Fossile vivant
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L'expression Fossile vivant est employée dans les médias pour qualifier des espèces non-éteintes qui présentent des ressemblances morphologiques avec des espèces identifiées sous la forme de fossiles. Il s'agit là d'un terme journalistique, mais en aucun cas scientifique. Le mot exact serait panchronique à savoir une espèce qui présente un très faible taux de variations morphologiques au cours du temps.
Certains "fossiles vivants" ont été connus d'abord sous la forme de fossiles avant qu'on ne découvre des individus vivants. Les exemples les plus connus sont ceux des poissons cœlacanthes (Latimeria chalumnae et Latimeria menadoensis) et du métaséquoïa, arbre découvert en 1943 dans une lointaine vallée chinoise. le gastéropode Neopilina, trouvé par 4 000 m de fond dans le golfe de Panama en 1950, et qui fait partie d'un groupe archaïque que l'on considérait comme éteint depuis 350 Ma.
D'autres sont des espèces vivantes isolées qu'on ne peut rattacher à un groupe vivant proche, mais qui sont les survivants de groupes plus larges et plus diffus connus seulement par leurs fossiles (un exemple bien connu est celui du ginkgo (Ginkgo biloba).
Quelques exemples : les Trigonies, bivalves autrefois répandus dans toutes les mers et qui n'existent plus que sur les côtes de Tasmanie ; l'Hattéria ou Sphénodon, reptile confiné sur quelques îlots de Nouvelle-Zélande, unique survivant de l'ordre des Rhynchocéphales dont il a conservé la morphologie depuis le Jurassique ; le Neoceratodus forsteri d'Australie, représentant des poissons dipneustes étaient très nombreux au Paléozoïque et au Mésozoïque ; les pins de Wollemi (Wollemia nobilis) sont aussi qualifiés de "fossiles vivants" dans les médias.
