Gaston Julia
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Gaston Maurice Julia, né à Sidi-bel-Abbès (Algérie) le 3 février 1893 et mort à Paris le 19 mars 1978, est un mathématicien français, spécialiste du domaine des fractales. Son travail a été rendu célèbre par un mathématicien français d'origine polonaise, Benoît Mandelbrot. Les fractales de Julia (appelées courbes de Julia) et de Mandelbrot sont étroitement associées.
[modifier] Biographie
Pendant sa jeunesse, il s'intéresse aux mathématiques et à la musique. En 1911, il est reçu major simultanément à l'École polytechnique et à l'École normale supérieure et opte pour cette dernière. Peu après l'agrégation, il est appelé pour servir comme officier pendant la Première Guerre mondiale. Il perd son nez en 1915 après avoir été gravement blessé durant une opération pendant une nuit froide et orageuse. Après plusieurs opérations infructueuses, il est contraint de porter une prothèse de cuir pour le restant de ses jours. Il épousera son infirmière Marianne Chausson, fille du compositeur Ernest Chausson.
En 1919, il entre comme répétiteur à l'École polytechnique, pour le cours d'analyse de Jacques Hadamard. Il y devient ensuite maître de conférences, puis se voit attribuer en 1937 la chaire de géométrie, qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1965. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1934.
Il se fait connaître après la guerre, lorsqu'un de ses articles est publié dans le Journal de mathématiques pures et appliquées. L'article de 199 pages, intitulé Mémoire sur l'itération des fonctions rationnelles, devient très populaire parmi les mathématiciens et lui vaut l'attribution du Grand Prix de l'Académie des sciences. En dépit de sa renommée, ses travaux tombent dans l'oubli jusqu'à ce que Benoît Mandelbrot les mentionne dans les siens, dans les années 1970. Cela leur rend une certaine popularité, puisque le moteur de recherche Google le mentionne sur sa page d'accueil comme initiateur d'une branche des mathématiques dont l'un des fruits est le PageRank.