Elias Hraoui
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Président de la République libanaise | |
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Mandat | |
1989 – 1998 | |
Précédé par | René Moawad |
Suivi par | Émile Lahoud |
Naissance | 4 septembre 1925 Zahlé |
Épouse | Mona Jammal |
Elias Hraoui (arabe : إلياس هراوي) (né le 4 septembre 1925 et décédé le 7 juillet 2006), est un ancien président de la République libanaise, dont le mandat a duré de 1989 à 1998.
Natif de la vallée de le Bekaa, Hraoui a été le premier président à ne pas être originaire du pays maronite du Mont-Liban. Il a été élu le 24 novembre 1989, deux jours après l'assassinat de René Moawad, dont le mandat a duré à peine dix-sept jours. Alors que son mandat aurait du expirer en 1995, l'assemblée nationale amenda la constitution pour le maintenir en poste pendant trois ans supplémentaires.
Hraoui est né à Hawch Al-Umara, près de Zahlé, dans une famille maronite de propriétaires terriens. Il a étudié à l'université Saint-Joseph à Beyrouth, d'où il est sorti diplômé de commerce. Homme d'affaire ayant réussi, il se lança dans l'export de légumes, faisant affaire avec de grandes compagnies suisse. Il a aussi été à la tête de la coopérative de betteraves à sucre de la plaine de la Bekaa. Quand ses affaires d'export furent détruites par la guerre civile qui fit rage de 1975 à 1990, il se lança dans l'importation de pétrole.
Enfant d'une importante famille politique, Hraoui a suivi ses frères Georges et Joseph en se faisant élire à l'Assemblée nationale libanaise en 1972. De 1980 à 1982, il a travaillé au ministère chargé des travaux publics sous la présidence de Elias Sarkis et du premier ministre Chafic Wazzan. Il a concentré ses efforts sur la construction des ponts et des autoroutes pour relier les différentes parties du pays.
Comme président, Hraoui a signé des amendements à la constitution, formalisant ainsi les réformes prévues par l’ accord de Taëf, donnant à la communauté musulmane une place plus influente au Liban et plus de pouvoirs. Le 13 octobre 1990, avec le soutien de l'armée syrienne, il força le général Michel Aoun, chef d'une administration rivale, à se rendre. Le 22 mai 1991 il signa le traité de fraternité, de coopération et de coordination avec la Syrie, dans lequel le Liban promettait de ne pas autoriser l'utilisation son territoire contre les intérêts syriens.
Les libanais sont divisés dans leurs opinions sur Hraoui. Beaucoup ont apprécié son action pour mettre fin à l'action des milices féodales et pour mettre fin à la guerre civile qui a ravagé le pays pendant quinze ans. Il respecta toujours ses profondes conviction selon lesquelles la loyauté nationale passait au-dessus des intérêts sectaires, et pour la coexistence pacifique au delà des clivages religieux des factions libanaises. Certains ont essayé de lui faire obtenir le prix Nobel de la paix. D'autres au contraire, ont souligné la contradiction qu'il ait désarmé les milices chrétiennes et la plupart des milices musulmanes, mais pas le Hezbollah, résistance islamique (qui a aidé à faire sortir les Israéliens du sud Liban). Les mêmes critiques ont souligné qu'il a défendu les intérêts de la Syrie et ont accusé le traité de coopération d'entériner le colonisation du Liban par la Syrie. Il a aussi été critiqué pour avoir amendé la constitution pour prolonger son mandat de trois ans; l'ancien président Amine Gemayel dit, à ce moment là, qu'une telle décision (qu'il a reproché d'avoir été prise « à la va-vite ») affaiblissait encore la fragile constitution en créant un précèdent que son successeur, Émile Lahoud, suivra (à la demande de la Syrie) en 2004, prolongeant lui aussi son mandat de trois ans.
Hraoui épousa Mona Jammal et eu trois fils et deux filles, il est décédé d'un cancer en 2006 à l'hôpital américain de Beyrouth.
[modifier] Liens externes
- Elias Hrawi biography (contient de nombreuses inexactitudes)
- Elias Hrawi biography on MEDEA.be (précis; les informations proviennent de l'ambassade libanaise à Washington, D.C.)
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Présidents assassinés : 1982, Bashir Gemayel et 1989, René Moawad |