Anjar
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Anjar (ar) عنجر |
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Ruines de Anjar |
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Pays | Liban | |
Gouvernorat | Bekaa | |
District | Zahlé | |
Latitude | 33° 43’ 57 N | |
Longitude | 35° 56’ 03 E | |
Population | (approx) 2 500 hab. | |
Superficie | 20 km² | |
Densité | 125 hab./km² | |
Localisation |
`Anjar[1] est une ville du Liban dans la plaine de la Bekaa, à peu près à mi-chemin sur la route de Beyrouth à Damas. Sa population est estimée à environ 2 500 habitants et elle est essentiellement arménienne.
Le site est actuellement identifié à Chalcis sub Libanum ou Chalcis de Cœlé-Syrie, mais sans preuve formelle. Majdel `Anjar[2] à quelques km au Sud-ouest d’`Anjar où se trouvent les ruines d’un temple romain[3] et qui a été le site d’une bataille pour l’indépendance du Liban dans l’empire ottoman en 1618 est aussi un emplacement proposé pour le site de Chacis.
`Anjar fut l'exemple d'un centre de commerce à l'intérieur des terres : elle est située à l'intersection de deux routes importantes celle menant de Beyrouth à Damas dans le sens Ouest-Est et la route Nord-Sud traversant toute la Bekaa et menant d'Homs vers Baalbek puis le sud du Liban.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Vers la fin du Ier siècle av. J.-C., à la faveur des désordres qui ont marqué la fin des Séleucides, les Arabes Ituréens occupèrent la Bekaa et le Nord du Liban et fondèrent un vaste royaume dont la capitale politique était Chalcis et la capitale religieuse Héliopolis-Baalbek. Ces Ituréens tentèrent d'étendre leur pouvoir sur tout le versant occidental du Liban.
Lorsque Pompée, vers 64/63, s'empare de la région, il réorganise l'administration de la région, un certain nombre de cités sont retirées de la principauté ituréenne.
En 1618, les changements à la tête de l'empire Ottoman permettent le retour triomphal de Fakhr ad-Dîn alors en exil en Toscane. Il reconquiert progressivement ses territoires et reprend tout le Liban même au-delà des frontières de montagnes. En 1623, le vizir ottoman de Damas, Kara Mustafa Pacha attaque Fakhr ad-Dîn. L'affrontement à lieu à `Anjar et malgré des force en quantité inférieure, Fakhr ad-Dîn l'emporte renforçant sa position au Liban. Il en profita pour étendre son pouvoir jusqu'à Gaza au sud et Alep au Nord. L'année suivante le Sultan Murad IV reconnaîtra son autorité sur ce territoire. Dix ans plus tard le même Murad IV fera arrêter et exécuter Fakhr ad-Dîn.
[modifier] Histoire récente
Anjar a été le QG des services de renseignements syriens au Liban et a été un centre illégal de tri et de détention, contrôlé par services secrets syriens.
Suite à la découverte d'un charnier, la Syrie a été montrée du doigt. Une enquête a été réalisée et on a conclu que c'était un cimetière ottoman. Le corps le plus ancien date de 50 ans.
[modifier] Le site d'`Anjar
`Anjar est l'unique site du Liban datant de l'époque omeyyade. `Anjar n'a été découverte par les archéologues qu'à la fin des années 1940.`Anjar diffère des autres sites archéologiques du Liban qui peuvent parfois se prévaloir d'une histoire ininterrompue depuis leur fondation à nos jours. `Anjar paraît n'avoir vécu que quelques décennies au début du VIIe siècle de notre ère. `Anjar conserve toutefois son mystère : est-elle construite sur l'emplacement de la ville antique Chalcis ?
De plan rectangulaire, sur le modèle de la ville ou du camp romain sur un rectangle de 370 m sur 310 m. La ville est entourée d'un mur de sept mètres de hauteur et de deux mètres d'épaisseur, cantonné de trente-six tours et de quatre tours d'angle circulaires. Cette enceinte est construite de pierres calcaires formant les parements intérieur et extérieur, comblés d'un remplissage de pierres brutes, de cailloux et de mortier.
Les deux voies principales, ornée des colonnades, se coupent sous un tétrapyle comme à Palmyre ou à Apamée. La ville a toutes les apparences d'une ville romaine et cela bien qu'elle soit l'œuvre du calife Omeyyade Al-Walid Ier. Le mystère de cette cité est qu'elle n'a vécu que quelles décennies. Les archéologues ont réussi à redonner vie à cette belle résidence dans les années 1950.
[modifier] Principaux monuments
- Le Grand Palais qui fut le premier monument découvert en 1949 dont un mur et les principales arcades ont été reconstruites.
- La Mosquée mesurant 45 m sur 32 m située au Nord du palais, dispose de deux entrées publiques et d'une entrée privée pour le calife.
- Le Petit Palais recouvert par de riches motifs dans la pure tradition gréco-romaine. Ce monument a gardé son état original.
- Les Thermes construites sur le modèle romain.
[modifier] Autres points d'intérêt
La source[4] qui donne son nom à la ville se situe juste à l'écart des ruines et constitue un agréable emplacement pour le piquenique. Les fouilles ne font que commencer sur ce site et un certain nombre d'éléments suggèrent la présence de constructions grecques et romaines : peut-être l'ancienne Chalcis[5] mais ce site est peut-être aussi celui de l’ancienne Zobah[6]. Zobah était la capitale d'un royaume araméen jusqu’au Ier siècle av. J.-C.. Ce royaume s'est parfois étendu jusqu'à l'Euphrate vers l'Est et jusqu'à la rivière Yarmûk vers le Sud. Là encore l'identification de Zobah avec Chalcis/`Anjar n'est pas prouvée.
Enfin il y a le lieu appelé Karak[7] Nuh[8] qui, sur l'emplacement d'un ancien lac et selon la légende locale, serait l'endroit où se serait échouée l'arche de Noé, et où l'on trouve la tombe de Noé.
[modifier] Notes
- ↑ arabe : ʿanjar, عنجر, venant de : ʿayn jār, عين جرا, source jaillissante, à cause le la source qui alimentait en eau la cité.
arménien : Անճար - ↑ arabe : majdl ʿanjar, مجدل عنجر, Champ de bataille d’`Anjar ?
- ↑ Temple romain :
- ↑ La source :
- ↑ (en) Spotlight on Anjar
- ↑ Hamath-zobah ou Zobah, pour la différencier de Hamath (Hama) citée dans la Bible à de multiples reprises : 1 S 14:47, 2 S 8:3, 2 S 10:6, 2 S 10:8, 1 R 11:23, 1 Ch 18:5, 1 Ch 18:9
- ↑ Un quartier au Nord-Est de Zahleh se nomme Karak
- ↑ arabe : nūḥ, نوح, Noé