et d'animaux d'élevage (moutons, chèvres).
[modifier] Habitat
Le gypaète est un oiseau des montagnes d'Europe et d'Asie. En général, il niche dans les zones de montagnes situées aux limites supérieures de la forêt, de préférence près des falaises et des pierriers.
[modifier] Comportement social
Jusqu'à l'âge de 4 à 5 ans, le gypaète effectue une sorte de long voyage initiatique au cours duquel il va affronter de nombreux dangers dus à des phénomènes naturels, mais dont une autre partie est de la responsabilité des hommes (câbles électriques, remontées mécaniques, tirs de fusils, empoisonnements).
Au terme de son voyage, il va commencer à se sédentariser et à former un couple donnant naissance deux ans plus tard à des petits gypaètes. La femelle pond ses œufs entre décembre et janvier.
En captivité, un gypaète a vécu jusqu'à l'âge de 44 ans.
[modifier] Réintroductions en Europe
Depuis les années 1970 il fait l'objet de divers programmes internationaux de réintroduction dans les alpes autrichiennes, françaises, italiennes et suisses.
Avec le concours de l'Organisation mondiale de protection de la nature, de UICN et de la Société zoologique de Francfort, des oiseaux sont élevés dans le cadre d'un projet international d'élevage dirigé par des chercheurs de plusieurs pays. La première réintroduction a lieu en 1986 dans la vallée du Rauris en Autriche, d'autres lâchers se succèdent en Autriche, en France, en Italie, en Suisse.
Depuis la fin des années 1980, il est l'objet d'un programme réussi de réintroduction dans les Alpes françaises (Haute-Savoie, Savoie, Isère et Mercantour). Dès 1972, Gilbert Amigues, ingénieur à la DDAF et Paul Géroudet, ornithologue, lancent l'idée d'une réintroduction dans les Alpes françaises et vont fédérer autour d'eux de nombreux autres chercheurs, ornithologues et amoureux de la nature. La première réintroduction a eu lieu dès 1987 dans la vallée du Reposoir en Haute-Savoie et la première naissance dans la nature a eu lieu en 1997. On a le plus de chance d'apercevoir un gypaète barbu dans le massif des Aravis, dans le massif du Bargy, dans la chaîne des Fiz, dans la Moyenne Tinée, dans le massif de la Vanoise et dans le massif des Écrins.
Au total, depuis 1986, 137 gypaètes barbus on été réintroduits, formant en 2006, une vingtaine de couples dans tout l'arc alpin. Lors de la seule année 2005, huit gypaètes barbus ont été réintroduits dans l'arc alpin et sept poussins sont nés dans la nature. Au total depuis le début 27 jeunes sont nés ainsi et se sont envolés. En Suisse, un petit gypaète barbu est sorti de son œuf fin mars 2007 au col de l'Ofen, aux Grisons, au-dessus du Parc national suisse. Cela n'était plus arrivé en Suisse depuis 122 ans[1], un autre est né près de Derborence en Valais à la fin avril 2007.
Depuis 1998, un nouveau programme Life nature, intitulé « Conservation du gypaète barbu dans les Alpes françaises » et piloté par l'association Asters, réunit sept pays dans le but d'établir une population autonome et naturelle de gypaètes barbus dans l'ensemble des Alpes. Dans le cadre de ce programme, ont été prises des actions de sensibilisation auprès du grand public, de création d'observatoires, de protection des sites de nidification et de vie, de mise en place de balises rouges sur les câbles aériens et de suivi des oiseaux par satellite.
[modifier] Légende
Selon la légende, le dramaturge grec Eschyle est mort assommé par une tortue lâchée par un gypaète barbu sur sa tête chauve qu'il aurait prise pour une pierre.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
[modifier] Références taxonomiques
- Gypaetus barbatus dans Ciconiiformes dans la Liste d'Alan P. Peterson (en)
- Gypaetus barbatus dans Avibase (fr) (Voir carte de répartition)
- Référence Fauna Europaea : Gypaetus barbatus (en)
- Référence ITIS : Gypaetus barbatus (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Gypaetus barbatus (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Gypaetus barbatus (en)
[modifier] Liens externes
- Gypaetus barbatus dans www.oiseaux.net (fr) (Voir carte de répartition)
- Référence IUCN : Gypaetus barbatus (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence CITES : espèce Gypaetus barbatus (Linnaeus,1758) (fr+en) (sur le site de l’UNEP-WCMC)
- répartition : Gypaetus barbatus (Linnaeus,1758) (fr+en)