Cormeilles-en-Parisis
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Cormeilles-en-Parisis | |
Pays | France |
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Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Argenteuil |
Canton | Cormeilles-en-Parisis (Chef-lieu) |
Code Insee | 95176 |
Code postal | 95240 |
Maire Mandat en cours |
Yannick Boedec 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Parisis |
Latitude Longitude |
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Altitude | 22 m (mini) – 170 m (maxi) |
Superficie | 8,33 km² |
Population sans doubles comptes |
19 584 hab. (1999) |
Densité | 2 309 hab./km² |
Cormeilles-en-Parisis est une commune française, située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Cormeillais(es).
Cormeilles est chef-lieu du canton de Cormeilles-en-Parisis et dépend de l'arrondissement d'Argenteuil.
Sommaire |
[modifier] Géographie
- Espaces boisés et espaces verts : 112 ha
- À une vingtaine de minutes en train de la gare Paris Saint-Lazare
- Commune limitrophes : Argenteuil, La Frette-sur-Seine, Franconville, Herblay, Montigny-lès-Cormeilles, Sannois, Sartrouville.
- Ville jumelée à Ware (Grande-Bretagne)
- Intercommunalité :
- Communauté de communes du Parisis
- Syndicat intercommunal des buttes du Parisis
- Syndicat intercommunal Azur
- Syndicat intercommunal d'assainissement de la région de Cormeilles-en-Parisis (Siarc)
Cormeilles est, malgré sa proximité d'avec Paris, une commune plutôt verte, située sur la butte de Cormeilles tout comme Montigny-lès-Cormeilles, Herblay, Franconville, Sannois et Argenteuil.
[modifier] Histoire
Le nom « Cormeilles » tire vraisemblablement sa racine de l'arbre nommé cormier.
Le nom « Parisis » vient, lui, de la tribu gauloise des Parisii.
[modifier] Préhistoire et Antiquité
Les premières traces d'habitation remontent à 4000 av. J.-C. Des vestiges de villa romaine ont été découverts à Cormeilles-en-Parisis (IIIe siècle), ainsi que des cercueils en plâtre (VIIIe siècle).
[modifier] Moyen Âge
La ville de Cormeilles est mentionnée pour la première fois en 697, dans une charte du roi Mérovingien Childebert III qui offre aux religieuses du monastère d'Argenteuil la forêt royale de Cornioletus sur la rivière Seine, au pays Parisis.
En l'an 832, le nom de Cormeilles apparaît dans une charte de l'Abbaye de Saint-Denis. Jusqu'à la Révolution (1789) Cormeilles sera un chef-lieu de châtellenie avec pour seigneur l'abbaye de Saint-Denis. Certains historiens de l'architecture considèrent que l'église de Cormeilles, ou plutôt sa crypte, construite par Suger au XIIe siècle, est un laboratoire de l'architecture gothique, antérieur à l'édification de la basilique de Saint-Denis.
Cormeilles est à l'époque un village agricole où l'on produit du vin (les armes de la ville sont la vigne et le blé). On sait que le vignoble médiéval cormeillais était de qualité honorable puisque c'est celui que les rois envoyaient comme présent.
[modifier] Fin du XVIIIe siècle
Pendant les états généraux, les viticulteurs de la ville réclament que leur production ne soit plus taxée à son entrée dans Paris… eu égard à sa médiocrité. À cette époque, le vignoble de Cormeilles/La Frette couvre 538 ha.
En 1791, Daguerre (enfant) quitte Cormeilles pour Orléans où son père a trouvé un nouvel emploi. Cauchoix encore adolescent le quitte également.
Pour faire face aux disettes qui sévissent à Paris, le vignoble est pour bonne part remplacé par des cultures céréalières ou maraîchères.
[modifier] XIXe siècle
Le filon de gypse de la butte de Cormeilles ainsi que le moyen de transformer le gypse en plâtre étaient connus depuis l'époque gallo-romaine, de petites carrières ouvertes servaient à extraire le minéral dont l'exploitation n'a jamais cessé. Au début des années 1830, Pierre-Étienne Lambert crée à Cormeilles une carrière dont la production ne sera réellement industrialisée qu'à partir de 1882 par son petit-fils Jules-Hilaire Lambert. Le « plâtre de Paris » acquiert une grande renommée et en 1908 "Lambert Frères et Compagnie » devient une société industrielle de premier plan dont le nom restera longtemps associé à Cormeilles.
Pendant la guerre de 1870, le vin est temporairement interdit à Paris par les Allemands, victorieux, au profit de la bière. Chaque dimanche, les Parisiens se ruent sur la banlieue, notamment à l'ouest : Chatou, Argenteuil… Et Cormeilles qui, du coup, produira plus de vin que jamais. La qualité est si basse (le vin est mélangé à des figues et autres colorants !) que dans une nouvelle de Maupassant on peut lire : « Il se comparaît lui-même à un homme qui goûterait coup sur coup, les échantillons de tous les vins et ne distinguerait bientôt plus le Château Margaux de l'Argenteuil » (le vin « d’Argenteuil » étant autant celui de Cormeilles).
Le réseau ferré français se construit, permettant le transports de vins venus du sud : le vin d'Île de France perd peu à peu de son importance (alors qu'il fut de loin le premier vignoble du territoire) et ne survit pas à l'arrivée, à cette époque, du Phylloxéra. C'est la fin de l'histoire du vin sur la butte de Cormeilles.
Entre 1874 et 1877 est construit le fort de Cormeilles, un des plus grands forts militaires de Paris. Il servira de décor à plusieurs films.
Le chemin de fer atteint Cormeilles en 1892, impliquant un relatif décalage du centre de la ville et la construction de villas bourgeoises, de «folies» comme on disait alors.
[modifier] XXe siècle
Fabriquant du plâtre mais aussi des briques, de la chaux, du ciment, etc. la carrière Lambert fut l'une des plus grandes carrières à ciel ouvert d'Europe, avec un front de taille de 100 m de hauteur et 1 kilomètre de longueur. Au cours des années 1930 et ensuite, une importante main d'œuvre exogène est importée : Bretons, Chinois, Polonais, Serbes, Tchèques, Portugais, Maghrébins. Cette immigration précoce et diverse fait encore aujourd'hui partie de la personnalité de la ville. Au début des années 1980, l'exploitation de la carrière est appelée à cesser et le site manque, de justesse, de devenir une décharge de produits industriels et dangereux. Une courageuse mobilisation des citoyens, habitants et associations permettra aux pouvoirs publics (élus locaux et ministères) de prendre conscience du danger et fera échouer ce projet. Depuis 1987, la carrière s'est agrandie vers le nord, et la partie ouest de 100 hectares est peu à peu remblayée et reboisée. L'ensemble est destiné à devenir un espace vert naturel de 130 ha au cœur de la Région parisienne, définitivement aménagé à l'horizon 2030.
Encore plus qu'ailleurs les prix de l'immobilier à Cormeilles s'envolent[1], faisant perdre peu à peu ses quartiers populaires à la ville (notamment le quartier des ouvriers de la carrière, démoli en 1994 et remplacé par des lotissements pavillonnaires) et, paradoxalement, une partie de son cachet.
[modifier] L'avenir
L'État, propriétaire des terrains, impose à la ville de construire dans sa zone Sud, dite les Bois Rochefort. La municipalité a négocié pour préserver le caractère essentiellement pavillonnaire de Cormeilles et obtenir une coulée verte qui séparera une zone dédiée à l'activité industrielle et artisanale. Des équipements municipaux et infrastructures collectives sont prévus dont une école, une crèche, une supérette....L'urbanisation prévoit 1350 logements sur 60 ha, soit 100 logements par an (au lieu de 300/an depuis plus de 25 ans). Des projets sont lancés aussi pour rénover et dynamiser le haut de la ville (quartier de l'église) déserté par la vie commerçante malgré une densification de l'habitat : des espaces sont achetés par la ville pour créer des places de stationnement. Le cadre de l'OPAH permet aux propriétaires d'être soutenus dans leurs projets de rénovation. Un bâtiment est en cours de réhabilitation par la ville pour permettre l'installation d'un musée. Un projet de galerie d'art articulé avec un local destiné à l'étude des arts plastiques est en voie de réalisation. Cormeilles, malgré ses 20.000 habitants (à terme 25.000), conserve le charme d'une petite ville-village aux portes de Paris. Le nouveau SDRIF - Schéma directeur d'Île-de-France - de février 2007 vise aujourd'hui 40ha restés en zone agricole.
[modifier] Héraldique
Cormeilles-en-Parisis
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[modifier] Démographie
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[modifier] Administration
La commune fait partie de la juridiction d’instance de Sannois, et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[4]'[5].
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1995 | 2008 | Lucienne Malovry | UMP | Sénateur-Maire |
Toutes les données ne sont pas encore connues. | ||||
2008 | ... | Yannick Boëdec | DVD | Maire |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Municipalité
- Composition du conseil municipal : 33 élus selon la répartition suivante, 1 maire, 9 adjoints au maire, 23 conseillers municipaux.
[modifier] Maires successifs
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[modifier] Sécurité
Le taux de criminalité de la circonscription de police d'Argenteuil (incluant Sannois et Cormeilles-en-Parisis[6]) est de 80,43 actes pour 1000 habitants (crimes et délits, chiffres 2005) ce qui le situe sous les moyennes nationale (83/1000) et départementale (88,15/1000). Le taux de résolution des affaires par les services de police n'est en revanche que de 26,07%, assez nettement sous la moyenne du département de 28,83%[7].
[modifier] Culture
- Les musées du Plâtre et du Vieux-Cormeilles [8]
- Théâtre du Cormier (inauguration : janvier 2006)
[modifier] Équipements
- Équipements sportifs : Le Beffroi, Salle René Berthieu, Salle Polyvalente, Salle de boxe, local de cyclotourisme, local d'escrime, salle de la Savoie, Gymnase Alsace Lorraine, Piscine municipale, skate park, Gymnase salle des fêtes, Cosec, Stade Gaston Frémont, Complexe sportif Léo Tavarez.
- Equipement culturel: Théâtre du Cormier ( 300 places assises, gradins rétractables)
- Garde d'enfants : deux crèches, deux haltes-garderie
- Écoles maternelles (6) : Alsace-Lorraine, Thibault Chabrand, Val-d’Or, Champs Guillaume, Jules Ferry, Noyer de l’Image
- Écoles primaires (6) : Alsace-Lorraine, Maurice Berteaux 1, Maurice Berteaux 2, Champs Guillaume, Jules Ferry, Noyer de l’Image
- Collèges (2) : Jacques Daguerre, Louis Hayet
- Lycée (1) : LEP le Corbusier
- Établissement privé : École Saint-Charles (Maternelle, primaire, collège)
- Gare desservie par les trains du réseau Transilien Paris Saint-Lazare.
[modifier] Natifs ou résidents célèbres de Cormeilles
[modifier] Scientifiques
- Louis Jacques Mandé Daguerre (1787-1851), co-inventeur avec Nicéphore Niépce de la photographie.
- Robert-Aglaé Cauchoix (1776-1845), opticien.
[modifier] Personnalités du monde de l’art et de la littérature
- Louis Hayet (1864-1940), peintre néo-impressionniste, décédé à Cormeilles. Le nouveau collège de la ville, construit en 2003, porte d'ailleurs son nom.
- Jürg Kreienbühl (1932-2007), peintre
- Marina Scriabine, musicologue, musicienne et fille d'Alexandre Scriabine.
- György Cziffra, pianiste, y vécut
- Louis Gonse, (1846-1921), rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts.
- l'abbé Claude-Louis Fourmont, (1703-1780), orientaliste.
- Henri Cazalis, médecin et poète parnassien sous le nom de Jean Lahor.
- Irina Tarassov, écrivain et femme de Jacques Villeret, y est née[réf. nécessaire].
- Busta Flex, MC Français résident à Cormeilles-en-Parisis depuis peu[réf. nécessaire].
[modifier] Sportifs
- Léo Tavarez (1938-1991), champion de boxe.
- Boris Diaw, joueur de basket-ball de la NBA.
- Kevin Denis, champion de France 2006 de moto 125m² Promosport
- Stéphane Diagana (1968-), champion du monde du 400 m haies, a vécu à Cormeilles où il a commencé l'athlétisme.
- Jean Calvé, Footballeur
[modifier] Autres
- Philippe Kieffer (1899-1962), compagnon de la libération
- Robert Hue (1946), homme politique français
- Jean-François Abgrall (1959), gendarme ayant permis l'arrestation de Francis Heaulme
- Bernard Tapie a résidé quelques années à Cormeilles.
- Lucienne Malovry (1931), femme politique française, Sénateur-Maire.
[modifier] Visiteurs illustres
- François-Adrien Boïeldieu (1775-1834), compositeur, qui aurait écrit La Dame blanche à Cormeilles.
- Ignace de Loyola (1491-1556) qui a connu une transe extatique à Cormeilles.
- Guy Patin (1601-1672), célèbre médecin
- Pierre Samuel Dupont de Nemours (1739-1817) s'est caché à Cormeilles pendant la terreur
- Stéphane Diagana, champion olympique du 400m haies, a fait une partie de sa carrière (1979 à 1986) à Cormeilles.
- Nicolas Sarkozy, actuel président de la république, a tenu son meeting du 6 mars 2007 à Cormeilles.
[modifier] Évènements
- Salon des Beaux-Arts (vacances de printemps)
- Brocante de Printemps (dernier dimanche de mars)
- Son et lumière La montagne aux sept sources (mi-septembre)
- Brocante d'Automne La montagne aux sept sources (premier dimanche d'octobre)
- Salon de la Carte Postale (fin octobre)
- Salon d'Art et d'Artisanat (début novembre)
- Bourse Photo-Ciné (3e dimanche du mois de novembre). On y trouve du matériel photo et cinéma d'occasion et de collection, des affiches, des photos, des livres et des documents. L'entrée est gratuite
- Concert de la Sainte-Cécile (3e samedi du mois de novembre). L'entrée est gratuite.
[modifier] Pour approfondir
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- www.ville-cormeilles95.fr : site officiel de la ville de Cormeilles-en-Parisis
[modifier] Notes, sources et références
- ↑ Dans son classement annuel, le journal professionnel l'immobilier des notaires, numéro 120 (décembre 2007) annonce que Cormeilles-en-Parisis est la ville la plus chère du Val-d'oise avec une moyenne de 3.827 euros au mètre carré
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE: Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
- ↑ Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
- ↑ Préfecture et services de l'État dans le Val-d'Oise
- ↑ Le Figaro - Délinquance : Palmarès 2005 du Val-d'Oise
- ↑ Musées de Cormeilles