Alain Lamare
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Alain Lamare, né en 1956, est un gendarme français connu du grand public sous le surnom du tueur de l'Oise. Coupable de plusieurs crimes en 1978 et 1979 dans le département de l'Oise, il est interné depuis en hôpital psychiatrique.
[modifier] L'affaire
Durant l'année 1978 et début 1979, dans l'Oise, un tueur tient les forces de l'ordre en échec : meutres ou tentatives de meurtres sur des jeunes filles, vols et piégeages de voitures. L'homme laisse des indices, des empreintes. On établit des portraits robots mais il arrive à échapper aux forces de l'ordre. Il se permet d'envoyer des lettres anonymes manuscrites narguant la police. C'est la psychose, suite à l'affaire Marcel Barbeault qui s'est déroulée quelques temps plus tôt, toujours dans l'Oise. En avril 1979, suite aux soupçons d'un de ses anciens chefs (écriture et portrait robot) et avec les éléments qu'il rassemble ensuite (il constate que Lamare était systématiquement en repos ou en congé, hors de la brigade, les jours des meurtres ou des vols de voiture), le gendarme Alain Lamare est arrêté.
Lamare servait dans une brigade du PSIG dans l'Oise et participait aux enquêtes. On se rendra compte après que c'était presque toujours lui le premier arrivé sur les lieux. Il est confondu par ses empreintes et finit par avouer. La fouille de son appartement confirme les faits.
Pour la gendarmerie, cette arrestation est un séisme : l'hypothèse de la culpabilité d'un gendarme avait en effet été évoquée dès le début des meurtres (un style de rédaction très gendarmerie) mais écartée sans vérification parce qu'impensable pour la hiérarchie. Un général de gendarmerie, la nuit de son arrestation, essaiera de lui faire signer une lettre de démission pour sauver l'honneur de l'institution. L'affaire du tueur de l'Oise qui occupait déjà les médias, connait alors un fort retentissement médiatique. Foule et journalistes se pressent le lendemain matin, lors de la perquisition de l'appartement de Lamare en présence de ce dernier. Un accident de la route se produira d'ailleurs dans le cortège des voitures de presse essayant de suivre les voitures de gendarmerie, entrainant la mort d'un adolescent.
Après une bataille d'experts psychiatriques, Alain Lamare est déclaré irresponsable de ses actes, atteint d'une maladie mentale rare : l'héboïdophrénie (une forme de schizophrénie). Il ne sera jamais jugé et une ordonnance de non-lieu est rendu en 1983. Il est (déc. 2007) toujours interné en hôpital psychiatrique.
Le thème du criminel impensable avait déjà été évoqué en 1970 au cinéma dans Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, un film de l'italien Elio Petri avec Gian Maria Volontè dans le rôle principal.
[modifier] Lien externe
L’affaire Alain Lamare sur affaires-criminelles.com