Château de Dijon
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le vieux château de Dijon, détruit par morceaux au cours du XIXe siècle et dont les restes imposants ont été rasés, entre 1891 et 1897, malgré l'opposition d'intellectuels qui avait obtenu son classement au titre des Monuments Historiques, s'intégrait dans la muraille existante entre la porte Guillaume (située au niveau de l'actuelle place Darcy), la tour Poinsard Bourgeoise (proche de la rue du château actuelle) et l'actuel Hotel des Postes bati sur l'emplacement des derniers murs. Il était construit selon un plan carré, avec quatre tours d'angle massives reliées entre elles par des courtines sur fossés, deux boulevards situés côté ville et côté champs et des porteries à pont-levis. Cette imposante forteresse se situe entre les fortifications traditionnelle du Moyen-Age et celles résolument plus moderne de la Renaissance.
Cet édifice voulu par Louis XI fut construit à partir de 1478 et achevé vers 1510 sous le règne de Louis XII. Sa construction était motivée par le désir du roi d'imposer au duché de Bourgogne récemment rattaché à la Couronne une présence royale visible. La construction de ce château est contemporaine de celle du château de Beaune et de celui d'Auxonne.
Le château s'illustra surtout contre la ville. Inutile lors du siège des Suisses en 1513, il est assiégé lors des guerres de la Ligue et sous la Fronde. Au XVIIIe siècle, il devint prison d’État, et abrita de hauts personnages comme la duchesse du Maine ou le chevalier d’Éon. Mirabeau y fut aussi incarcéré et s'en évada.
Après la Révolution française, le château devint caserne de gendarmerie. La haine d'un certain nombre de Dijonnais à l'encontre de cette "Bastille" bourguignonne provoqua la destruction de cette forteresse médiévale dont il ne demeure plus que quelques photographies.