Amblie
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Amblie | |
Pays | France |
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Région | Basse-Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Canton | Creully |
Code Insee | 14008 |
Code postal | 14480 |
Maire Mandat en cours |
Jean Pierre Lavisse 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Orival |
Latitude Longitude |
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Altitude | 2 m (mini) – 53 m (maxi) |
Superficie | 5,82 km² |
Population sans doubles comptes |
292 hab. (1999) |
Densité | 50 hab./km² |
Amblie est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie et à l'extrémité Nord-Est du Bessin.
[1]Cadastre des communes du Calvados
Sommaire |
[modifier] Géographie
Amblie se trouve à 5 km des plages du débarquement, à mi-chemin entre Bayeux (18 Km) et Caen (18 Km) et à 15 mn de Ouistreham, « la porte vers l'Angleterre ». Située au beau milieu de deux vallées, la Thue et la Seulles, non loin de la plaine de Caen, elle a beaucoup de charme.
Ses plaines alluviales (prés et marais), ses légers côteaux, et sa plaine agricole, lui confèrent une riche production agricole.
[modifier] Histoire
L'origine du nom peut être du latin Amblia, dérivé de Ambo Amnes, « les deux rivères ». Les origines de ce petit village, situé sur la route des moulins, sont incertaines. Le présence de l'homme y est cependant ancienne, comme en témoignent des traces humaines remontant à l'Antiquité. Durant plusieurs siècles, le territoire est attaché à la noblesse française à travers deux familles, dont sont issus notamment Achard de Bonvouloir et le comte du Buisson de Courson. L'activité textile est développée au XIXe siècle, employant en majorité des femmes. Des moulins à eau établis au bord de la Thue, qui fonctionnent encore jusqu'en 1945, traitent ainsi les fils textiles mais également le grain. Le village, comme tant d'autres, subit de plein fouet la dépopulation dès le début du XXe siècle. Après la Première Guerre mondiale, des paysans belges s'installent sur le territoire. Épargnée pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que très proche des plages du débarquement, la ville apporte son aide à Caen accueillant dans un centre de réfugiés et de blessés des milliers de sinistrés. Intégrée dans la sphère d'influence caennaise, la commune subit une fois encore l'exode rural vers la grande ville.
Pourquoi les moines de Fécamp possédaient un fief à Amblie ?. Au Xe siècle, après une période troublée, la Basse-Normandie a fait l’objet d’une véritable politique de « reconquête monastique » rendue nécessaire dans l’esprit du duc Richard Ier par le peu d’implantations restantes dans cette partie du duché. Il va tenter d’y remédier en donnant des terres dans cette zone aux grandes abbayes pour les inciter à y fonder de nouveaux établissements. Parmi celles-ci Fécamp, qu’il vient de restaurer, va recevoir le 15 juin 990 Argences et Mondeville avec leurs dépendances. Un peu plus tard, entre 1000 et 1026, les moines de Fécamp vont recueillir Amblie, Anisy, Ryes, Trungy, Troarn et Aizon.
Les terres d’Amblie ne sont pas un cadeau du duc, mais un don de Muriel d’Amblie qui inclura Marchésieux et Morsalines. À la suite de cette donation, Fécamp va devoir batailler ferme pour conserver Amblie car la donation sera contestée par Waléran fils du monétaire Renouf. Cette contestation finira par coûter cher à l’abbaye qui devra verser, en fin de compte, 88 livres pour acheter la renonciation du contestataire et la confirmation par le duc ; on ne sait d’ailleurs pas si la donation originelle à été conservée entièrement ou si Waléran en a récupéré une partie. Il est possible que les terres d’Amblie aient été rattachées à la baronnie d’Argences mais, si c’est le cas, nous ne savons pas à quelle époque ; Fécamp avait droit de haute justice sur ses domaines ce qui impliquait une structure administrative et l’entretien d’officiers qui avaient peut-être été regroupés sur la baronnie d’Argences comme c’était le cas de la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin..
Le 1/4 de fief de chevalier d’Amblie qui dépend de Fécamp en 1233 (tenu par Jean de Pierrepont) est donc issu de cette donation originelle et représente peut-être ce qu’il en reste. Ce qui est certain, c’est qu’il avait une valeur très intéressante pour justifier aux yeux de l’abbé de Fécamp le versement d’une forte somme pour le conserver. Ce fief ne recouvrait pas les subdivisions territoriales modernes mais était inscrit avec d’autres dans l’actuelle territoire d’Amblie. En particulier, il y avait à Amblie un fief qui était, lui, tenu du roi et appartenait à Robert Murdrac en 1125 (qualifié de seigneur d’Amblie), comme le sera son fils Roger II en 1211. Le pouillé du diocèse de Bayeux de 1356 nous apprend de plus que la cure d’Amblie (la partie qui dépend de Fécamp) est divisée en deux portions entre Jean de Pierrepont et Geoffroy de Rupaley (Jean détenant la deuxième portion qui comprend le village de Pierrepont).
Seul Gilles de Pierrepont réunira brièvement entre ses mains la totalité de la cure proportionnelle de ses ancêtres et le fief royal lorsqu’il achètera sa partie à Guillaume de Languaulnay qui l’avait reçue du roi François Ier. Gilles opérera un remembrement, en 1567, en donnant ce fief au sieur Godes en échange de terrains à Amblie. Les Pierrepont vont donc détenir la 2e portion de la cure d’Amblie depuis le XIIIe siècle jusqu’à la révolution, ce qui représente une belle constance dynastique, mais nous ne savons pas comment elle leur fut attribuée.
L’abbaye de Fécamp était un vassal direct du pouvoir central en Normandie (duc, duc-roi d’Angleterre puis roi de France) et devait à ce titre un service de 10 chevaliers. Il fallait bien que des laïcs soient installés sur ses terres pour fournir ce service.
Fécamp ne fondera finalement aucune abbaye contrairement à l’intention du duc Richard Ier mais elle jouera quand même un rôle dans le rétablissement de plusieurs paroisses et l’organisation du culte en Basse-Normandie.
Le 29 juin 1944, le Red Ensign canadien flotte sur le quartier-général de la Première Armée canadienne près d'Amblie. Pour la première fois dans l'histoire, les forces armées canadiennes se battent sous leurs propres couleurs.
Cette cérémonie est présentée au Centre Juno Beach ainsi que sur cette page où est aussi présenté le drapeau : le Red Ensign canadien comporte, sur le côté gauche, l'Union Flag ou Union Jack, drapeau du Royaume-Uni formé de la superposition des croix de saint Georges, saint Patrick et saint André. Il est frappé de l'écu des armoiries canadiennes, créées par le roi George V en 1924. Le Red Ensign demeure le drapeau national du Canada jusqu'en 1965. Il est alors remplacé par l'unifolié rouge et blanc.
[2] Photo de la cérémonie du 29 juin 1944
Sources : Actes du colloque « Fécamp et l’histoire normande »
« Les seigneurs d’Amblie » B.S.A.N 1902-1905 Dubuisson de Courson
« La baronnie du petit Fécamp » revue de la Manche 1995 Eric Barré
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2001 | Jean-Pierre LAVISSE | PS | Conseiller général | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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216 | 267 | 266 | 276 | 258 | 292 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- L'église
Cette église porte les marques de nombreux remaniements. La nef romane du XIIe siècle, comme en témoignent les godrons, a conservé un seul bas-côté. La façade occidentale est refaite au XIIIe siècle. Au XIXe siècle, une tour à remplacé un clocheton du XVIe siècle, établi sur l'arcade séparant le chœur de la nef. Le chœur vouté primitif a été retravaillé en partie et une chapelle latérale a été retranchée. Seules, les cinq arcades ouvrant sur le bas-côté nord sont romanes. Certaines sculptures aux figures fantaisistes, telle une grosse tête d'homme ou des personnages mordus par des animaux mystérieux, relèvent d'avantage de plaisanteries d'atelier que de style roman typique. Au sujet du portail il serait du XIIIe siècle, il est percé sur la façade occidentale, et entouré d'un tore orné d'anneaux. La présence de ce motif est rare, ne figurant qu'en très peu d'endroit en France.
Porche du XIIIe siècle de l'église saint Pierre |
- Le Château de la Famille Achard de Bonvouloir Corps principal 1792 et mileu XIXe siècle Calcaire de Creully, la propriété appartient à des descendants d'Achard de Bonvouloir, l'un des compagnons de Guillaume le Conquérant durant la bataille de Hastings.
Le château, entouré d'un grand parc, est composé d'un pavillon central surmonté d'un fronton triangulaire et flanqué de deux avant corps. Durant la Seconde Guerre mondiale, un camp destiné à accueillir les milliers de sinistrés et de blessés de la ville de Caen est installé dans le bâtiment.
- Le Château du lieu dit « les Planches »
1785
Au XVIe siècle, le domaine appartient à la famille des Planches. En 1738, il passe par mariage aux du Buisson de Courson. De 1785 à 1789, cette année étant inscrite sur une souche de cheminée, Nicolas du Buisson de Courson fait construire ce château à la place d'une construction vétuste. Décorée sobrement, la nouvelle demeure est composée d'un corps de bâtiment central couronné d'un fronton triangulaire sur chacune des façades et flanqué de deux pavillons « inscrit au monument historique en 1982 »
- Les Fermes Fortifiées
La ferme du Bourg, dit des « Fiquet » de style XVIe siècle ca. cette ferme a été très largement remaniée aux XIXe et XXe siècles.
La ferme anciennement Levallois des XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIIIe siècle et XIXe siècle est une ferme typique du Bessin avec sa cour fermée, son pigeonnier, ses écuries, sa boulangerie, son grenier à blé, ses charretteries, ses deux porches de 1739 pour le porche principal et 1710 pour le porche qui menait anciennement aux champs face au château de Bonvouloir ; sur le corps d'habitation des traces d'architecture tels que deux lavabos « Puisette » de style XIIIe et XIVe siècles et son pignon occidental, et sa tour à escalier à vis typique du Moyen Âge abritait naguère un logis seigneurial très remanié au XIXe siècle. Au nord du corps d'habitation se jette la Thue et la Seulles, tout près du Moulin de la Porte qui possédait deux roues, ce moulin abrita durant le débarquement la cantine des Canadiens.
Lavabo des XIIIe et XIVe siècles du logis seigneurial |
Pigeonnier des XVIIIe siècleXIX |
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Façade du logis seigneurial « corps de ferme » très remanié au XIXe siècle |
- Ferme du Château XIXe siècle « Ferme des Fiquet Vallerande »
Une curiosité architecturale pour notre région car de style Maine Anjou ; entre autres, une gentille famille vous accueillera pour vos goûters à la ferme « sur réservation » et la vente de leurs produits fermiers.
- Les différents moulins de la commune (malheureusement sans roue)
Situé sur la route des moulins, le village disposait au XIXe siècle d'une dizaine de moulins repartie sur la Thue. Ces établissements jouent un rôle important dans l'industrie, abritant des minoteries dans cette région essentiellement céréalière, ou foulant les textiles, comme à Cully.
- La vallée de la Seulles et de la Thue (les deux rivères bordant la commune)
- Le Jardin des Marettes
Jardin pédagogique à vocation potagère.
- Le vieux Pressoir dans le domaine du château de la Famille de Bonvouloir
Bâtisse de style moyenâgeuse, datant approximativement des XVe et XVIe siècles peut-être même antérieur, fut à une certaine période le pressoir du village, on peut encore y apercevoir son tour à cidre et son pressoir. D'après certaines probabilités, cela aurait était une chapelle, mais cela me paraît invraisemblable vu les souches de cheminées de chaque pignon du bâtiment, il me paraît plus judicieux, que ce fut un logis seigneurial.
- Le vieux pont piétonnier
1743 Calcaire de Creully (300X200X400)
Situé après le dernier moulin d'Amblie, ce pont enjambe la Seulles. Le second bras de la rivière est franchi par une passerelle. Le pont était emprunté par les vaches allant paître de l'autre côté de la rivière. Délabré par cet usage, il a été restauré après l'aménagement d'un gué en aval, destiné au passage du bétail.
- La Carrière de pierre D'Orival
« Époque mérovingienne » De cette carrière, exploitée à ciel ouvert, est extraite la pierre appelée « carreau D'Orival ». Cette pierre à un grain plus gros et est donc plus résistante au gel que celle de Caen. Dès l'époque mérovingienne, l'exploitation de la carrière constitue un pôle économique important pour plusieurs communes. Des traces d'anciens fours à chaux en sont un témoignage. Aux XIe et XIIe siècles, le carreau d'Orival est employé dans la construction de monuments tels que la cathédrale de Bayeux. Ces carrières sont mentionnées pour la première fois en 1692 dans les fermages de l'abbaye de Fécamp. Dès le XIXe siècle, la pierre, toujours extraite au début du XXIe siècle, est exportée à de grandes distances.
et bien d'autres choses à voire sur place
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
Sur l'histoire du fief d'Amblie, et dans sa mouvance, le quart de fief de haubert du village de Pierrepont : http://www.depierrepont.net
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Région : Région Basse-Normandie ·Région Haute-Normandie ·îles Anglo-Normandes |
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