Artois
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L'Artois est une province historique de la France de l'Ancien Régime, ayant pour capitale Arras, et qui forme aujourd'hui la plus grande partie du Pas-de-Calais. Les habitants de l'Artois sont des Artésiens.
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[modifier] Histoire
Les contours de l'Artois ont varié au cours des siècles, en fonction des aléas de l'histoire et des rattachements ou séparations d'avec les comtés voisins, comté de Boulogne, comté de Flandre, etc.
L'Artois correspond à peu près au pays de la tribu gauloise, sans doute d'origine germanique, des Atrebates, dont la capitale Nemetocenna est devenue Arras. Compris par les Romains dans la province romaine de Belgique, ce pays fut conquis au Ve siècle par les Francs et donné en 863 par Charles le Chauve à Judith, sa fille, qui épousa Baudouin Bras de Fer, comte de Flandre.
Après avoir été longtemps possédé par les comtes de Flandre, sous la suzeraineté de la France, il fut réuni à la couronne par Philippe-Auguste en 1180, et donné en 1237, avec titre de comté, par Saint Louis à Robert, son frère puîné : voir Comté d'Artois.
Après avoir relevé des ducs de Bourgogne, l'Artois passa par héritage aux Habsbourg d'Espagne et fut re-rattaché définitivement à la France après la guerre de Trente Ans, le 7 novembre 1659 aux termes du traité des Pyrénées.
[modifier] Artois actuel
Dans son sens moderne, l'Artois correspond au territoire défini par les différents pôles de l'université du même nom, créée en 1992 dont le siège est situé à Arras :
- Arras (sciences humaines, arts, lettres et langues, sciences économiques et gestion),
- Béthune (sciences appliquées, ingénierie et technologie),
- Douai (Droit et science politique),
- Lens (science, technologie et tertiaire),
- Liévin (STAPS: sciences et techniques des activités physiques et sportives).
Le 1er janvier 2008, l'IUFM Nord-Pas-de-Calais devient une école interne de l'université d'Artois. Il comporte plusieurs sites : Villeneuve-d'Ascq, Lille, Douai, Arras, Valenciennes, Outreau. Le siège de l'école interne est à Villeneuve-d'Ascq. C'est le second IUFM de France en terme d'effectifs.
Pendant plus d'un siècle, la vie en Artois a été tournée vers l'exploitation du charbon. Il en reste des terrils, des chevalets de mines et des musées.
[modifier] Les Boyaux rouges
C'est ainsi que l'on surnomme les habitants du Pas-de-Calais ou, plus précisément, de l'Artois.
L'origine du sobriquet Boyaux rouges est inconnue. Les trois explications les plus courantes sont en rapport avec les histoires suivantes :
- Les soldats artésiens portaient une ceinture de toile rouge. Le surnom leur aurait été donné par les Picards à partir du XVIe siècle. D'autres disent que c'étaient les saisonniers des moissons qui portaient cette ceinture rouge ;
- Les Artésiens auraient eu le tempérament bouillant ;
- L'Artois est revenue en 1659 à la couronne de France. Elle a conservé ses privilèges et a ainsi échappé à l'impôt impopulaire de la gabelle, l'impôt sur le sel. Le sel n'étant donc pas cher en Artois, sa consommation y était plus abondante que chez les voisins picards. Jaloux de ce privilège, ils disaient : « I minge't tellemint d'sé qu'i'n n'ont leu boyaux rouches comme un'n crête ed'dindon » (Ils consomment tant de sel que leurs boyaux sont rouges comme une crête de dindon).
[modifier] Voir aussi
- Comté d'Artois
- Liste des comtes d'Artois
- Arrondissement d'Arras
- Anciennes provinces de France
- Liste des duchés et comtés français
- Bruay-en-Artois et Vitry-en-Artois
- Ch'ti
- Picard
[modifier] Liens externes
- (en) Gouverneurs de l’Artois
- université
- histoire de l'exploitation du charbon
- ancienne sucrerie de Savy-Berlette