Espérance sportive de Tunis
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L'Espérance sportive de Tunis (الترجي الرياضي التونسي) (EST) un club omnisports tunisien basé à Tunis dont l'équipe de football fait partie des plus titrées d'Afrique selon la Confédération africaine de football[1].
Sommaire |
[modifier] Histoire
Mohamed Zouaoui et Hédi Kallel fondent le club dans un café de Bab Souika qui lui donne son nom : le café de l'Espérance. L'EST est enregistrée officiellement le 15 janvier 1919. Ses premières couleurs sont le blanc et le vert.
Le club s'engage pour la première fois en dans le championnat de Tunisie (promotion d'honneur de deuxième série) au cours de la saison 1918-1919. Sa première équipe se compose de la façon suivante :
- Arrière droit : M'hamed Zouaoui
- Arrière gauche : Hassen Bouderballa
- Demi droit : Hédi Kallel
- Demi centre : Tahar Zouari
- Demi gauche : Othman Ben Soltane
- Ailier droit : Hassine Bouderballa
- Inter droit : Tahar Ben Labiedh
- Avant centre : Mohamed Zouaoui
- Inter gauche : Allal Gaiji
- Ailier gauche : Hédi Ben Ammar
Cette équipe est composée de joueurs de tous âges étant donné qu'il n'y a pas de limite d'âge et que tous peuvent jouer ensemble sans la moindre autorisation médicale. Toutefois, la moyenne d'âge de ces joueurs se situait entre 18 et 20 ans. Leurs débuts sont assez difficiles mais, parmi leurs meilleurs performances, on peut citer l'élimination, en coupe de Tunisie, de l'équipe Jeune-France. Dès 1920, le club recrute un jeune lycéen, Chedly Zouiten, qui fournit un jeu de maillot à bandes verticales rouges et jaunes, devenant désormais les couleurs du club. Zouiten devient président du club dès 1923 et reste en poste durant quatre décennies. Sous son mandat, l'EST est plus ou moins au bord de l'abandon jusqu'à la promotion en division d'honneur de la Ligue de Tunisie en 1936. L'EST parvient également à se hisser en finale de la coupe de Tunisie mais le Stade gaulois parvient à s'imposer. Trois ans après son échec face aux Gaulois, l'EST s'impose en Coupe de Tunisie (1939) face à l'Étoile sportive du Sahel (3-1). Entre début de la Seconde Guerre mondiale et l'indépendance (1956), l'effectif du club est de tout premier choix d'autant plus que le club reçoit le renfort de joueurs algériens comme Abdelaziz Ben Tifour. Les clubs français, italiens ou maltais qui dominent jusque-là le football en Tunisie doivent désormais composer avec l'EST qui est un club « indigène ».
L'indépendance proclamée, l'EST s'impose comme un club phare du pays. Les titres (champion en 1958 et 1960 et vainqueur de la Coupe en 1957) mais aussi le style de jeu, résolument spectaculaire et tourné vers l'offensive, expliquent l'engouement populaire. Le football offensif est abandonné en 1963 suite au passage de Ben Azzedine au poste d'entraîneur. Ce dernier opte pour des principes défensifs très rigoureux à l'italienne.
En 1971, des actes de violences, que certains expliquent par l'avancement du match final de la coupe privant l'équipe du club de plusieurs joueurs purgeant leurs sanctions[réf. nécessaire], sont commises dans le stade olympique d'El Menzah par des supporters espérantistes suite à la finale perdue contre le Club sportif sfaxien (but historique d'Abdelwahed Trabelsi à la première minute du jeu). Les autorités sanctionnent alors l'EST et lui retirent le droit de jouer en première division. La section football de l'EST est dissoute alors que l'équipe est à une journée du sacre du champion. Cependant, un mois plus tard, en juillet 1971, et sur ordre du président de la République et président d'honneur du club, l'EST retrouve ses droits après un vaste mouvement populaire[réf. nécessaire].
En 1977, Tarak Dhiab, meneur de jeu de l'Espérance, remporte le ballon d'or africain, le seul joueur du football tunisien ayant reçu le trophée à ce jour. Malgré tout, le 5 mai 1985, l'équipe s'incline face au Club africain 1 à 5 et perd à l'occasion d'une succession de finales manquées de la Ligue des Champions de la CAF. Toutefois, l'équipe finit son parcours par le titre de champion de Tunisie.
La période de présidence de Slim Chiboub (1989-2004), gendre du président Ben Ali, est marquée par une moisson importante de titres nationaux (dix championnats dont sept victoires successives). Ces titres sont très contestés par les clubs rivaux[réf. nécessaire]. Dans les années 1990, le club gagne également tous les titres possibles au niveau continental : la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes, la Coupe de la CAF, la Ligue des Champions de la CAF, la Supercoupe d'Afrique ainsi que des coupes arabes et afro-asiatiques. Par ailleurs, le club connaît de l'automne 1998 à janvier 2007 une série ininterrompue de matchs sans défaites contre son rival du Club africain (11 victoires dont 4 par le score de 4-0 et 6 matchs nul)[réf. nécessaire].
[modifier] Dimension politique
Appréhendé dans une perspective de sociologie politique, l'EST n'est pas le simple lieu de pratique d'une discipline sportive. Avant l'indépendance, le club est surtout un espace politique où interagissent des individus et où se confrontent et se mettent en place leurs stratégies et leurs réseaux. Ainsi, la tradition veut que chaque nouveau bey de Tunis invite le staff de l'Espérance dans le but de s'attirer la sympathie du peuple.
Association purement tunisienne, l'EST se trouve dès le départ en lutte aux tracasseries et à la malveillance de l'administration coloniale qui voit d'un mauvais œil se constituer cette organisation autour de laquelle se cristallisent les aspirations nationalistes des Tunisiens.
[modifier] Palmarès
- Ligue des Champions de la CAF (1)
- Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe (1)
- Coupe de la CAF (1)
- Vainqueur : 1997
- Supercoupe d'Afrique (1)
- Coupe Afro-Asiatique (1)
- Vainqueur : 1995
- Ligue des Champions arabes (1)
- Supercoupe arabe (1)
- Vainqueur : 1996
- Championnat de Tunisie de football (20)
- Coupe de Tunisie de football (11)
- Supercoupe de Tunisie (2)
[modifier] Présidents
Depuis sa création, le club a connu quatorze présidents depuis sa fondation :
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[modifier] Entraîneurs
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[modifier] Effectif actuel
Gardiens de but
Défenseurs
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Milieux
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Attaquants
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[modifier] Anciens joueurs
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[modifier] Meilleurs buteurs
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[modifier] Ballon d'or africain
- 1977 : Tarak Dhiab (seul joueur tunisien à remporter le trophée du ballon d'or africain)
[modifier] Groupes de supporters
Ces deux groupes s'occupent des spectacles précédant les matchs ou le début de la deuxième période (appelés communément dakhla) :
- Ultras l'Emkachkhines : premier groupe de supporters appartenant au mouvement ultra en Tunisie, il n'a aucun statut juridique comme d'autres groupes ultras en Europe. La première apparition du groupe a lieu lors du match de la Ligue des Champions de la CAF opposant l'EST à Zamalek au stade olympique d'El Menzah (août 2002). Deux sources de financement permettent au club de survivre : les ventes de produits dérivés (t-shirts, casquettes, pulls, écharpes, etc.) ainsi que les donations des membres et des supporters.
- Supras sud : deuxième groupe de supporters ultras de l'EST fondé en avril 2004, son acronyme regroupe les trois premières lettres de « supporters » et les trois dernières de « ultras ».
[modifier] Notes et références
- ↑ (en) Classement des meilleurs équipes de football africaines (Confédération africaine de football)
- ↑ a b Les titres gagnés avant l'indépendance en 1956 ne sont pas pris en compte dans le décompte des victoires.
[modifier] Lien externe
Ligue professionnelle 2007-2008 |
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