Carré logique
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Le carré logique représente les oppositions logiques entre les différentes propositions :
- proposition notée A, universelle affirmative : tous les x sont P ;
- proposition notée E, universelle négative : aucun x n'est P ;
- Proposition notée I, particulière affirmative : quelque x est P ;
- proposition notée O, particulière négative : quelque x est non-P.
Deux propositions disposant des mêmes sujets et prédicat peuvent s'opposer par leur qualité et/ou par leur quantité. Ainsi les oppositions qui peuvent être créées sont les suivantes :
- Deux propositions contradictoires sont des propositions qui s'opposent par la qualité et la quantité
- Deux propositions contraires sont des propositions universelles qui s'opposent par la qualité
- Deux propositions subcontraires sont des propositions particulières qui s'opposent par la qualité
- Deux propositions subalternes sont des propositions qui s'opposent par la quantité.
On établit ainsi le carré logique de l'opposition des propositions.
A : Tous les x sont P | ←Contraire→ | E : Aucun x n’est P |
↕Subalterne↕ | Contradictoire | ↕Subalterne↕ |
I : Certain x est P | ←Subcontraire→ | O : Certain x est non-P |
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[modifier] Autres carrés
Créé au Moyen Âge[1], le carré logique présente une telle régularité que l'on a essayé, à l'époque moderne, de l'appliquer à plusieurs domaines formalisés :
- en sémiotique, le carré sémiotique a été développé par Greimas ;
- en logique modale, M. et W. Kneale [2] ont présenté le carré logique des modalités selon Diodore :
nécessaire (est vrai et ne sera pas faux) | ←Contraire→ | impossible (est faux et ne sera pas vrai) |
↕Subalterne↕ | Contradictoire | ↕Subalterne↕ |
possible (est vrai ou sera vrai) | ←Subcontraire→ | non-nécessaire (est faux ou sera faux) |
- en logique épistémique, on a également pu se demander, à l'instar de Pascal Engel [3], si l'on peut concevoir un carré épistémique.
Le logicien Robert Blanché a proposé un hexagone logique dans Structures intellectuelles en 1966. Celui-ci est composé de six postes, les A E I O du carré logique augmentés de Y et U. Le poste Y est particulièrement précieux, car il représente le référent des particulières naturelles « Certains hommes sont blancs » et « Certains hommes ne sont pas blancs » qui notoirement contiennent plus d'information que les particulières logiques I et O.
[modifier] Références
- ↑ Roger Caratini, Introduction à la philosophie, L'Archipel (2000), p.407
- ↑ The Development of logic, Oxford, Clarendon Press, 1962, p. 125. Reproduit par Jules Vuillemin dans Nécessité ou contingence, Paris, Minuit, 1984, p. 78, note 33.
- ↑ « À quoi ressemblerait le carré logique épistémique ? », The Square of Opposition, International Congress, Montreux, 2 juin 2007.
[modifier] Voir aussi
- Syllogisme
- Idéographie
- Carré sémiotique
- Logique : la théorie formelle des syllogismes, Marcel Crabbé
[modifier] Bibliographie
- Jean-François Monteil, Du nouveau sur Aristote, L'Enseignement philosophique, 2003.