Yolande (opéra)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Yolande Иоланта | |
---|---|
[[Image:|294px|]] | |
L'œuvre | |
Genre | Opéra |
Nb d'actes | un acte |
Musique | Piotr Ilitch Tchaïkovski |
Livret | Modeste Ilitch Tchaïkovski |
Langue originale | Russe |
Sources littéraires | Kong Renés Datter (La Fille du Roi René) de Henrik Hertz |
Durée | {{{durée}}} |
Dates de composition | 1891 |
Partition autographe | {{{partition_autographe}}} |
Création mondiale | Théâtre Mariinsky, Saint-Pétersbourg (18 décembre 1892) |
Création française | {{{première_france_théâtre}}}, {{{première_france_ville}}} ({{{première_france_date}}}) |
Personnages | |
|
Yolande (en russe : Иоланта, Iolanta) est un opéra en un acte de Piotr Ilitch Tchaïkovski sur un livret de Modeste Tchaïkovski (le frère du compositeur). Il fut représenté pour la première fois le 18 décembre 1892 au Théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg.
Sommaire |
[modifier] Personnages
- René (Рене ; basse), Roi de Provence
- Robert (Роберт ; baryton), duc de Bourgogne
- Comte Vaudémont (Водемон ; ténor) chevalier bourguignon
- Ibn-Hakia (Эбн-Хакиа ; baryton), médecin maure à la cour du Roi
- Alméric (Альмерик ; ténor), officier du Roi
- Bertrand (Бертран ; basse), portier du château
- Yolanta (Иоланта ; soprano), fille aveugle du Roi René
- Martha (Марта ; contralto), préceptrice de Yolanta, épouse de Bertrand
- Brigitta (Бригитта ; soprano) amie de Yolanta
- Laura (Лаура ; mezzo-soprano) amie de Yolanta
- Dames de la Cour, amies de Yolande, suite du Roi, régiment du duc de Bourgogne, hommes en armes (chœur ; rôles muets)
[modifier] Orchestration
Instrumentation de Yolande |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, |
Bois |
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes (en si bémol et la), 2 bassons, |
Cuivres |
4 cors (en fa), 2 trompettes (en si bémol), |
Percussions |
Timpani |
[modifier] Synopsis
En Provence au XVe siècle
La princesse Yolanda, née aveugle, vit protégée du monde dans le chateau de son père. Pour ne pas l'affliger, le Roi impose que sa cécité lui soit cachée. La jeune fille jouit de la nature, de l'odeur des fleurs, des gazouillis des oiseaux et des chants de sa préceptrice et de ses amies. Rien ne lui manque.
Le Roi demande au médecin maure de sa Cour s'il existe un remède pour guérir sa fille. Le docteur informe qu'il faudrait que Yolanda se rendît compte de sa cécité et désirât voir pour être guérie. Le Roi hésite à suivre ce conseil.
À l'occasion d'une partie de chasse, le duc Robert et le chevalier Vaudemont se perdent et escaladent le mur qui mène au jardin de Yolande, qu'ils rencontrent. Vaudemont en tombe immédiatement amoureux. Il demande à Yolande de choisir pour lui une rose rouge, mais elle choisit deux fois une rose blanche. Vaudemont comprend alors qu'elle est aveugle et essaie de lui expliquer la couleur et la lumière. La princesse écoute émerveillée mais ne comprend pas la nécessité de voir, puisqu'elle ignore le sens de ce mot. Le Roi, arrivant sur les lieux, est d'abord furieux contre le chevalier qui a trahi le secret. Le médecin le rassure en lui disant que désormais consciente de son mal, la princesse peut guérir. Pour tromper la jeune fille, le Roi menace de mort le chevalier, à moins que Yolande ne guérisse. La princesse demande alors un remède au médecin, et sa volonté de guérir la délivre de la maladie. Le roi avait promis la princesse au Duc. Or, ce dernier en aime une autre. Alors le Roi accepte de donner sa fille en mariage à Vaudemont.
[modifier] Interprétation
Yolande est le dernier opéra de Tchaïkosvi, écrit dans les mois qui précèdent la mort du compositeur dans des conditions pas encore tout à fait éclaircies.
Le merveilleux conte Yolande peut être interprété à plusieurs niveaux. On ne sait pas exactement à quel point Tchaïkovski s'est identifié à son infortunée héroïne. Yolande est-elle l'allégorie de l'artiste vivant dans son monde de rêve, protégé de la réalité ? Est-elle le pendant féminin de Tchaïkovski ? Lui-même a en effet dû vivre caché dans une société intolérante, en raison de son homosexualité.
D'un autre point de vue, le Roi représente le principe d'autorité, il ne veut pas laisser sa fille connaitre la vérité. Pour le médecin en revanche, la connaissance de la vérité est une condition de la guérison de Yolande. Les principes autoritaires du Roi auraient été appliqués si le médecin n'était pas intervenu, à plusieurs reprises, en faveur de Yolande. L'amour triomphe finalement.