Canton de Bouchain
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Canton de Bouchain | |
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Région | Nord-Pas-de-Calais |
Département | Nord |
Arrondissement | Valenciennes |
Communes | 14 |
Code cantonal | 5911 |
Chef-lieu | Bouchain |
Conseiller général Mandat en cours |
Albert Despres 2004-2010 |
Population sans doubles comptes |
25 783 hab. (1999) |
Superficie | ha = km² |
Densité | hab./km² |
Le canton de Bouchain est une division administrative française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.
[modifier] Composition
Le canton de Bouchain regroupe les communes suivantes :
- Avesnes-le-Sec
- Bouchain
- Émerchicourt
- Haspres
- Hordain
- Lieu-Saint-Amand
- Lourches
- Marquette-en-Ostrevant
- Mastaing
- Neuville-sur-Escaut
- Noyelles-sur-Selle
- Rœulx
- Wasnes-au-Bac
- Wavrechain-sous-Faulx
[modifier] Histoire
Ancienne cité lacustre voisinant avec le prestigieux camp de César, installée stratégiquement sur les versants de l'Escaut, à sa confluence avec la vallée de la Sensée, la ville de Bouchain (autrefois successivement Bulcinum, Bilcinius, Bolcen, Bochanium, Bouçain, Bouchin, Bouchaing) a été de tout temps un lieu de passage notamment pour les différentes invasions.
De ce fait, l'histoire de la commune est intiment liée à tous les évènements militaires qui se sont succédé dans notre pays, ce depuis les temps les plus reculés.
Suivant une tradition bien établie mais contestée, la fondation de Bouchain, en tant que ville, remonterait à l'an 691 et serait due à Pépin d'Héristal (Herstal), bisaïeul de Charlemagne, Maire du Palais d'Autrasie.
Un diplôme de Charles Le Simple, de l'an 899, confirme bien l'existence de la ville et en attribue la possession à l'abbaye de Saint Amand.
Les châtelains de Valenciennes, cadets des Comtes de ce nom, en firent la capitale de l'Ostrevant, siège d'une châtellenie groupant 76 villages.
L'empereur Henri IV la livra au pillage ; Godefroid, 3e du nom, la vendit à Bauduin IV, Comte de Hainaut dit l'Edifieur, qui ajouta une tour (celle qui subsiste aujourd'hui) au château construit au VIIe siècle et aménagera quelques fossés et murailles crénelées.
Ces fortifications vont évoluer avec les progrès de l'artillerie à feu, la ville haute est considérée comme une véritable citadelle aussi, la voyons-nous, durant l'histoire, maintes fois assiégée, incendiée, occupée par les armées françaises, autrichiennes et danoises.
Cette petite place forte, appelée " la clé des Pays Bas ", acquit sa réputation grâce à son système de défense par inondation commencé au XVe siècle et constamment amélioré au cours des siècles suivants.
Bouchain est une des places fortes du Pré-carré qui s'étend sur 3 pays : la France, la Belgique et les Pays Bas.
Les barrages de Bouchain permettaient d'inonder les vallées de l'Escaut et de la Sensée, d'une parfaite façon en moins d'une semaine et d'interdire efficacement l'accès de la place au Sud et à l'Ouest.
Ce système de défense atteignit la perfection après les travaux de fortifications en ville basse au XIXe siècle.
Les inondations défensives furent à chaque fois sur le point d'être déclenchées lors des principaux sièges de la ville et pour la dernière fois en 1870, mais finalement n'eurent pas à servir.
Par contre, les eaux, retenues derrière les barrages et lâchées rapidement, ont sauvé, à deux reprises, la ville de Valenciennes assiégée en 1656 et 1793.
Louis XI faillit être tué en assiégeant la capitale de l'Ostrevant, François 1er la brûla, Charles Quint la fortifia puissamment. Dès 1532, il fit ceindre la ville haute d'un large et profond fossé, de murailles et courtines avec 4 bastions, le tout couvert par quelques ouvrages détachés. Ceux-ci résisteront jusqu'à leur démantèlement en 1893.
En 1676, les armées de Louis XIV prennent Bouchain. Vauban y modernisera les défenses avec la construction de la poudrière et de la caserne. La tour est à l'apogée de sa puissance militaire.
Durant les dernières années du règne du roi Soleil, la ville connut encore deux sièges. Celui de 1711 imposé par le Duc de Marlborough et, l'année suivante, celui où Villars s'empare définitivement de la place pour compléter la victoire de Denain.
En 1793 et en 1815, les canons ennemis retentirent encore autour des vieux remparts.
Bouchain eut à souffrir de la première guerre mondiale mais plus encore de la seconde déflagration mondiale, en mai 1940, où la quatrième division d'infanterie (45e RI) défendit avec acharnement pendant 6 jours le passage de l'Escaut. La ville fut détruite à 80 %. Hitler et l'état major de l'armée allemande se firent commenter les péripéties de la bataille, une semaine après la fin des combats le 2 juin 1940, du haut de la Tour d'Ostrevant. Ce vestige du donjon du XIIe siècle est aujourd'hui aménagé en musée d'histoire, de folklore et d'archéologie industrielle.
Bouchain, aux armoiries d'argent à une porte crénelée de gueules, a obtenu la croix de guerre 1914-1918 avec palme par citation du 9 janvier 1922 et la croix de guerre 39-45 avec étoile d'argent par citation en date du 11 novembre 1948.
De ce glorieux passé, il reste aujourd'hui: • La Tour d'Ostrevant du XIIe siècle • La Poudrière de 1687 • le Bastion des Forges avec une partie de la courtine du XVIe siècle • Des galeries souterraines - deux salles magnifiques sous la place Timothée Trimm • Le Masque Casmaté du XIXe siècle • Les anciens fossés de fortifications en ville basse • Le Fort Noir et l'Arsenal et • .. la mémoire.
[modifier] Voir aussi
Cantons du Nord | Communes du Nord | Liste des conseillers généraux du Nord