Aryballe
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L'aryballe (grec ancien:αρυβάλλος, aryballos, la racine de ce mot est αρυω qui signifie :"puiser") est un vase grec antique utilisé pour stocker de l'huile parfumée destinée aux soins du corps. Les aryballes sont très fréquemment utilisés comme réservoir d'huiles par les athlètes.
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[modifier] Contexte historique
L'apparition de l'aryballe semble se situer deux siècles après celle de l'œnochoé, dont il reprend la forme, c’est-à-dire dans la période proto-corinthienne aux alentours de 700 av. J.-C. Les premiers exemplaires connus ont une forme sphérique et leur décoration ocre et beige, souvent assez simpliste par rapport aux autres poteries, permet de les attribuer à la ville de Corinthe. Ce genre de céramique se propagera ensuite dans toute la grande grèce et perdurera jusqu’à la fin de l'époque hellénistique. Son style évolura et il gagnera ainsi un base plate, une forme plus élancée et quelques fois une seconde anse. La peinture sur aryballe passera elle aussi de l'Époque archaïque à l'époque hellénistique en traversant les figures rouges et noires. On trouve également des aryballes dans les Andes, à partir de la culture Inca.
[modifier] Formes
Dans la littérature l'aryballe est souvent confondu (parfois par les anciens eux-mêmes) avec des vases de formes très proches tels que le lécythe ou l'alabastre. De taille souvent comprise entre 6 et 20cm l'aryballe a la forme d'une bourse avec une base large mais ressérée par rapport à la panse. Comme tous les récipients à huile il a un col assez long et resséré qui se termine avec des lèvres plates et élargies. Une fine anse verticale est fixée entre ces lèvres et la panse. On peut raisonablement penser que de tels vases pouvaient être liés par une corde à la taille de leur propriétaire.
[modifier] Utilisation
Les utilisations de ces vases nous sont connus par un texte de Pollux[1] et par diverses peintures retrouvées sur d'autres vases contemporains. L'utilisation de ces vases semble donc être principalement le transport d'huiles (peut-être parfumées) par les athlètes pour s'oindre la peau. L'aryballe pouvait aussi servir, plus classiquement, de récipient à huile destinées à des cérémonies ou quelquefois à des rites funéraires bien que dans ce cas le lécythe semble s'imposer.
[modifier] Note
- ↑ Pollux, Scéne des chevaliers d'Aristophane, VII,166;X,63.
[modifier] Bibliographie
- Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio,(entrée :"Aryballos"), Hachette, Paris, 1877