Auguste Dorchain
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Auguste Dorchain, né à Cambrai le 19 mars 1857 et mort à Paris le 8 février 1930, est un écrivain et un poète français.
[modifier] Biographie
Son père était négociant à Elbeuf. En 1865, Auguste Dorchain entre au Lycée impérial de Rouen (futur lycée Corneille). Le proviseur lui dit : « Sois fier, mon petit. Ne sais-tu pas que cette maison est le collège où autrefois Corneille fit ses études ? Le Grand Corneille, oui. Dans les classes où il travailla, tu travailleras, dans les cours où il a joué , tu joueras, et tu prieras le dimanche dans la vieille chapelle où il a prié. » Cette déclaration fit grande impression sur le jeune Dorchain.
En 1870, la famille se réfugie à Gand. En 1871, de retour à Rouen, il a comme professeur François Bouquet, un grand cornélien, auteur d'un ouvrage intitulé Les points obscurs et nouveaux de la vie de Corneille (1888). François Bouquet déclare à ses élèves : « Mes amis, quand vous ne m'aurez plus, vous continuerez, n'est-ce pas, de pratiquer et d'aimer Corneille. Il n'y pas de nourriture plus saine et plus forte. Promettez-moi de vous en souvenir. Et alors, vous qui êtes jeunes, vous ne voudrez pas rester plus longtemps des vauriens. » Auguste Dorchain conservera de ses études une admiration très grande pour Corneille. En 1918, il lui consacrera même une biographie.
Il vient à Paris faire son droit. Mais, attiré par les lettres, il fréquente assidûment le Théâtre de l'Odéon, le Luxembourg, les cercles littéraires. Il envoie ses vers à La Plume, La Nouvelle Revue, L'Artiste. Tous ses vers sont acceptés. Il est remarqué par Sully Prudhomme et devient son disciple préféré ; il est également encouragé par François Coppée. En 1881, son premier recueil de poésies, La Jeunesse pensive, obtient un grand succès et l'ouvrage est couronné par l'Académie française. Paul Porel, directeur de l'Odéon lui commande alors un poème pour le centenaire de ce théâtre. Par la suite, il écrit, sur commande, des « à propos » pour les théâtres.
En 1894, il publie un recueil de poésies, Vers la lumière, qui lui vaut une récompense de l'Académie française et la Légion d'honneur.
Auguste Dorchain fut aussi l'ami de l'organiste Charles-Marie Widor, avec lequel il a écrit plusieurs œuvres.
En 1930, il meurt des suites d'un accident de voiture. De très nombreuses personnalités assistèrent à son enterrement, parmi lesquelles Paul Doumer, Paul Bourget, Fernand Gregh, Claude Farrère, Paul Fort, Rosny Aîné.
Une rue dans le 15e arrondissement de Paris porte son nom.
[modifier] Ouvrages
- La Jeunesse pensive, préface de Sully Prudhomme (1881)
- Alexandre Dumas, à propos en vers (1882)
- Conte d'Avril, comédie en vers en 4 actes (1885)
- L'Odéon et la Jeunesse, à propos en vers (1893)
- Vers la lumière (1894)
- Rose d'automne, comédie en vers (1895)
- Maître Ambres, drame lyrique avec François Coppée (1896)
- Stances à Sainte-Beuve (1898)
- Ode à Michelet (1898)
- Un chant pour Léo Delibes (1899)
- Les Danses françaises, lues pour l'exposition universelle de 1900 (1900)
- Pour l'amour, drame en quatre actes et en vers (1901)
- L'Art des vers (1905)
- Pierre Corneille (1918)