Audiovisuel au Maroc
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Les émissions de la radio et de la télévision couvrent actuellement la plupart des régions du Royaume et dépassent le cadre du territoire national vers différentes régions de par le monde.
Le parc des récepteurs radio et télévision s'est développé pour atteindre le pourcentage d'un poste radio pour trois citoyens et d'un poste téléviseur pour six, sans oublier l'engouement pour les antennes paraboliques, particulièrement depuis la promulgation de la loi régissant leur utilisation.
Le secteur de l'audiovisuel s'est également distingué par l'émission quotidienne à travers le satellite "Eutelsat", des programmes de la R.T.M, permettant ainsi à des dizaines de millions de téléspectateurs dans différents continents de suivre les programmes de la première chaîne de télévision.
Conformément à sa vocation de pays ouvert, le Maroc a favorisé l'éclosion d'initiatives privées dans le domaine de l'audiovisuel .
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[modifier] RTM
[modifier] Historique
- Avril 1928 : Création du service Radio-Maroc au sein de l'Office Chérifien des Postes, Téléphone et Télégraphe.
- Décembre 1937 : Institution d'un conseil de Radio-Maroc et d'un comité consultatif de radiodiffusion en langue arabe.
- Février 1947 : Autonomie financière et capacité juridique au service de la radio au sein de l'OCPTT.
- Juin 1956 : Institution de la commission consultative des émissions arabes de la Radiodiffusion marocaine.
- Juillet 1961 : Rattachement du service de la Radiodiffusion au Ministère de l'Information, des Beaux-Arts et du Tourisme, en lui attribuant le nom de la RTM, avec capacité juridique et autonomie financière.
- Octobre 1966 : Promotion de la Radiodiffusion marocaine en un établissement public, doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière.
- Janvier 1968 : La RTM redevient administration publique avec un budget annexe.
- Décembre 1978 : La RTM devient partie intégrante de l'Administration centrale du Ministère de l'Information (actuellement Ministère de la Communication).
- Juin 1994 : Un décret redéfinit la mission de la RTM, ses attributions et réorganise sa structure.
[modifier] Édifier un réseau national de Diffusion des programmes de proximité
Le Maroc fut le pionnier dans le domaine de l'audiovisuel. Déjà dans les années 50, il avait connu une première expérience entreprise par la société française "TELMA" qui voyait en la communauté européenne au Maroc un public potentiel. En 1951, l'autorisation d'exploitation et de diffusion fut cédée à la "TELMA" qui ne commença à émettre qu'en 1954. Ce fut une expérience éphémère qui ne durera que quelques mois. La dite société dut s'arrêter, non à la suite d'un échec commercial mais compte tenu des évènements politiques générés par le mouvement nationaliste qui secouait le pays.
La chaîne publique marocaine devait débuter au lendemain de l'indépendance le 3 mars 1962, émettant en noir et blanc. La couleur (Secam b) ne fut introduite qu'en 1972.
Le statut de la TVM est passé successivement du régime de la capacité juridique et de l'autonomie financière à celui de l'établissement public, puis à son intégration à l'administration centrale du Ministère de la Communication, avec un budget annexe.
Sur le plan des moyens, la TVM assure l'équilibre de son budget grâce à une subvention de l'État, en plus d'une redevance en forme de contribution indexée sur la consommation d'énergie des foyers, de l'excédent des recettes du Service Autonome de Publicité (SAP), ainsi que des recettes diverses et accidentelles résultant des revenus de ses prestations de services.
Le Ministère de la Communication a mis à la disposition de la TVM pour les années 1995 et 1996 une enveloppe de prés de 13 millions de DHS.
Le budget de fonctionnement de cet organisation a connu une augmentation appréciable en 1996 pour atteindre 598 millions de DHS pour l'année budgétaire 1996-1997.
[modifier] Attributions de la SNRT
La Radiodiffusion Télévision marocaine est une administration publique placée sous la tutelle du Ministère de la Communication.
Elle a pour mission d'assurer le service public de radiodiffusion dans le cadre du monopole de l'État en matière de télécommunications conformément aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur.
À cet effet, elle est chargée :
- De réaliser la couverture des activités politiques, économiques et sociales.
- D'élaborer et de mettre en œuvre tout programme d'action et toute production audiovisuelle en matière de radio et de télévision.
- De mener toute étude au sondage visant à l'amélioration qualitative de la radio et de la télévision à l'échelle régionale, nationale et internationale.
- D'assurer l'orientation et la coordination de l'action des services extérieurs de la RTM.
- D'encourager la production nationale de programmes artistiques et éducatifs.
- De contribuer à la promotion des arts et de la culture par les programmes de la radio et de la télévision.
- De produire et de co-produire des œuvres et des documents audiovisuels, de les commercialiser et de les diffuser sur les antennes et par tout autre moyen audiovisuel, tant au Maroc qu'à l'étranger, pour contribuer au rayonnement de la culture et de la civilisation marocaines.
- De conclure toute convention pour la production ou l'échange de programmes avec des administrations ou organismes intéressés, aux fins de les diffuser par tout moyen audiovisuel à l'intérieur ou à l'extérieur du royaume.
- De diffuser ses programmes par tout procédé de télécommunications, en vue de satisfaire les besoins d'éducation, d'information, de culture et de divertissement du public.
- Des diffuser des annonces ou des programmes de publicité sous toute forme.
- D'organiser, constituer ou faire constituer, entretenir, modifier et exploiter le réseau national de diffusion de la radio et de la télévision.
- D'élaborer les plans de développement à moyen et long termes de la RTM.
- D'assurer la formation continue et le perfectionnement du personnel de la RTM aux métiers de l'audiovisuel.
- D'entreprendre en matière de coopération et d'échanges, toute action à même de contribuer au renforcement de l'image du Maroc et à la diffusion de sa culture dans le monde.
- D'assurer la représentation du royaume au sein de tous les organismes professionnels de la radio et de la télévision, régionaux, nationaux et internationaux, en collaboration avec les autorités gouvernementales chargées des affaires étrangères, de la coopération des postes et télécommunications.
[modifier] Ressources de la RTM
La Radiodiffusion télévision marocaine dispose d'un budget annexe dont l'équipement est assuré par une subvention de l'État accordée par les finances en plus d'une redevance sous forme de contribution indexée sur la consommation d'énergie des foyers alimentés par la basse tension et de l'excédent des recettes du service autonome de publicité, ainsi que le produit des recettes diverses résultant des revenus des prestations de service.
La subvention de l'État est évaluée, au titre de 97-98 à 120,5 millions de DHS.
La mise en place d'un fonds de promotion du Paysage Audiovisuel National dans le cadre de la loi des Finances en remplacement de la contribution en faveur de la RTM, est de nature à renforcer davantage les moyens mis à la disposition de cet organisme pour assurer cette impérative adéquation entre les exigences de la mission de service public et la satisfaction de l'audience la plus large à travers une couverture totale du territoire.
L'enveloppe budgétaire allouée à la production a été multipliée par 3 pour l'année budgétaire 97-98, passant de 4,7 MDH à 16,7 MDH en 98-99.
Disposant de 4 studios (2 à Rabat et 2 à (Casablanca), la TVM couvre les 2/3 du territoire marocain estimé à 718.000 km² avec un réseau hertzien de 15.042 Km et ses 64 relais raccordés au réseau de l'Eurovision, Maghrébvision et à la station terrienne de télécommunications de Shoul. Depuis le 3 mars 1993, les programmes de la TVM sont transmis par le satellite européen "Eutelsat2F3". À partir de cette date les programmes de la TVM sont suivis avec intérêt par la communauté marocaine à l'étranger.
Les objectifs de la transmission de la RTM par satellite sont de deux sortes : répondre aux désirs des émigrés et présenter à l'opinion internationale l'image du Maroc moderne.
La classification des programmes de la TVM permet de noter que le caractère primordial de l'information demeure un élément central et privilégié dans la grille.
En mars 1993, la TVM a entamé son passage au numérique pour ses activités de production. L'équipement de la TVM a été renforcé et ce par l'acquisition de 5 nouvelles caméras numériques mises à la disposition du Service de reportages, d'une unité numérisée et de 3 unités postproduction avec clavier électronique dont une à Rabat et deux à Casablanca.
Pour que la Télévision puisse concurrencer les autres chaînes privées, une refonte sera élaborée. Ainsi la RTM sera transformée en véritable holding multiservice, la télévision, la radio, le réseau de télédiffusion, une régie publicitaire etc., tout sera filialisé et transformé en structure dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière et de gestion.
[modifier] Effectifs de la RTM
La Radiodiffusion télévision marocaine s'assure la collaboration de 2356 fonctionnaires et intervenants dans les domaines des programmes et de la production.
[modifier] Organisation de l'administration de la RTM
La RTM est administrée par un directeur général. Elle comprend :
- La Direction de la radio.
- La Direction de la télévision.
- La Direction de la télédiffusion.
- La Direction des ressources humaines et des affaires générales.
- La Division de la coopération et des relations extérieures.
- Les Services extérieurs constitués de stations régionales.
La réforme concernera également l'aspect ressources humaines, une restructuration qui s'appuie sur :
- Requalification de formation et de formation continue.
- Nouveau régime indemnitaire et grille des salaires motivantes.
- Plan de redéploiement et mesures d'accompagnements sans oublier la mise à niveau technique pour réussir le nouveau projet.
[modifier] 2M
Dés sa création, 2M a présenté une expérience unique en son genre qui a permis d'engranger de nombreux acquis. En 1988, la société SOREAD a signé avec l'État un contrat de concession l'autorisant à programmer et à diffuser des émissions de télévision sur l'ensemble du territoire national. Il s'agit d'une concession de service public et, en tant que telle, elle comporte des obligations pour le concessionnaire (SOREAD) et pour l'obligeant (l'État).
La première chaîne privée et commerciale au Maroc (mais aussi en Afrique et dans le monde arabe) démarra le 4 mars 1989, à la suite de la signature d'une convention d'exploitation et d'un cahier des charges en 1988 entre l'État marocain et la SOREAD. Elle diffusait des émissions en crypté avec deux plages en clair. Comme toutes les chaînes à péage, elle se veut élitiste. Une première sélection du public s'effectue par le portefeuille via l'abonnement mensuel. 2M était gérée par l'ONA (Omnium Nord Africain) premier groupe industriel privé d'Afrique en association avec la chaîne française TF1, la SOFIRAD, le groupe canadien VIDEORONet les institutionnels marocains.
Émettant de Aïn Sebaa, (Casablanca), la deuxième chaîne de télévision marocaine s'était fixée comme objectif d'atteindre en 1994 les 250.000 abonnés. À son lancement, la chaîne a suscité un véritable engouement.
2M a évolué en effet dans un environnement culturel complexe. La chaîne a souffert du développement du piratage, et de la concurrence déloyale. En 5 années d'existence, 2M a considérablement évolué. Elle n'est plus la chaîne thématique à vocation internationale conçue au départ, mais une chaîne généraliste, de proximité, afin d'exprimer de manière encore plus évidente sa différence, sa spécificité face aux autres sources d'images.
Après sept ans de fonctionnement, l'actionnaire principal de la SOREAD, l'ONA, s'est retiré de la gestion de la chaîne qui connaissait des difficultés financières. L'État, signataire de la concession a repris le contrôle de 2M le 19 juin 1996 avec une participation de 68% dans le capital. Le redressement financier de la société gestionnaire de la chaîne est en cours à travers le concours du fonds pour la Promotion Audiovisuelle nationale, la dynamisation du marché publicitaire et la commercialisation de produits cryptés accessoires.
[modifier] Al Maghribiya
ALMAGHRIBYA, comme son nom l'indique, assure une diffusion dominée par la production nationale. Dans une première phase, cette affirmation se traduit par la confection d'une grille des programmes construits, à partir des meilleurs programmes de la Télévision Marocaine et 2M.
La grille d'ALMAGHRIBYA n'est pas un assemblage des programmes des deux chaînes, elle est la résultante d'un positionnement éditorial défini pour répondre à la particularité et aux objectifs de cette chaîne.
[modifier] Objectif
[modifier] Atteindre la compétitivité au niveau national et international
Le passage à la diffusion en clair des programmes de 2M, dès le 10 janvier 1997, constitue un évènement important à tous égards. Son repositionnement s'est appuyé sur trois concepts: le divertissement (cinéma, fiction, feuilletons), la proximité (émissions d'information, débats...) et la curiosité ainsi que la connaissance (documentaires et magasines). Cette chaîne, désormais reçue par prés de 70% de la population, enrichit considérablement le Champ Audiovisuel Marocain et contribue davantage à l'ouverture du Maroc sur le monde.
La nouvelle décision politique vise à préciser la place de 2M dans cette configuration de service public :
- Définir clairement sa mission et son positionnement dans cette configuration de service public.
- Élaborer un cahier des charges dans une logique de complémentarité et d'efficacité.
- Arrêter les sources de financement.
[modifier] Développement du secteur public et diversification de l'offre
En plus, le plan d'action, prévoit la création de chaînes et radio thématiques. En somme, la proximité est le maître mot concernant la mise à niveau du secteur de l'audiovisuel.
[modifier] Radios marocaines
[modifier] Des équipements nouveaux d'émissions et de diffusion
La Radio Marocaine diffuse 93 heures par jour de programmes à partir de la station centrale de Rabat et des 9 stations régionales (Tanger, Tétouan, Oujda, Laâyoune et Dakhla).
Les stations régionales émettent sur le ondes locales (4 heures environ par jour) et relayent la station Centrale à tour de rôle (3 heures par semaine).
La radio marocaine, qui couvre la presque totalité du pays, touche 95% de la population pour ce qui est des ondes longues, 84% pour ce qui est des ondes moyennes et 48% pour la modulation de fréquence (FM).
A partir du 3 mars 1993, grâce au satellite européen "Eutelsat", la radio marocaine est entrée dans l'ère de la diffusion par satellite. A l'instar des autres stations, la radio marocaine se met à l'ère des nouvelles techniques radiophoniques numériques de diffusion et d'enregistrement des programmes et de musiques (système et traitement et d'exploitation digital informatisé).
La radio marocaine est équipée de 25 studios dont 7 installés à la station centrale de Rabat. Cette infrastructure lui permet d'assurer une production annuelle de 34.675 heures de programmes. 64,20% de cette production est diffusée en direct tandis que 35,80% l'est en différé.
[modifier] Répondre aux attentes des auditeurs
La radio marocaine produit une panoplie de programmes à caractère varié allant du culturel au divertissement. Elle consacre aussi une place de choix à la musique, tous styles confondus (classiques, jazz, variétés, chansonniers), sans oublier les documentations, les débats thématiques et les grandes retransmissions sportives et artistiques.
Les informations politiques, culturelles et sportives ainsi que des émissions variées en arabe, en espagnol, en anglais et en dialectes, constituent la matière exploitée et traitée quotidiennement par un staff de plus de 92 journalistes, 66 producteurs et 75 techniciens (dont 9 ingénieurs).
[modifier] Des programmes en plusieurs langues
La chaîne Internationale émet 19 heures sur 24, 16 heures 30 en langue arabe, 1 heure 30 en langue française, 1 heure en espagnol et 1 heure 30 en langue anglaise.
Les émissions sont à 90% présentées en direct, le reste en différé. Ces émissions sont à caractère musical et de divertissement (50%), culturel, sportif, social, économique, médical et didactique (50%). Depuis quelques années maintenant, des programmes de langues jusque là dialectales comme le berbère, commencent à faire surface à travers différents programmes. C'est encore très inférieurs par rapport à l'espace laissé à la langue française qui n'est pourtant que la troisième langue parlé avec le berbère.
[modifier] Les médias marocains et l'ouverture sur la Méditerranée
Médi 1 est née en 1980 de la volonté commune marocaine et française groupant des partenaires parmi la les banques et les grandes entreprises des deux bords. Radio Méditerranée International est une société commerciale, personne morale de droit privé sous forme d'association en participation. La partie française est représentée par la SOFIRAD (Société Française de Financement de Radiodiffusion) chargée de la gestion des participations de l'État Français dans les postes français de radio télévision en France et à l'étranger. Les partenaires marocains détiennent la majorité des participations à hauteur de 51% du capital, ce qui confère à la société "RMI" la nationalité marocaine.
Le budget de Médi 1 est alimenté en grande partie par les rémunérations provenant des annonceurs auxquels elle fournit des prestations en émettant leurs messages publicitaires quelque soit leur mode de diffusion.
RMI diffuse principalement à partir de son émetteur de Nador en ondes longues et en ondes courtes, mais également en modulation de fréquence et par satellite (situé à Casablanca, alimenté par faisceau depuis les studios de la Radio). Elle couvre, ainsi l'ensemble de la région Ouest du bassin méditerranéen (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, ainsi qu'une partie de la Libye) et peut être reçue en Espagne, en France et en Italie.
Son audience au Maghreb est comprise entre 22 et 23 millions d'auditeurs. Elle dépasse le seuil de 25 millions en période de vacances.
Un cahier des charges fixe les principes qui fondent sa mission tels la promotion de la presse parlée et le relèvement du niveau culturel des auditeurs.
C'est une radio généraliste bilingue (français-arabe) d'information et de divertissement. Elle produit et émet chaque jour à partir de ses studios de Tanger 20 heures de programmes (de 5h à 1 heure GMT). À côté des nombreux rendez-vous d'information, le programme de Médi 1 est composé d'émissions de service d'animation.