Elie Hobeika
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Elie Hobeika (1956-2002) était un militaire et un homme politique libanais. Il est connu pour être un des responsables présumés du massacre de Sabra et Chatila. Il est mort dans un attentat à la voiture piégée à Kleiat (Liban).
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[modifier] Carrière politique
Il commence sa carrière ministérielle fin 1990, quand il est nommé ministre d'État dans le gouvernement de Omar Karamé. En 1992, dans l'équipe de Rachid Solh, il est ministre d'État aux Déplacés. Il devient ensuite ministre d'État aux Affaires sociales et aux Handicapés dans le gouvernement de Rafiq Hariri fin 1992 (remplacé par Chahé Barsoumian en 1994) et ministre des Ressources hydrauliques et électriques après la démission de Georges Frem en 1993). Il restera dans ce dernier poste jusqu'en 1998. Il fonde le parti Waad (le parti national laïc démocratique) et perd les élections législatives de 2000.
Il décède dans un attentat à la voiture piégée à quelques mètres de son domicile en 2002. Le journal l'Humanité, citant des sources libanaises non identifiées, affirme que Hobeika aurait déclaré être en possession d'éléments mettant en cause l'Armée du Liban Sud (milice chrétienne financée par Israël)[1] dans le massacre de Sabra et Chatila en 1982. Cependant, d’après des témoignages de sources libanaise, l’élimination de Hobeika a été décidée à Damas, cet agent syrien étant devenu trop gênant; l’indice le plus précis en ce sens serait que l’enquête sur son assassinat a été bloquée par les services libanais de la justice placés sous la coupe des Syriens[2]. De fait, cette enquête n'a jamais abouti et Elie Hobeika n'a jamais été inquiété par la justice libanaise.
[modifier] Sabra et Chatila
En tant que chef des milices chrétiennes[3] ayant investi les camps palestiniens de Sabra et Chatila, Elie Hobeika est considéré comme le principal responsable[4] du massacre perpétré dans ces deux camps en 1982. Peu avant sa mort, il s'était retourné contre Israël et entendait témoigner contre Ariel Sharon dans le procès intenté contre lui en Belgique pour crime contre l'humanité. Il aurait voulu mettre en cause des unités commando de Tsahal (les Sayeret Matkal) qui, selon Alain Ménargues, auraient oeuvré sans uniforme dans le déroulement du massacre[réf. nécessaire].
Précédé par | Elie Hobeika | Suivi par | |
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Georges Frem 1992-1993 |
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Sleiman Traboulsi 1998-2000 |
[modifier] Notes et références
- ↑ Site de L'Humanité Élimination d’un témoin gênant ?, l'Humanité, 26 janvier 2002
- ↑ http://www.libanoscopie.com/FullDoc.asp?DocCode=735&Language=1&Cat=1
- ↑ Extrait du rapport de la Commission Kahane : (en)«at the head of the Phalangists' intelligence division was a commander by the name of Elie Hobeika».
- ↑ Extrait du rapport de la Commission Kahane : (en)«According to Lt. Elul's testimony, while he was on the roof of the forward command post, next to the Phalangists' communications set, he heard a Phalangist officer from the force that had entered the camps tell Elie Hobeika (in Arabic) that there were 50 women and children, and what should he do. Elie Hobeika's reply over the radio was: "This is the last time you're going to ask me a question like that, you know exactly what to do;" and then raucous laughter broke out among the Phalangist personnel on the roof. Lieutenant Elul understood that what was involved was the murder of the women and children.»
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Un article consacré à Elie Hobeika dans le journal Libanoscopie
- La fiche consacrée à Elie Hobeika sur la version anglaise de Wikipédia