Cybersexe
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L'expression cybersexe désigne l'ensemble des activités liées à la sexualité sur Internet.
Elle est formée à partir du préfixe « cyber », en référence au terme « cyberespace » inventé par l'écrivain William Gibson pour représenter les mondes virtuels dans son ouvrage de science-fiction Neuromancien (1984).
Le cybersexe trouve son origine dans la transmission d'images érotiques sur les groupes de discussion de Usenet. Le terme prend son sens actuel avec l'apparition du Web, qui simplifie la diffusion de photographies. Son usage se répand plus largement avec le développement des applications interactives et de la vidéo sur Internet.
Le cybersexe est rapidement devenu un marché pour une quantité de services, comme le téléchargement de films ou l'abonnement à des revues pour adultes en ligne. Une étude réalisée en 2007 par Good Magazine relève que l'industrie du sexe sur Internet a généré 2,89 milliards de dollars en 2006 et que 89 dollars en moyenne sont dépensés chaque seconde sur des sites pornographiques, qui représentent 12 % des sites Web. La même étude souligne que près de 35 % des téléchargements sur Internet sont liés à des contenus pour adultes.
Le cybersexe peut aussi provenir d'amateurs non rémunérés, généralement pour satisfaire des tendances exhibitionnistes, ou encore pour faire passer le plaisir sexuel par l'écrit, notamment sur les blogs, sur les forums, ou sur les messageries instantanées comme MSN.
Cette activité soulève encore des problèmes juridiques liés notamment à la lutte contre la pédophilie, à la prostitution en ligne et à la protection des mineurs.
Une étude réalisée en 1999 par le cabinet américain Cooper, Putnam, Planchon & Boies auprès de 9 000 internautes ayant visité des sites pour adultes a permis de déterminer trois catégories d'utilisateurs : ceux qui considèrent qu'il s'agit d'un simple divertissement, les utilisateurs dits « à risque » et les utilisateurs dits « compulsifs ». Pour la première catégorie, le cybersexe peut combler un manque affectif ou mettre un peu de fantaisie dans leur vie quotidienne. Pour les deux autres catégories, la réalité est différente. Comme le souligne le site Orroz, les dépendants au cybersexe peuvent passer de 5 à 30 heures par semaine sur des sites érotiques et pornographiques, s'y accrochent comme à une drogue dure, négligent leurs conjoints et sont incapables de contrôler leurs pulsions sexuelles.