André Frédérique
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André Frédérique (né le 27 février 1915 à Nanterre - décédé le 17 mai 1957) est un poète français, adepte de l'humour noir.
Il était le fils unique d'un commissaire de police, qu'il détestait viscéralement (un personnage de père monstrueusement autoritaire revient sans cesse dans ses textes). Il entreprit des études de pharmacien, fut successivement propriétaire de deux pharmacies, qui firent faillite.
En dehors de cette profession il fréquentait une certaine bohème du Paris d'après-guerre, dont des comédiens comme Jean Carmet, les Branquignols. C'est en leur compagnie, et en celle de son alter ego Géo Lhoir, autre pharmacien, qu'il cultivait l'obsession de son existence : le gag.
Il travaillait également pour le Club d'Essai de la radio, tenait une rubrique dans Paris-Match, et écrivait. Son principal livre anthume, Histoires blanches, fut remarqué par Raymond Queneau et publié en 1945 par Gallimard.
André Frédérique se suicida à l'âge de 42 ans : son humour noir cachait un désespoir métaphysique.
Sa poésie est proche de celle de Henri Michaux, avec une approche plus « cabaret », moins lettrée, le personnage lui-même faisant plutôt penser à Jarry.
[modifier] Œuvres
- 1945 : Ana, Éd. Plaisir du prince, repris dans Histoires blanches
- 1946 : Histoires blanches, Gallimard, rééd. Cherche-Midi ISBN 2749100836
- 1947 : Aigremorts, Guy Lévis-Mano, repris dans Poésie sournoise
- 1957 : Poésie sournoise, Seghers
- 1992 : Claude Daubercies : André Frédérique ou l'art de la fugue (introduction biographique avec un choix de textes et des inédits), Cherche-Midi ISBN 2862742589
- 1995 : La Grande Fugue (roman inachevé) suivie du Dictionnaire du second degré, Le Cherche-Midi ISBN 2862743925