Zakros
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le palais et la ville de Zakros, qui était un port de commerce, ont été construit à l'extrémité Est de la Crête. Au début du IIe millénaire, le site voit l'émergence d'une agglomération urbaine qui donne ensuite naissance à un palais, dont les vestiges ont été mis au jour en 1962 par Nikolaos Platon. Ce premier palais, à l'instar des trois autres palais crétois, Cnossos, Malia et Phaistos, est assez mal connu. Il a été construit vers -1700 / -1650 et est détruit avec ceux de Cnossos, Malia et Phaistos, probablement suite à un tremblement de terre. Le palais est reconstruit aussitôt avant d'être finalement détruit une seconde fois, comme les autres, vers -1450 (On trouve aussi -1370/-1350). Les vestiges permettent néanmoins d'affirmer qu'il s'agit d'édifices monumentaux.
Le palais s'étend sur une surface de 7 000 m². La construction et les décors semblent avoir été assez pauvre ce qui laisse penser aux spécialistes que ce palais n'a jamais abrité un Roi. Mais plutôt un haut dignitaire responsable du commerce extérieur ou de la flotte. Le palais possède une cour centrale rectangulaire et quatre ailes dont les plus importantes sont celles de l'Est et l'Ouest. Autour de la cour s'organisent des quartiers fonctionnels comportant des magasins de stockage et des pièces à fonction religieuse. Il y a quatre entrées, la plus imposante est celle du port (Porte Est). La cour centrale a la particularité de ne pas être orientée Nord-Sud comme dans les autres palais, on y trouve un autel et des ateliers. Il semble que l'on y préparait des parfums. L'aile Ouest est composée du sanctuaire, où ont été retrouvés des lingots de cuivre et trois défenses d'éléphants, et de deux grandes salles où l'on a découvert entre autres, le rhyton en forme de tête de taureau et des outils de bronze.
[modifier] Bibliographie
- (en) Nikolaos Platon, Zakros, The Discovery of a Lost Palace of Ancient Crete, éd. Hakkert, 1971 (ISBN 9025608655) ;
- Jean-Claude Poursat, La Grèce préclassique, des origines à la fin du VIe siècle, Nouvelle histoire de l’Antiquité, vol. 1, Seuil, coll. « Points Histoire », 1995 (ISBN 2-02-013127-7).