Augustodunum
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Augustodunum est le nom latin de l'ancienne cité d' Autun.
Sommaire |
[modifier] Histoire
La cité d' Augustodunum (Autun) fut fondée durant le règne d'Auguste (27-14 av. J.-C.) : son nom antique signifie « la forteresse d'Auguste » (voir article dun). Elle était destinée à remplacer Bibracte, capitale des Éduens, afin de remercier ce peuple de son alliance ancestrale avec Rome. Auguste avait la volonté de créer en Gaule une grande cité qui montrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc dotée de splendides monuments qui font sa renommée aujourd'hui encore.
La création d'Autun attira les populations environnantes et notamment les habitants de Bibracte, l'oppidum éduen, qui tomba peu à peu dans l'oubli.
Prise par Julius Sacrovir en l'an 21, elle fut le foyer de la révolte de ce Gaulois, qui se tua aux environs. Au IIIe siècle, elle fut assiégée durant sept mois, prise et détruite par l'usurpateur Victorinus en 270 et rebâtie au siècle suivant par Constantin.
[modifier] Monuments
[modifier] L'enceinte et les portes
[modifier] Les remparts
La muraille antique d'Autun (l'une des mieux conservées de la Gaule Romaine) a été conçue sous l'empereur Auguste, fondateur de la cité. L'enceinte honorifique, longue d'environ 6 km, comporte de nombreuses tours. Elle a la forme d'un losange et enclôt une superficie de 200 ha environ. Elle était percée de quatre portes, dont trois subsistent, aux extrémités des deux rues principales qui se coupaient à angle droit (cardo maximus et decumanus maximus). Les portes de Saint-André et d'Arroux constituaient deux des quatre entrées qui permettaient de franchir les murailles de la cité.
[modifier] La porte Saint-André
Dès le Ier siècle, cette porte monumentale fut l’entrée orientale du decumanus maximus, grand axe est-ouest de la cité. Comme toutes les autres portes de la ville, elle était flanquée de deux tours semi-circulaires, dont l'une est encore aujourd'hui conservée et abrite la chapelle Saint-André. Cette porte est haute de 14,50 m et large de 20m[1].
[modifier] La porte d'Arroux
La porte d'Arroux est située à l'extrémité nord de l'axe principal nord-sud de la ville : le cardo maximus. Ses deux tours semi-circulaires encadraient quatre arches : deux pour les chars, où sont visibles les rainures de la herse, et deux pour les piétons. Cette porte présente une hauteur de 17m et une largeur de 19m[2].
[modifier] Le théâtre romain
Le théâtre romain pouvait contenir jusqu'à 20 000 personnes : c'était le plus grand en capacité de la partie occidentale de l'Empire romain. Un canal fut aménagé pour acheminer du bois du Morvan et alimenter les arènes d'Autun lors des naumachies.
L'amphithéâtre, aujourd'hui disparu, était situé à côté du théâtre.
[modifier] Vestiges du cardo
Une courte portion du cardo maximus, traversant la ville selon un axe nord-est/sud-ouest a été dégagée et reste visible.
[modifier] Le temple de Janus
Le temple de Janus date du Ier siècle après J.-C. Ce sanctuaire fut construit de manière typiquement gallo-romaine sous la forme d'un fanum, à la manière des nombreux édifices gaulois en bois qui ont précédé la conquête romaine. Celui-ci est constitué d'une cella (salle de culte), sorte de tour de plan carré, culminant à 24 m et large de 16 m, bien conservée jusqu’à nos jours, mais autrefois couverte. Elle était ceinte au rez-de-chaussée d'une galerie : l'emplacement des poutres destinées à maintenir sa couverture est visible sous les fenêtres du 1er étage.
Ce temple situé à l'extérieur de la cité est sans doute lié à tort au culte du dieu Janus, dans un faubourg à caractère rural, qu'on ne saurait comparer à la ville « officielle », comprise à l’intérieur des remparts.
[modifier] La pierre de Couhard
Ce monument fut sans doute construit au Ier siècle après J.-C.. Seul le blocage intérieur nous est parvenu. Il était recouvert d'un parement régulier formant une pyramide et atteignait environ 33 m. La pierre se dressait dans une des grandes nécropoles de la cité : les cimetières de toutes les villes romaines se situaient toujours en dehors des murailles. La pierre de Couhard dont l'interprétation a donné lieu à de nombreuses controverses, était donc très probablement un monument funéraire : un tombeau recouvrant les restes d'un défunt, ou un cénotaphe, célébrant sa mémoire.