Collégiale Notre-Dame de Beaune
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La collégiale Notre-Dame de Beaune est un ensemble canonial datant de la deuxième moitié du XIIe siècle située à Beaune en Côte-d'Or.
La Collégiale Notre-Dame de Beaune fait partie des dernières grandes églises romanes de Bourgogne. Sa construction fut entreprise au milieu du XIIe siècle sur le modèle clunysien et fut achevée au début du siècle suivant en conservant une remarquable unité stylistique.
L'église a été classée parmi les monuments historiques dans la liste de 1840 ; le bâtiment conventuel (presbytère) a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 26 mai 1926.
[modifier] Historique
Les chanoines entreprirent de faire bâtir l'édifice au milieu du XIIe siècle et la construction, d'est en ouest, ne s'acheva qu'au début du XIIIe siècle. Les bâtiments canoniaux datent de la fin du XIIe siècle, le porche du milieu du XIIIe siècle.
Après l'incendie de 1272, des travaux furent entrepris ; les parties hautes de l'abside furent reconstruites au niveau de l'arcature aveugle : les fenêtres romanes furent remplacées par d'immenses fenêtres gothiques à remplages et des arcs-boutants établis sur les contreforts romans du déambulatoire ; les corniches et les fenêtres du déambulatoire furent remaniées, les toitures et la tour du transept modifiées.
Les chapelles furent ajoutées du XIIIe siècle au XVIe siècle ; les plus remarquables sont la chapelle Saint-Léger ornée de peintures murales et la chapelle Bouton datée de 1530. La flèche gothique de l'église fut remplacée par un toit à l'impériale construit de 1580 à 1588, sur les plans d'Hugues Sambin.
En 1844, Viollet-le-Duc établit un devis de restauration ; les travaux furent exécutés à partir de 1860 sous la direction de Maurice Ouradou, l'architecte beaunois Alphonse Forest étant inspecteur des travaux.
[modifier] Description
L'église comprend une nef à deux-bas côtés, un transept et un chœur avec abside, déambulatoire et chapelles rayonnantes. La nef, le transept et le chœur sont couverts de voûtes en berceau brisé, les bas-côtés et le déambulatoire de voûtes d'arêtes, le porche, l'abside, les chapelles, le cloître et la salle capitulaire de voûtes d'ogives, la chapelle Bouton d'un plafond.
À gauche du chœur se trouve l'ancienne sacristie, à droite, à l'étage, l'ancienne chapelle Saint-Michel (oratoire privé de Nicolas Rolin) dont l'abside, éclairée par une fenêtre plein-cintre, est supportée par un cul-de-lampe et couverte d'une terrasse bordée d'une balustrade. Un couloir permettait la communication avec le bâtiment canonial. Le portail du bras droit du transept ouvre sur une galerie de cloître à sept travées que surmonte une partie des anciens bâtiments canoniaux, actuellement utilisée comme presbytère.