Claude Ryan
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Claude Ryan, G.O.Q., C.C., (26 janvier 1925 — 9 février 2004, à Montréal) est un intellectuel, un journaliste et un homme politique québécois.
Fils d'Henri-Albert Ryan et de Blandine Dorion, Claude Ryan a grandi à Ville-Émard, une banlieue au sud-est de Montréal. Son frère aîné, Gérald (décédé en 2002), est devenu juge à la Cour supérieure et son frère cadet, Yves, a été maire de la ville de Montréal-Nord de 1963 à 2001.
[modifier] L'intellectuel et le journaliste
Claude Ryan obtient son baccalauréat ès arts du Collège Sainte-Croix, alors affilié à l'Université de Montréal, et poursuit ses études à l'École de service social de l'Université de Montréal de 1944 à 1946.
Entré au journal Le Devoir comme éditorialiste en 1962, Claude Ryan y fait une brillante carrière. Il est nommé directeur du quotidien montréalais le 1 mai 1964, poste qu'il occupe jusqu'au 11 janvier 1978 [1].
Claude Ryan à travers quelques grands éditoriaux : [2]
- Le Devoir et l'élection du 15 novembre - Le meilleur choix abstraction faite de l'indépendance, novembre 1976
- Le Devoir et l'élection du 15 novembre - L'objection de l'indépendance, novembre 1976
- Un métier plus difficile qu'on ne pense, mai 1973
- Le non d'un gouvernement et d'un peuple, juin 1971
- Le Devoir après 60 ans, décembre 1970
- Les mesures de guerre: trois questions, octobre 1970
- Le Devoir d'hier et d'aujourd'hui, janvier 1970
Claude Ryan était reconnu pour son intégrité intellectuelle et morale, et sa compréhension de la situation politique contemporaine du Québec. Son avis était souvent sollicité par la plupart des leaders politiques qui se sont succédé à Québec durant les turbulentes années 60 et 70, avant qu'il ne prenne la décision de faire le saut dans l'arène politique en 1978.
[modifier] L'homme politique
Claude Ryan fait le saut en politique en 1978 alors qu'il est élu chef du Parti libéral du Québec. En 1979, il est élu député de la circonscription d'Argenteuil lors d'une élection partielle, puis réélu en 1981. Il devient chef de l'Opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec en 1979. N'ayant pas réussi à faire gagner son parti aux élections générales de 1981, son leadership est remis en question et il démissionne comme chef du Parti libéral et chef de l'Opposition en 1982.
Une des grandes réussites politiques de Claude Ryan a sans doute été la victoire du camp du « Non » au référendum de 1980 sur la souveraineté du Québec (59,56% des suffrages exprimés). Le camp du « Oui » était dirigé par le chef du Parti québécois et Premier ministre d'alors, René Lévesque.
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Article détaillé : Référendum de 1980 au Québec.
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Il est réélu à l'Assemblée nationale en 1985 et 1989 et se voit confier des fonctions importantes au sein du gouvernement libéral de Robert Bourassa et de Daniel Johnson (fils), soit successivement celles ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Science, ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française, ministre de la Sécurité publique et ministre des Affaires municipales.
Homme profondément religieux, il occupait à 20 ans les fonctions de secrétaire national de l'Action catholique canadienne au Québec, une organisation militante laïque. Sa foi chrétienne a guidé sa vie. [3]
M. Ryan s'est retiré de la politique en septembre 1994. Il est mort à Montréal le 9 février 2004. Des funérailles nationales ont eu lieu en la Basilique Notre-Dame de Montréal le 13 février 2004, présidées par le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal.
[modifier] Distinctions
- 1995 - Compagnon de l'Ordre du Canada
- 2004 - Doctorat Honoris Causa de l'Université du Québec (École de technologie supérieure) [4]
- 2006 - Grand officier de l'Ordre national du Québec
[modifier] Notes et références de l'article
- ↑ http://www.ledevoir.com/histoire/ Le Devoir. Histoire.
- ↑ Ces textes peuvent être lus dans les archives en ligne du Devoir http://www.ledevoir.com
- ↑ « Je me suis demandé quel était le fil d'or qui reliait entre elles les diverses étapes de la vie de Claude Ryan. Je me suis demandé quel était le motif profond de tous ses engagements et de tous ses combats. Je me suis demandé ce qui le faisait vivre et ce qui a donné sa cohérence à son existence entière. Je crois… je suis assuré que c'est sa foi chrétienne. » (Extrait de l'homélie prononcée par le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal, lors des funérailles nationales de Claude Ryan, à la Basilique Notre-Dame, Montréal, le 13 février 2004. http://www.diocesemontreal.org/archeveque/homelies_arc/homelies/2004/2004_02_13.htm#notes)
- ↑ Allocution de Jacques A. Plamondon, président par intérim de l'UQ|Université du Québec, lors de la Collation des grades de l'École de technologie supérieure et de la remise d'un doctorat honoris causa à Monsieur Claude Ryan, à Montréal, le 2 novembre 2003 http://www.uquebec.ca/reseau/bap/quoi_de_neuf/allocutions/allocutions_126.html
[modifier] Liens et documents externes
- (fr) Biographie de Claude Ryan sur le site de l'Assemblée nationale du Québec
- (fr) Dossier Claude Ryan dans le journal Le Devoir
- (fr) Claude Ryan en mémoire, Louis Cornellier, Le Devoir samedi 26 et dimanche 27 mars 2005
- (fr) Le décès de Claude Ryan (Radio-Canada, entrevue avec le sociologue Guy Rocher)
- (fr) Guy Lachapelle, Claude Ryan et la violence du pouvoir. Le Devoir et la Crise d'octobre 1970 ou le combat de journalistes démocrates, Presses de l'Université Laval, coll. Prisme, Québec, 2005, 222 p. (ISBN 2-7637-8213-2)
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