Château d'Havré
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Situé en Belgique, au nord-est de la ville de Mons, dans l’ancienne commune d'Havré, le château d’Havré est d’origine très ancienne. En effet, même si son emplacement actuel n’est attesté qu’à partir de 1226, son emplacement stratégique bordé par la Haine et bien protégé par des marais était déjà connu depuis le XIe siècle par les comtes de Flandre et de Hainaut.
En 1255, Ida de Mons se marie avec Englebert d’Enghien et ce sont les descendants de cette dernière famille qui seront les propriétaires du château jusqu’en 1423. Gérard d’Enghien le cédera ainsi que ses terres à Christophe de Harcourt. Il passa ensuite par mariage sous le contrôle des familles de Dunan, de Longueville et de Croÿ.
En 1518, le général Philippe de Croÿ, illustre chef militaire de Charles Quint, devient propriétaire du château et est élevé peu de temps après à la charge de grand bailli du comté de Hainaut. Son fils, Charles-Philippe, qui fut élevé au titre de chevalier de l’Escurial, est connu pour son inconstance politique, mais aussi et surtout parce qu’après avoir été blessé d’un coup d’arquebuse, il fut soigné au château par Ambroise Paré, le célèbre chirurgien de Charles IX.
En 1578, le château connut des périodes plus agitées lors des sièges que menèrent successivement contre lui les armées de don Juan et du duc d’Anjou et qu’il traversa sans grand dommage. Malheureusement en 1579 un incendie allait complètement le ravager et ne lui laisser que ses murs.
Au XVIIe siècle, c’est Charles Alexandre de Croÿ qui allait restaurer le château et en faire un des magnifiques châteaux de plaisance de Belgique où de nombreuses têtes couronnées et des artistes illustres de l’époque aimaient séjourner.
Le château ne connut ces fastes que sur une période de moins d’un siècle. En effet, peu de temps après l’invasion française de 1792, il fut rapidement vendu comme bien national. Malgré son rachat en 1807 par la famille de Croÿ, il fut peu à peu délaissé par celle-ci.
L’ouverture d’un charbonnage, le creusement de galeries, l’empressement de certains passionnés à collectionner ses éléments architecturaux, mais aussi l’abandon dans lequel il fut laissé au début du XXe siècle aboutirent au grand éboulement de 1930 et lui donnèrent son aspect de jolies ruines.
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