Chorges
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Chorges | |
Pays | France |
---|---|
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Canton | Chorges |
Code Insee | 05040 |
Code postal | 05230 |
Maire Mandat en cours |
Christian Durand 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Avance |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 773 m (mini) – 2 510 m (maxi) |
Superficie | 53,34 km² |
Population sans doubles comptes |
1 882 hab. (1999) |
Densité | 35 hab./km² |
Chorges (en Occitan alpin: Chòrjas) est une commune française et chef-lieu de canton, situé dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Caturiges.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Histoire
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[modifier] Toponymie
Certains historiens pensent que la ville a été fondée par le roi celte Magus[réf. nécessaire], 1 500 ans avant J.-C. D’autres pensent que ce sont des Grecs, vivant en Italie, et chassés de ce pays par les invasions celtiques qui sont à l’origine de la cité[réf. nécessaire]. Le nom de leur peuple, Caturiges, offre deux racines de la langue grecque, kat'oros, « sur la montagne » ou « habitants des montagnes ». Enfin, certains voient la ville fondée par des proscrits[réf. nécessaire], comme Rome.
Le même mot voudrait signifier, {{Référence nécessaire|suivant des partisans d'étymologie celtique, « brûlé par le bourreau » (kat, « bourreau » et urig, « brûlé »). D’autres spécialistes connus voient dans ce nom « Caturige » une autre signification supposée celtique, différente de la précédente : kat, « combat » et rig, « roi », d'où ils concluent que ce peuple devait être redoutable dans le métier des armes[réf. nécessaire]. Pour Nicolas Chorier, Chorges est une déformation du nom d’un peuple habitant l’Embrunois du temps des Celtes, les Caturiges[précision nécessaire]. Antonin parle de Caturiges, les manuscrits médiévaux de Caturicae ou Caturigae, les tables intermédiaires de Catoriges… On retrouve aussi le nom du village sous les formes Cadorgas et, en occitan, Chòrjas.
Les Caturiges se battent vaillamment dans tous les passages des montagnes contre les armées de César. Vaincu, le village gaulois de Chorges devient une honorable cité, appelée Civit Catur. Selon Pline, les Caturiges jouissent des privilèges latins, ce qui n’est pas le cas de la plupart des gallo-romains. La cité gallo-romaine est, au IVe siècle, la capitale du Pagus Rigomagensis de la Notitia Galliarum. Chorges est même la capitale d’un évêché, supprimé à l’époque de l’installation des Burgondes, vers 480.
Au XIe et XIIe siècles, l’Embrunais dépend d'un administrateur. Chorges est indépendante d’Embrun et possède sa châtellenie et son tribunal ou Cour commune. La bourgade est détruite avant 1077 par une guerre, selon Joseph Roman. Mais l’acte qui parle de la reconstruction, qui va durer un siècle, veut peut-être parler de ruines datant des guerres contre les Sarrasins.
Chorges est initialement choisie comme siège du chef-lieu du département des Hautes-Alpes (1790), avant qu’il ne soit transféré à Gap.
[modifier] Administration
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Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1790 | 1800 | Jean Jacques Souchon | ||
1800 | 1808 | Jean François Rispaud d'Aiguebelle | ||
1808 | 1810 | Joseph Devars | ||
1810 | 1816 | Jean Masson | ||
1816 | 1819 | Jean Jacques Souchon | ||
1819 | 1826 | Étienne Frédéric Provansal | ||
1826 | 1834 | Jean Honoré Bertrand | ||
1834 | 1848 | Joseph Frédéric Provansal | ||
1848 | 1851 | Jean Honoré Bertrand | ||
1851 | 1856 | Claude Durand | ||
1856 | 1863 | Jean Baptiste Nicolas | ||
1864 | 1875 | Jean Joseph Dioque | ||
1875 | 1878 | Maurice Augier | ||
1878 | 1886 | Antoine Gustave Provansal | ||
1886 | 1888 | Antoine Aubin | ||
1888 | 1892 | Joseph Sarlin | ||
1892 | 1895 | Louis Bertrand | ||
1895 | 1902 | Félix Garcin | ||
1902 | 1908 | Louis Dusserre | ||
1908 | 1919 | Antoine Gustave Provansal | ||
1919 | 1925 | Raoul Bertrand | ||
1925 | 1940 | Louis Masson | ||
1940 | 1942 | Joseph Eyraud | premier adjoint, fait fonction de maire | |
1942 | 1944 | Albert Dioque | ||
1944 | 1945 | Marcel Guibaud |
Liste des maires de Chorges après 1945[1],[2] | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | 1947 | Denis Disdier | ||
1947 | 1953 | Guy Dupuy | ||
1953 | 1959 | Henri Gelpy | ||
1959 | 1965 | Antoine Podevigne | ||
1965 | 1971 | Jacqueline Brandi | ||
1971 | 1983 | Lucien Guibaud | ||
1983 | 2001 | André Arnaud | ||
mars 2001 | mars 2008 | François Fennebresque | PS | 1er secrétaire fédéral du PS |
mars 2008 | Christian Durand |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1141 | 1173 | 1242 | 1391 | 1561 | 1882 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] L'église paroissiale Saint-Victor
Elle a gardé quelques survivances romanes après les restructurations intervenues au début du XVIIe siècle.
Monument classé, datant du XIIe siècle, elle fut construite de 1191 à 1194 par les religieux de Saint Victor de Marseille. Elle eut à subir bien des vicissitudes et fut pillée par les mercenaires de François 1er en 1517, saccagée par les protestants de Louis Ayme en 1569, occupée par Lesdiguières en 1585. Un violent incendie ravagea le monument en 1586 lors du siège de Chorges par Epernon de la Valette contre les protestants. Incendiée par le comte de Savoie en 1699. En 1692, les troupes du duc de Savoie lui font subir le même sort.
Saint-Victor est de style composite. Constituée d'une nef rectangulaire de deux travées assez massives qui précèdent un chœur plus bas que le reste de l'édifice, l'ensemble des travées de la nef est voûté d'une anse de panier très irrégulière qui remplace probablement une couverture charpentée. Sur la façade méridionale, deux des trois anciennes baies romanes en plein cintre, très hautes, ont été maintenues. Dans la première travée, un pilier qui ne paraît pas antérieur au XIVe siècle soutient la tribune. On y reconnaît des motifs géométriques (triangles, cercles, et une roue à huit branches), tandis que sur le bénitier sont représentées des coquilles Saint-Jacques. A l'extérieur, l'abside pentagonale retient l'attention par sa forme assez inhabituelle; bien qu'elle paraisse assez remaniée son style reste roman. La façade méridionale garde également quelques marques de son appareil roman d'origine, malgré l'emploi de moellons de facture assez composite. La couleur rougeâtre indique la trace des incendies. On y distingue des traces d'arcs et de nombreux coups de sabre qui signalent les reprises. Dans l'ensemble, le monument a gardé, surtout au côté méridional, un aspect roman, renforcé par le caractère massif des proportions.
Le clocher prend appui sur le côté nord. Les deux étages supérieurs sont délimités entre eux par un cordon. Uniques à l'étage inférieur, les fenêtres sont géminées au-dessus. L'utilisation d'enroulements dans les colonnettes du clocher reste un usage archaïque.
L'accès sur le côté gauche se compose d'une porte avec arc en plein cintre à tores qu'accompagnent des colonnettes en retrait, dont les chapiteaux offrent un décor de type traditionnel (crochets, feuilles, écussons, anges, animaux) plus tardif que l'ensemble du monument. Dans ce portail l'emploi d'un trumeau central, exceptionnel dans le département, montre des tentatives d'innovation et l'application d'influences extérieures.
- Fontaine en marbre rose, construite suite à l'incendie du 9 septembre 1850. On peut lire sur la stèle : "Le Bourg de Chorges à ses bienfaiteurs, à l'occasion des 9 et 10 septembre 1850."
- Porte des Souchons. Seule porte de la ville ayant subsisté. Il existe une rue Porte Reveline qui témoigne de la présence d'une autre porte autrefois.
- Pierre de Néron (époque romaine?), stèle située sur le parvis de l'égise portant une inscription en latin où figure le nom de Néron.
- Château de Chorges (détruit sous la Révolution), château aujourd'hui détruit mais dont différentes pierres ont été réutilisées dans le village (telles qu'un portique, des chapiteaux à personnages ou encore un haut de porte avec un écusson servant aujourd'hui de banc). Le château se trouvait en amont du village actuel, dans le lieu-dit Lachaup, au pied des vignes du Martouret.
- Pont de Chanteloube (années 1930), pont ferroviaire à l'origine destiné à relier Barcelonnette (la ligne ne fut jamais achevée). Le pont est aujourd'hui submergé par le Lac de Serre-Ponçon mais peut encore se traverser lorsque les eaux de la retenue sont basses.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Laugier II, futur comte de Nice, et coseigneur de Vence est né à Chorges en 980. Ce riche et puissant propriétaire des Alpes épouse en secondes noces Odila, veuve elle-même de Miron de Nice[4]. Il fait une donation à Cluny en 1023[5]. Il est le cousin proche de Domnus Rambaud et de l'évêque de Gap, de la famille des Domene, qui descendent des marquis de Gothie [6]. Cette famille est possessionnée à Chorges et à Montgardin. Laugier II est le père du comte Rambaud de Nice.
- Féraud de Nice, évêque de Gap, est né à Chorges en 988.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles de Wikipédia
[modifier] Liens externes
[modifier] Sources
- Georges Dioque, Au pays caturige, l'histoire bimillénaire de Chorges, Société d'Études des Hautes-Alpes, 1980.
- Jean Grosdidier de Matons, Armorial Haut-Alpin, Editions MEMOIRE & DOCUMENTS S.A.S.
- Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ... page xxxiv.
- Joseph Roman, Etat ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de Paris : A. Picard, 1887-1890
- Joseph Roman, Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, A. Picard, 1887-1890.
- Nicolas Chorier, (1612-1692), Histoire générale du Dauphiné, 1869
- Marcellin Fornier, (1592-1649), Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun
- AD des Hautes Alpes, G 1513
[modifier] Notes
- ↑ Liste des maires de Chorges, mise en ligne le 1er janvier 2007, consultée le 4 mai 2008
- ↑ Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 4 mai 2008
- ↑ Chorges sur le site de l'Insee
- ↑ Albanès, Joseph Hyacinthe (1822-1897). Gallia christiana novissima p. 465
- ↑ Cartulaire. Richerenches. Commanderie de l'Ordre du Temple. 1136-1214 p. XXVI
- ↑ Héraldique et généalogie, n° 137, p. 313